Liste
de questions réponses simples (faq) sur les maladies mentales et
particulièrement le trouble de
personnalité état limite, borderline
(*)
Résumé sous la forme de questions / réponses assez
simples que tout un chacun peut se poser
C'est quoi cette maladie,
le trouble état limite, borderline ?
C'est
quoi
un trouble de la personnalité
?
Plus
précisément comment se manifestent les
symptomes ?
Quels sont les
signes d'alertes, les comportements "bizarre" qui peuvent
inquiéter. ils se manifestent quand et comment ?
C'est
quoi
la différence avec un narcissique
?
Le
trouble état limite c'est avoir ces défauts
ou c'est une vraie maladie
?
Doit-on
avoir
tous les symptomes pour
être "borderline" ?
Nous
sommes tous "borderline"
Ce
trouble, cette
maladie, elle se soigne ? on guérit ?
Ce
trouble, cette
maladie, elle s'attrape comment ?
Comment réagir
face au malade, quels comportements adopter et quels
comportement
bannir ?
Pourquoi ne
pas le
ou la laisser "tranquille" ? il ou elle vit bien comme
cela... il ou elle a ses petits bonheurs...
Quand on lui
parle, il me dit qu'il va bien, qu'il n'a
rien
Je ne
comprends pas, ils savent qu'ils
sont malades ou pas ? Et s'ils le savent pourquoi
ils ne décident pas de se soigner ?
Comment donc
le
ou la convaincre de se soigner ?
Concrètement
comment
faire ?
Et si il
ou elle ne veut rien entendre ?
Quels sont
les scénarios
possibles si l'on ne fait rien ?
Vous
cherchez un thérapeute ? Allez donc sur la page thérapies
Je
veux adhérer à l'association
ou faire un don afin que
demain vous puissiez encore être la pour aider.
- C'est quoi le trouble état limite, borderline
?
- C'est ce que l'on appelle un trouble
de la personnalité, des problèmes qui handicapent la
vie et qui font que la personne souffre (en silence ou pas) et
n'arrive pas à en sortir
(il
existe une dizaine de troubles de la personnalité répertoriés
dans le DSM IV)
.
- "C'est
quoi un trouble de la personnalité ?"
- Quand une personne n'est pas en mesure de faire
face et de gérer les problèmes avec autrui. Quand elle n'est pas
en mesure de s'adapter efficacement à des changements, des stress
alors, il ou elle a un trouble la personnalité. Cela se traduit
généralement pas des troubles du comportement plus ou moins
marqués.
.
- "Plus
précisément comment se manifestent les symptomes du trouble
borderline
état limite ?"
- Par des colères,
des réactions émotionnelles exagérées pas en rapport avec la
situation, une impulsivité
non controlée. "Mais pourquoi elle a réagit comme ca ?"
- La personne aura des moment d'euphorie où tout
semble aller très bien et des moments inverses
(isolement, déprime)
- Elle aura tendance à la solitude (dans sa tête),
à vivre dans un cocon
- Elle va souvent diviser le monde en deux camps:
- Les "bons", ceux qui font exactement ce qu'elle
attend d'eux (pour simplifier ses "esclaves"), disons
ceux qui ne les mette pas en position de faiblesse (du
fait de leurs problèmes)
- Les "mauvais", ceux qui par exemple vont lui dire
"non", qui vont établir des limites
- L'on peut dire pour simplifier grandement que ces
personnes ont un quotient émotionnel d'enfant perturbé, qu'elles
réagissent souvent comme le ferait un enfant à soucis, alors
qu'elles ont des capacités intellectuelles comme tout le monde (ou
supérieures)
Bien
entendu ce n'est pas leur "nature" mais les conséquences d'une
maladie que l'on appelle aussi "trouble de régulation de ses
émotions"
(page
qui explique en détail avec petit
test en 13 points)
- Quels
sont les signes d'alertes,
les comportements "bizarres" qui peuvent inquiéter, ils se
manifestent quand et comment ?
