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Trouble
borderline état limite.
Le
chemin vers le libre arbitre - devenir "adulte"
Qui prend la décision de soin ?
Décision de soin dans les mains de ...
En
clair Borderline
ou pas, c'est aux parents de décider d'emmener leur enfant chez un
médecin et ce sans tenir compte de sa majorité légale mais de son
"mûrissement", c'est à dire s'il est devenu "adulte" au sens de "apte
à décider" avec son libre arbitre.
Le rôle des
parents est bien entendu de faire en sorte que leurs enfants gagnent
cette capacité à voler de leurs propres ailes.
Toute personne adulte dispose en théorie de ce libre
arbitre, encore faut-il qu'elle en ait conscience et que
l'exercice de ce libre arbitre ne soit pas entravé
Qu'a-t-il pu se passer chez certaines personnes qui
souffrent d'un trouble borderline ?
Ces
personnes ont eu une évolution, un développement perturbé, quelles
qu'en soient les raisons, (environnementales et ou médicales)
elle n'ont pu se fabriquer, se développer, se construire, faire leur
apprentissages de leur personnalité à un rythme identique à la plupart
des autres enfants.
Cela a de
fait entraîné un "retard" ou plutôt des "lacunes" dans la construction
de leur personnalité. D'où plus tard le nom de "trouble de la personnalité".
Tirer les ficelles
Pour que les
rapports parents / enfants décisionnels puissent petit à petit
"changer de camp", on peut dire qu'il y a d'un coté l'enfant qui tire
petit à petit sur une ficelle et que de l'autre coté ses parents qui
donnent du mou au fur et à mesure que l'enfant s'épanouit et construit
sa propre personnalité.
Dans une
alchimie "parfaite", le rôle des parents doit consister à sentir
quand, comment et à quel rythme donner du mou; bref être présent quand
il faut, comme il faut pour le développement le plus harmonieux de
leur enfant.
Ouvrir les yeux sur une réalité
Aucun
parent ne peut se "réjouir" de constater que son enfant de 20 ans, 25
ans, 30 ans, voir plus, n'est pas encore pleinement libre de ses
actes, de ses décisions, de sa vie, et absolument pas maître de ses
propres émotions.
Aucun parent
n'est immortel et il leur est donc impossible de protéger leur enfant
jusqu'à sa mort.
Quand des
parents survivent à leurs enfants, on appelle cela un drame.
Bien sur il
est des cas où hélas l'enfant a une maladie incurable. Mais même dans
ce cas il faut tout faire pour permettre à son enfant d'atteindre le
maximum d'autonomie possible en fonction de ses aptitudes.
En tous les
cas les parents doivent
essayer de mettre tout en oeuvre pour permettre à leur enfant
d'évoluer vers un mieux.
Pour en revenir à l'aspect décisionnel et répondre à la
question "c'est dans les mains de qui" ?
Si vous êtes
un proche de la personne qui souffre et quelque soit son age (état
civil) il vous faudra connaître sa capacité de facteur décisionnel
pour avoir la meilleure approche.
Si par
exemple elle a 40 ans mais que sa mère n'a toujours pas lâché la
ficelle et que cette personne n'a absolument pas coupé le cordon
ombilical, que cette personne n'utilise pas le libre arbitre que tout
être humain possède, alors il faut arrêter de se leurrer, elle ne
pourra pas prendre en main son destin et aller se soigner seule,
d'elle-même, comme ça, sans recevoir un soutien actif de son
entourage.
Il faudra
alors sans doute vous adresser aussi aux parents qui tiennent toujours
la ficelle.
Nous sommes
alors dans le cas de figure où, quel que soit l'âge de la personne qui
souffre, c'est le parent qui décide pour son enfant quand bien même il
a 40 ans (et que cela soit regrettable ou pas, là n'est pas le
propos).
L'age n'a
vraiment rien avoir avec tout ceci, si l'enfant (l'adulte) ne
prends aucune décision "courante", comment imaginer qu'il puisse
décider par lui-même de se soigner alors même qu'il est sous la coupe
de parents qui lui répètent "c'est rien, tu exagères tes problèmes,
c'est une question de volonté, on sait ce qui est bien pour toi, ..."
Un autre
point important est que certains parents peuvent se mettre à penser
que si les signes "bizarres" de leur enfant disparaissent, c'est que
leur enfant va mieux... Oui, c'est une possibilité, l'autre étant
qu'ils les réserve lorsqu'il est seul.
Le point de vue de Michèle:
Je suis
d'accord avec ce que vous écrivez, absolument, ma mère a effectivement
retenu la ficelle et je suis donc restée sous sa coupe.
