Trouble de la personnalité borderline état limite - le lui dire, lui suggérer que...
"Comment puis-je lui annoncer que je pense qu'il ou elle a un problème, peut-être un trouble borderline ?"


Préambule:

Cette page s'adresse à toutes celles et tous ceux qui pensent avoir reconnu un trouble borderline chez un(e) proche mais qui ne savent pas trop que faire et surtout "comment faire" ?
Le but de cette page n'est pas de donner des recettes "miracles" (qui n'existent absolument pas) et encore moins de fournir des techniques de manipulation qui seraient vouées à l'échec. Au contraire même, car le maitre mot est "honnêteté".
N'oubliez pas que chaque personne, chaque individu est unique et que ce qui convient à l'un ne convient pas pour autant à l'autre...

Que faire ?

Avant de lui parler

Ceci fait:
Vous êtes donc arrivé à une intime conviction que cette personne semble souffrir d'un trouble "borderline", en tous les cas que ça y ressemble bien et que c'est bien la première fois que vous semblez le ou la comprendre autant
Bien sur, l'erreur est humaine et vous n'échappez pas à la règle mais l'on parle bien de "conviction" et c'est ce qui compte.

Lui parler, ne pas lui parler ?

Vous pouvez légitimement vous poser ces questions
"Dois-je lui parler ?"
"Pourquoi lui parler ?"
"Est-ce à moi de le faire ?"
A cela bien sur, nous ne pouvons vous apporter "LA" réponse, c'est un problème entre vous-même et votre conscience
De toutes les façons vous avez désormais une espèce de "responsabilité morale" que vous vous êtes donnée,
Lorsque vous ne soupconniez pas son éventuel trouble ou que vous ne pensiez pas que des solutions étaient possibles, la question ne se posait pas. Mais ce n'est plus le cas maintenant car vous avez dorénavant une conviction

Bref vous êtes le seul qui puisse assumer cela, nous à l'Aapel, pensons que les rapports entre les personnes n'impliquent pas obligatoirement le mensonge et que le mensonge a une vue à court terme. (mais c'est bien sur un problème moral et philosophique que tout le monde ne partage pas)(voir mensonges des "non").

Reproches possibles:
Le grand classique peut être "ça ne te regarde pas" (Ce qui n'est pas forcément faux)(Vous devez avoir en tête que ce mode d'auto-défense est "classique").
A cela vous pouvez rétorquer une phrase tout aussi stérile "oui ça me regarde".
Mais... autant la personne a le droit de vous dire "je ne veux pas que tu m'aides", autant vous avez le droit de lui dire "mes sentiments, mon sens des valeurs, mon sens des responsabilités, l'assistance à personne en danger, etc ... font que j'ai le devoir d'agir, le devoir de faire mon possible pour t'aider quand bien même tu devrais me détester pour cela".

Il n'est pas toujours "simple" de respecter ces deux points de vue... et là encore cela relève de la morale de chacun (mais aussi du droit pénal).
Certains "borderline" vivent la découverte du site et du diagnostic comme une vraie délivrance mais d'autres passent par une vraie angoisse et des alternances entre "oui c'est moi" et des "c'est n'importe quoi", "tout le monde peut se reconnaître", etc... (déni).
Alors oui bien sur, cela peut provoquer des réactions, mais ce n'est pas de votre responsabilité mais de la sienne. Il ou elle reste un(e) adulte et vous ne pouvez pas le (la) protéger "malgré lui (elle)".


Comment lui dire ?
C'est la que les choses se compliquent et cela dépend d'énormément de facteurs, facteurs que vous ne maîtrisez pas forcément (euphémisme).
C'est un peu comme être au bord de l'eau. Vous avez beau faire quelques vérifications comme la température de l'eau, l'absence d'obstacles, la profondeur de l'eau... une fois que vous vous élancez pour plonger il n'y a plus de retour en arrière possible.
 
Mais gardez en tête que le but numéro un est d'aider cette personne, pour SON bien à elle, pas le votre ou son entourage (en tous les cas pas directement - il est clair qu'indirectement, vous pouvez profiter de toute amélioration de son état).

A ne pas faire ou éviter !





A essayer...





Et après ?
Après, c'est son problème. On ne peut (trois fois hélas) sauver une personne malgré elle. Si l'on pouvait "forcer" une personne à vouloir guérir, ça se saurait.
Donc le spécialiste, le thérapeute, c'est l'étape d'après...
Si il ou elle se reconnaît en tant que personne avec un trouble borderline...
Si il ou elle se met à croire qu'il y a de l'espoir, que l'on peut en sortir...
... alors de lui-même (elle-même), il (elle) décidera d'aller consulter un spécialiste à n'en pas douter.

Et pour les enfants ?
Et bien c'est pareil. Là encore, le traitement sera d'autant plus efficace que vous aurez son "adhésion", qu'il ou elle se reconnaîtra dans le trouble.
Bien entendu la décision de soin relève de votre obligation morale de parents mais ce n'est pas une raison pour le ou la mettre devant le fait accompli du style "j'ai pris rendez-vous chez le docteur machin pour le ..."

Autres lectures:
Cas inverse: Vous vous pensez borderline mais vous ne savez pas comment l'annoncer à vos proches, vos parents, vous pouvez lire la page comment l'annoncer.
 
Je suis déjà suivi, comment en parler à son psy.
 
Vous pouvez lire aussi la page sur le libre arbitre, la décision de soin, et aussi la page deux parents c'est mieux.
 
Témoignage de luc qui découvre le trouble, reconnait son amie et le lui dit.
 
Page "le borderline est-il contagieux" ?
 
ou Le 'non-' est-il condamné à avoir tort ?

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Mise en garde:
Toutes les informations présentes sur ce site sont dans le but d'aider à comprendre un trouble pour le moins "particulier" et déroutant.
Mais aussi et surtout à soutenir les personnes qui souffrent, malades ou pas. En tous les cas, il est INDISPENSABLE d'avoir recours à un médecin psychiatre et ou psychothérapeute spécialiste de la maladie pour confirmer ou infirmer un diagnostic
Quoiqu'il en soit le nom d'une maladie importe peu, ce qui compte, c'est d'appliquer le "bon" traitement à chaque malade.
 
 
 
 

Dernière mise à jour 2020.
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