- La
maladie en elle-même devient totalement visible généralement à
l'adolescence ou au début de l'age adulte même si durant l'enfance
on peut assister à "des traits de
personnalité borderline" mais qui ne sont ni plus ni moins que
la maladie. Comme pour tout problème, plus on s'en apercoit tot et
plus le traitement sera facilité
Mais
quand se dire "la quand même c'est pas normal, il faudrait
consulter un spécialiste"
Tout
simplement lorsque de façon répétée on se dit que la
personne a réagit d'une façon qui semble "dingue" (comportements
impulsif, relations,
refus de responsabilité...) , incompréhensible ou méchante
-
Inversement, il faudra se "méfier" si la
personne va "trop" bien. En effet si vous cotoyez une
personne qui semble totalement détendue, qui plaisante, qui est
sociable, il faudra vous demander si cet état est "compatible" avec
sa situation présente (socialement, professionnellement,
emotionnellement, ...). En effet si elle vient de vivre une
rupture ou de perdre son emploi ou qu'elle est en conflit avec
autrui, la voir totalement gaie et détendue devra vous mettre la
puce à l'oreille
Il faut de
plus être attentif à tous les "appels au secours" du malade, des
rages ou colères, des dessins,
des écrits, des petites phrases en l'air,...
- C'est
quoi la différence avec un narcissique
?"
- Le narcissique, il s'aime lui-même, il a besoin
d'une cour, il a plutot tendance à avoir une absence de sentiments
pour les autres
- Le borderline, c'est l'inverse, il est sur-émotif.
il ne s'aime pas lui même, il souffre énormément. Il n'a pas
besoin qu'on l'admire mais qu'on le rassure. Il n'a pas besoin
qu'on le critique, mais qu'on le comprenne. Il ne sait pas qui il
est.
Il ne faut pas oublier que ce sont des êtres humains,
des malades, des victimes et qu'ils ne doivent pas être blamés
pour leurs comportements souvent à la limite du supportable (et
parfois même au dela). Ils ont besoin de compassion,
d'amour, d'empathie
ET surtout de soins.
Dire par exemple que la personne détruit ce qu'il y a autour
d'elle revient à ignorer sa souffrance. C'est la maladie qui est
destructrice, pas la personne.
.
- "Le trouble état limite c'est avoir des défauts
ou c'est une vraie maladie"
?
- Cela n'a rien à voir avec la "nature" de la
personne, c'est une vraie maladie, même une maladie grave,
chronique et qui se soigne. Le DSM IV
en donne une définition
(des
centaines d'études, de publications
à travers le monde le prouve)
(Ce
qui en fait la gravité c'est un fort taux de suicide mais aussi
une grande souffrance psychique extériorisée ou pas)
...
Et un malade, ça se soigne !
Aussi
bien le malade que l'entourage a tendance à penser que c'est sa
"nature", tout simplement car cette maladie avec son flot de
comportements "bizarres" est présente depuis l'enfance ou
l'adolescence. Ils sont donc "habitués", ce qui n'enlève rien à la
souffrance et à la solitude du malade.
.
- Doit-on
avoir tous les symptomes du trouble pour être
"borderline" ?
Bien
sur que non !
Il faut garder à l'esprit que les "borderline" sont
des personnes, des êtres humains qui souffrent. Et à ce titre
elles sont toutes différentes. Rappelons d'ailleurs qu'elles ne
sont pas "borderline" mais qu'elles souffrent d'un trouble de la
personnalité borderline
Toutes
les personnes ne vont pas boire, se couper, s'auto-mutiler
ou faire des tentatives de suicide,
ce serait "trop simple" (simple car "visible")
Certaines
personnes vont exterioriser leur problème par des colères,
des conduites dangereuses alors que d'autres vont totalement
intérioriser leur problèmes
Certaines
vont
pouvoir totalement tromper leur monde, ce qui bien souvent
"arrange" l'entourage, alors que d'autres plus gravement malades
seront moins capables de dissimuler leur souffrance.
En
tous les cas, les personnes Borderline ont toutes des problèmes à gérer leurs émotions et leurs relations avec les autres (avec
eux-mêmes)
Voir page en savoir
plus.