Difficile de
reconnaître l'age où la personne peut se prendre en main totalement,
moi je sais que je suis une grande enfant, même si je peux être
"adulte" pendant un temps, je ne sais pas trop me
gérer, je dépense de manière inconsidérée parfois, sans
penser au lendemain, j'ai du mal à m'organiser, je suis très
déstructurée, mon conjoint dit que je
pars
dans tous les sens, je peux changer brusquement
d'activité sans raison apparente, j'ai un comportement d'adulte ET
d'enfant, ça alterne quoi.
Pour arriver
à la décision de me soigner, c'est parce que j'ai pris conscience que
je commençais à devenir violente avec mes enfants et ça, je ne pouvais
pas le supporter, alors j'en ai parlé avec la psy de mon enfant et
elle m'a dit que je devais "faire un travail sur moi-même", voila. je
n'étais pas encore arrivée à la conclusion que j'étais malade, c'est
quelques semaines après, en cogitant, en me remémorant mon enfance,
mon ado, que j'ai fini par me dire que je ne tournais peut être pas si
rond que ça.
Je continue
chaque jour à me remémorer des actes anormaux, et ça fait peur, et
surtout je ne comprends pas que personne ne se soit alerté, car quand
même il y avait des signes visibles, j'ai quelques fois insulté mes
parents de rage, donné des coups
de pieds dans le mur devant eux, à me faire mal...
Tout ce
qu'ils faisaient, c'est se moquer
de moi, rire, et ça finissait par me faire pleurer,
mais franchement, ça n'était pas normal du tout !
J'attendais
qu'on me prenne par la main et qu'on m'aide, comme un bébé, je crois
que c'est ça,sans me poser trop de questions qui m'auraient dérangée.
En fait je
pense qu'il ne faut pas attendre du malade
qu'il se livre verbalement de manière constructive, car on n'en
est pas capable je pense, il
faut y aller droit au but "tu sais, tu as un problème, on va
t'emmener consulter", c'est tout ce que j'aurais aimé,
mais surtout pas des questions, car on ne sait jamais répondre, on a
tendance à se défiler, il faut que
l'initiative vienne du non malade, surtout quand le malade montre
par des signes qu'il appelle à l'aide, comme c'était le cas pour
moi pendant 2 ou 3 ans.
Donc si les
parents doivent prendre la décision, certains devraient surtout
ouvrir les yeux ! Et puis je suis tombée sur votre site, et j'ai
trouvé des ressemblances énormes...
Je crois
que je n'ai pas eu à casser la ficelle car je subis nettement moins
l'influence de ma mère, de plus en vieillissant elle va mieux (car
elle avait aussi des problèmes psychologiques !) donc elle est
plus ouverte, elle voit plus de choses, nous arrivons un peu plus à
avoir des rapports normaux.
Ma mère,
qui elle aussi avait des problèmes, était à la fois très
sur-protectrice et très dure avec moi.
Je peux dire qu’effectivement, ma
mère m'a complètement étouffée, elle décidait tout à ma place, elle
était comme ça avec tout le monde d'ailleurs, même avec mon père.
Père que l'on peut qualifier de
"père absent", il n'avait aucune autorité sur nous et ma mère le
commandait et même le grondait comme un gamin devant nous, peut-être
son caractère l'empêchait de faire quelque chose.
Non, le
déclic est venu de mes enfants, je me suis rendue compte que j'allais
les abîmer psychologiquement si je n’arrêtais pas.
Le
"problème"
est qu'en vieillissant ça s'arrange un peu, donc j'avais fini par
croire que j'étais normale mais que mon caractère était un peu
bizarre et voila tout. Avec l'age c'est moins critique,
et surtout les mensonges qui
s'étaient mis en place vers 20 ans sont devenus des réflexes, on n'a
même plus l'impression de jouer un rôle, on est rentrés dans la peau
de notre personnage, donc on a l'impression d’être normale, même si on
souffre encore, si on est violent,
angoissé, etc...
- Michèle -
Quelques textes:
Le
borderline a de la chance
Seule
dans
la nuit pleurant, c'est vous qui décidez
Des émotions
pour
quoi faire ?
Maladie
mentale, signes alarmants
Vous vous
pensez borderline mais vous ne savez pas comment l'annoncer à vos
proches, vos parents, vous pouvez lire la page comment
l'annoncer
Vous pensez
une personne borderline mais vous ne savez pas comment lui annoncer,
vous pouvez lire la page comment lui
dire
Mise
en garde:
Toutes
les informations présentes sur ce site sont dans le but d'aider à
comprendre un trouble pour
le moins "particulier" et déroutant.
Mais
aussi et surtout à soutenir les personnes qui souffrent, malades
ou pas. En tous les cas, il est INDISPENSABLE d'avoir recours à un médecin
psychiatre et ou psychothérapeute spécialiste de la maladie pour confirmer ou infirmer un diagnostic
Quoiqu'il
en soit le nom d'une maladie importe peu, ce qui compte, c'est
d'appliquer le "bon" traitement à chaque malade.