- Nous sommes tous "borderline"
Non, Non, NON, NON, NON, NON
!!!!
Nous
pouvons tous par moment avoir quelques "traits" de trouble
borderline mais c'est une question de "dosage" et de "durée"
Il faut bien garder en tête que ce n'est pas de
manière accidentelle que la personne se conduit ainsi mais de
façon régulière, répétitive mais aussi soudaine. D'autre part,
l'on ne devient pas borderline suite à un traumatisme à l'age
adulte, cela remonte à beaucoup plus loin (un traumatisme peut
par contre "réveiller" un problème enfoui)
Affirmer
que nous sommes tous borderline:
- obscurantisme !
- méconnaissance de la maladie !
Effectivement l'association
aapel a du pain sur la planche pour enlever ce mensonge de
la tête de ceux qui pensent cela
Hélas
il y a encore en France, dans les pays francophones et dans le
monde entier de très nombreuses personnes du corps médical dont
des psychiatres qui de toute évidence ne connaissent pas leur
métier
Il
faut aussi vraiment enlever de la tête de certains l'idée que
les psychiatres ou les psychothérapeute considère que nous
sommes tous des "malades", ce n'est pas vrai.
Non,
il y a d'un coté les personnes en bonne santé (avec les
soucis de la vie plus ou moins importants) et de l'autres
les personnes malades pour lesquelles les troubles mentaux sont
un vrai handicap
Il
est
vrai que le terme "etat limite" ou "borderline" n'est vraiment
pas une bonne idée. Cela provient des années 1940-50 où les
psychiatres ont pensés que cette maladie se trouvait à la limite
entre la névrose
et la psychose.
Depuis le diagnostic s'est affiné mais le nom est resté.
Certains suggèrent "Trouble de
Dérégulation Emotionnelle",
nous pouvons aussi parler de "surémotivité"
Vous
avez un doute sur le fait que "nous sommes tous borderlines",
faites donc le test de la
page borderline(mais aussi une série de vos
proches et comparez les résultats).
- Cette
maladie, elle se soigne ?, on peut guérir
?
- Ce trouble, cette maladie, elle s'attrape comment
?
- Pas comme une grippe, l'on ne peut pas parler de
"contagion".
Il faut un ensemble de facteurs
- Tout d'abord, la personne doit avoir des prédispositions
biologiques, génétiques héritées que l'on pourrait qualifier
d'hypersensibilité
- Mais pour que la maladie se développe, il faut
que dans la toute petite enfance, cette personne ait
subie des évenements contrecarant son développement "normal" (cela
peut être des évenements graves comme des abus physiques ou
sexuels, des traumatismes comme un traumatisme cranien, une
grave maladie ou aussi un environnement familial dans lequel
l'enfant n'a pas pu apprendre à se construire, à penser par
lui-même, à exprimer ses émotions, ses colères, ses besoins,
ses sentiments ou au contraire qu'il a été sans barrières,
totalement livré à lui-même)
Attention,
c'est bien "naturel" et légitime de vouloir savoir d'où
provient la maladie...
mais
pour être clair "on s'en fout", savoir ne suffit pas.
"Ce
qui importe en priorité pour le malade c'est guérir de la
grippe, pas savoir où il l'a attrapé !"
(pour
l'aspect "prévention" de la maladie, c'est un autre sujet).
- Comment
réagir face au malade, quels comportements adopter et quels
comportement bannir ?
- Rentrer
dans son jeu est le contraire d'une aide, c'est un cadeau empoisonné
L'erreur
la plus fréquente, notamment parce que l'on a des sentiments pour la
personne est de l'autoriser à avoir des comportements que l'on
n'admettrait pas d'une personne en bonne santé.
Son
statut de malade ne doit pas s'accompagner d'un statut
d'handicapé !
Ce n'est
pas à la personne qui souffre, au "borderline" à fixer ses limites
mais à l'entourage qui doit affirmer "Voici les limites à ne pas
dépasser"
Si il doit
en conséquence se mettre en colère,
qu'il le fasse, de toutes les façons il est préférable qu'il
extériose ses sentiments.
Il ne doit
pas avoir le sentiment que sa maladie lui donne tous les droits
comme par exemple celui d'être odieux avec les siens (alors que
dans le même temps, pour les personnes éloignées, le patient
pourra quasi passer pour un saint)
Faire
semblant
c'est nier les signes d'alertes et d'appels au secours que lance
la personne qui souffre.
Elle aura
alors tendance à reserver ses crises quand elle est seule.
Dans le
même temps il faut toujours garder en tête que c'est une victime qui
souffre, il fond donc toujours le traiter avec compassion et empathie.
.
- "Mais
c'est cruel de faire souffrir la personne, de lui demander d'agir
d'une façon qu'elle ne peut accomplir".
- Pourquoi
ne pas le ou la laisser "tranquille" ? il ou elle vit bien
comme cela... il ou elle a ses petits bonheurs...
Oui, bien
sur, les patients sont "heureux", lisez donc ce témoignage
pour être convaincus
- Bonne
question en effet
"Pourquoi
ne pas laisser votre enfant avec sa grippe, pourquoi ne pas le
laisser tranquille plutot que lui faire des piqures qui font mal
?"
"Pourquoi
ne pas laisser un de vos proches aveugle alors que vous avez
appris que ce n'est pas irréversible et qu'il existe une opération
qui pourrait lui faire recouvrer la vue ?"
- La
vie d'une personne qui souffre d'un trouble borderline est un
enfer quotidien(même si il y a bien heureusement
des moments de "répit", même si elle dissimule sa souffrance).
- La
personne souffre et exprime sa souffrance
au moyen de cette colère, soit
exteriorisée (ce qui n'est pas plus mal), soit intériorisée
(beaucoup plus grave car cela se voit moins) ou de
comportements "bizarres"
Dans les
cas les plus graves, cela va jusqu'à l'auto-mutilation
et parfois au suicide.
Le but étant à chaque fois de calmer sa douleur
Quoiqu'il
en soit ce n'est certainement pas aux
proches de se substituer au malade pour l'empêcher de se
regarder en face, de se soigner (quelles qu'en
soient les "bonnes" raisons comme le risque "d'échec", la
"souffrance" du traitement, ...)
.
- Mais
"quand on lui parle, il me dit qu'il va bien, qu'il n'a rien"
- Demandez
à un drogué à l'héroine s'il est accroc à celle-ci ou s'il n'en a
pris qu'une fois et qu'il peut arrêter quand il veut. Vous pouvez à
ce sujet lire la page "je ne suis pas
borderline" ou "gaie donc
bien"
Vous
n'avez pas "besoin" du concours de la personne pour vous faire votre
propre opinion sur la réalité de la situation (faites par exemple
le test pour vous et
pour elle)
Cela saute
aux yeux que la personne malade n'est pas "comme tout le monde" !
ll faut
garder en tête que le malade "ment
souvent comme un arracheur de dent" lorsqu'il dit "je vais bien".
C'est un trait de la maladie (mais aussi de la plupart des
maladie mentales), mais comme les malades sont intelligents
et qu'ils ont la capacité de cacher la maladie quand il le faut,
ils ne s'en privent pas. Cela leur permet d'ailleurs d'échapper
par exemple à la mise en institution d'office mais n'enlève rien à
leur souffrance qui elle
est bien réelle.
Il ne
ment pas parce que c'est un menteur né, mais parce sa maladie
l'empêche d'exprimer ses sentiments sans se mettre en colère
ou s'effondrer en larmes.
Bien
souvent il n'est pas conscient de ses mensonges
qui sont devenus au fil du temps un automatisme d'autodéfense
Il
ment parce que personne autour de lui n'a été réceptif à tous
les signes indirects qu'il a cherché à faire passer. Il
cachera son état parce qu'il aura peur que ceux qui sont
autour de lui ne l'abandonnent
Dans
les périodes de doute de l'entourage, de remise en question
"est-il vraiment malade" il faut toujours garder en tête la
globalité de la vie du borderline "A t'il une vie, comme tout le
monde" et faire tomber la théorie du "il n'est pas responsable,
c'est tous les autres qui ont tort" ou "si il veut il peut". Il
est quand même rare que la théorie du complot se révèle réelle
De
toutes les façons s'il n'était pas vraiment malade, on se demande
bien pourquoi lorsqu'on lui pose la question, il refuserait
d'aller consulter un thérapeute
qualifié pour en avoir le coeur net, pourquoi il ne veut
jamais parler de lui-même, pourquoi il se ment en colère, se met à
pleurer ou fait une pirouette lorsqu'on lui parle de lui...
- Je ne
comprends pas, ils
savent qu'ils sont malade ou pas ? Et s'ils le savent pourquoi
ils décident pas de se soigner ?
- D'abord
la famille peut parfois avoir une très mauvaise influence (partant
d'un bon sentiment) en disant "mais non ma chérie, tu n'as
rien" ou "c'est rien" ou "c'est les autres qui sont responsables de
TA situation, pas toi"
Quant à
savoir si ils font cela pour "le bien du malade" ou pour éviter
certaines remises en question qui parfois pourraient se révéler
douloureuses, c'est un autre débat...
Bref,
il faut se rappeler que:
- Oui,
il est vrai que le malade souffre,
il le sait
- Oui,
il est vrai qu'il sait qu'il n'est "pas comme tout le monde", la
preuve étant qu'il se lance dans des stratégies de camouflage, la
quasi-totalité de son entourage ne sait rien et ne voit quasi rien
(une personne non au fait de sa propre situation le
serait tout le temps et n'aurait pas la conscience pour cacher
la chose)
Problème
Le
problème est qu'il en a "l'habitude, depuis le temps que ça dure"
Le
problème est qu'il ne pense pas que c'est une maladie mais que c'est
sa "nature"
Dans ce
cas "pourquoi
irais-je voir un docteur qui va me dire que je suis comme cela
et que l'on ne peut rien faire pour moi" ?
Pire que
cela, d'où l'importance de l'AAPEL,
il aura peut-être déjà fréquenté des "psy" mais qui par
méconnaissance de la maladie ou par totale tromperie du malade ne
lui auront apporté aucune aide et même dans certains cas auront
dégradés son état
Dans tous
les cas il a besoin de soutien dans cette démarche thérapeutique.
.
- Comment
donc le ou la convaincre de se soigner ?
-
Bizarrement, plus la personne sera malade et plus elle sera facile à
soigner
En effet,
plus elle sera malade et plus elle aura de difficultées à camoufler
sa maladie et plus elle aura de pression de son entourage pour se
faire soigner et plus sa vie sera infernale
Plus elle
sera malade et plus les signes seront apparus tôt et l'entourage
aura pris les mesures qui s'imposent, en tous les cas on l'espère (consulter
un spécialiste)
Dans le
cas d'un malade dit "fonctionnant
maxi", il sera en mesure de tromper une grande partie de
l'entourage (complice de la situation) et arrivera plus
facilement à passer entre les mailles du filet, cela le condamnant à
la souffrance
Le plus
simple quand on est une mère ou un père est sans doute de dire à son
enfant "j'ai bien vu que tu étais malheureux(se), que tu avais des
problèmes, j'ai pris rendez-vous pour toi chez le docteur"
Vous
pouvez lire la page "luidire".
.
- Concrètement
comment faire pour convaincre la personne qui souffre de consulter
?
- Cela
passe par l'information.
L'entourage
doit cesser d'être un cocon
L'entourage
doit cesser de penser et de décider pour la personne malade
L'entourage
doit cesser de minimiser un problème réel et handicapant
L'entourage
doit cesser de lui mentir sur sa situation (même si c'est par
compassion)
L'entourage
doit dire au malade ce qu'il pense de lui que celui-ci soit
enfant ou adulte
Il faut
donner les moyens au malade de s'informer au maximum sur la maladie,
notamment en allant lire de l'information sérieuse comme sur notre
site.
Cela pour
qu'il se dise
"mais
alors je ne suis pas seul(e) comme ca !"
"mais
alors ce n'est pas ma nature mais une maladie !"
Le but étant que le malade décide d'aller consulter
un spécialiste de la maladie
(Enfant
le problème ne se pose pas, on lui en parle et l'on prend
rendez-vous chez un médecin, point final.)
(voir
réflexion sur chemin vers le
libre arbitre)
Il
y a certainement plusieurs étapes dans une prise de conscience
(malade adulte)
- Le "je n'ai aucun problème"
C'est
peu probable dans le cas du trouble état limite. En effet les
personnes sont globalement avec des stratégies de
dissimulation (et on ne cache pas ce que l'on ignore),
ils souffrent mais en silence
- Le "j'ai un problème mais je n'en parle à
personne. Si l'on m'en parle je nie"
Principe
normal d'auto défense lié à un manque de confiance
envers les autres (donc envers soi) et aussi du fait
du point suivant
- Le "je ne suis pas comme tout le monde, c'est ma
nature, je suis le (la) seule comme cela, et personne n'y peut
rien"
Cela
est totalement logique. Si c'est "sa nature" on n'y changera
rien et on devra composer avec.
En
effet, à quoi bon faire souffrir inutilement une personne qui
a perdu définitivement l'usage de ses jambes pour lui faire
faire des examens visant à tenter de la faire remarcher
Le
"problème" ou la "chance" c'est que dans le cas du trouble
borderline on parle de maladie, pas de "nature"
- Le "je sais que j'ai des problèmes mais j'ai déjà
vu un paquet de toubibs. La dernière fois, j'en suis ressorti
dans un état lamentable, à quoi bon y retourner !"
Logique
implacable, et l'association a
du boulot. Il est criminel que des personnes Borderline ne
soient pas ou mal diagnostiquées
Bref,
il faut garder à l'esprit qu'une personne peut être "dans sa tête"
à un certain "stade" mais par contre que dans son discours elle en
soit encore au stade précédent.
Ce n'est pas toujours évident à déceler
Il
faut autant que possible ne pas mettre la charrue avant les
boeufs.
Ce
devrait être au malade adulte d'avoir l'initiative de dire
"j'ai un problème, je vais aller voir un spécialiste" et non à
l'entourage de dire "va voir un spécialiste" (et
encore moins de poser la question "tu vas bien ?)"
- Si il pense réellement ne rien avoir alors c'est
très grave et proche de la schizoprénie, vous devriez aller en
parler seul à un spécialiste
- Si il est conscient, et même si il ment, il faut
avoir avec lui un discours d'honnêté "je pense que tu as un
problème, je sais que tu es malheureux(se)" puis lui fournir les
moyens de se renseigner sur sa maladie en venant par exemple sur
notre site
Cela
afin de lui tenir un discours "je pense que tu as cette maladie
et j'ai lu qu'elle se soignait" ou "j'ai le sentiment que le
site parle de toi, tu devrais aller le lire pour te faire ta
propre opinion".
Le
but n'est pas de le convaincre (et encore moins le
contraindre) d'aller voir un médecin mais de le convaincre
que ce n'est pas sa "nature" d'être ainsi mais une maladie.
Qui
plus est, une maladie qui se soigne avec le recours du "bon"
spécialiste
Si
ces deux étapes sont franchies (la prise de conscience et
le fait que c'est une maladie), il n'y a plus de raison
pour la personne malade de ne pas avoir le désir de se faire
soigner
Si
le malade "est mure" mais que l'on sent qu'il n'arrivera pas à
franchir le pas sans aide, alors l'entourage pourra sans doute
l'aider en prenant rendez-vous pour lui chez un spécialiste et
en lui disant simplement "j'ai pris rendez-vous pour toi chez
le docteur X pour lundi prochain, si tu préfères je peux venir
avec toi".
.
- Et
si il ou elle ne veut rien entendre ?
A priori
il y a eu des "ratées" dans les stades indiqués dans la question
"comment faire"
- La
personne est-elle vraiment consciente qu'elle a un problème ?
Si elle
ne l'est pas, ou pas vraiment, sans doute n'avez-vous pas été
"efficace" pour lui montrer au combien ses attitudes, son mode de
vie étaient "différents des autres" mais aussi qu'elle ne vivait
pas "un conte de fée", qu'en claire elle est malheureuse. (lisez
donc la page "je ne suis pas borderline")
- A
quoi la personne attribue t'elle son problème ?
Sa
maladie, sa "nature", la responsabilité d'un autre ou des "autres"
?
- Si
c'est "la faute des autres", il serait sans doute bon de tenter de
lui expliquer qu'il est rare que ce soit "tous les autres" qui
soient "contre elle". Que "la théorie du complot" ne tient pas
vraiment la route. Le seul fait par exemple qu'elle refuse d'en
discuter serait déjà significatif
- Si la
théorie est que c'est "la faute d'un autre", de vous par exemple,
il serait sans doute bon de lui montrer que son problème était
déjà là bien avant l'arrivée de cet "autre responsable de tous les
maux" et que donc il ne sert que de bouc émissaire pour se voiler
la face et fuit la réalité.
Le statut
de "victime" étant bien "confortable" pour ne pas se
prendre en main et subir.
- Cette
personne a t'elle un son de cloche cohérent ?
Si d'un
coté vous êtes celui qui affirme "tout ceci n'est pas normal" mais
que le reste de son entourage lui dit "non, non tout va bien,
c'est lui / elle le malade", cela ne va pas aider cette personne à
y voir plus clair
Sans
doute faudrait-il alors tenter d'ouvrir les yeux sur l'entourage
en lui mettant les points sur les "i" afin qu'il commence à tenir
un discours différent. Pour les ultra
sceptiques, voir page pas
concerné
Plus le
discours autour de la personne qui souffre est le même "je sais
que tu as un problème" et plus elle sera conduite à le croire.
Et plus
l'entourage dira "ce n'est pas ta nature mais une maladie" et plus
la aussi elle sera tentée de le croire
Il faut
garder en tête que vous ne pourrez pas "forcer" un adulte à se
faire soigner, s'il ne le veut pas. S'il ne le veut pas c'est
qu'une des étapes précédentes s'est mal passé
Vous
pouvez lire la page "luidire".
.
- Quels
sont les scénarios possibles si l'on ne fait rien ?
Chaque
personne est unique et nul ne connait l'avenir
L'on peut
assister à:
- Un
statu quo.
La
personne malade continue à "vivre" sa "non vie" avec des hauts et
des bas, elle continue à souffrir et puis voila...
- Une
amélioration.
Pour
certains (je n'ai pas de chiffres), ils vont aller mieux
par eux-mêmes, par paliers. Ainsi on peut dire que leur état
s'améliorera mais sans pouvoir JAMAIS atteindre une vraie
rémission. Il va sans dire que cela se fera dans la douleur car
ils continueront à souffrir
pendant des années. Il semblerait d'ailleurs qu'il y ait des
cycles dans la vie du malade, des périodes plus ou moins grandes
de "rémission"
- ...
Et le pire...
Le pire
fait partie de la réalité de cette maladie (lire les
informations sur le suicide).
Ils ne vont pas décider de mettre fin à leur jour parce qu'ils en
ont assez de la vie mais tout simplement parce que leur souffrance
n'est plus supportable, pour fuir leur réalité
.
- Suis-je
borderline ?
Vous
seul(e) avez la réponse. Lire texte.
haut
Si
vous pensez que certaines affirmations sont éronées, que certains
éléments importants pour la comprehension du trouble auraient été
omis, n'hésitez pas à nous
contacter
.
Ouvrages sur le
trouble
.
.
Mise
en garde:
Toutes
les informations présentes sur ce site sont dans le but d'aider à
comprendre une maladie pour
le moins "particulière" et déroutante
Mais
aussi et surtout à soutenir les personnes qui souffrent, malades
ou pas. En tous les cas, il est INDISPENSABLE d'avoir recours à un médecin
psychiatre et ou psychotherapeute spécialiste de la maladie pour confirmer ou infirmer un diagnostic
,.
.
Dernière mise à jour 2020.
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