Trouble de la personnalité borderline etat limite.
Je vais en parler à mon psy (médecin, psychologue, psychothérapeute, ...) ou à mon futur psy.


"Je suis tiraillé(e) entre les deux options, lui dire ou ne pas lui dire et je ne sais pas quoi faire".


Préambule:

Vous vous reconnaissez dans un trouble borderline et vous avez le désir d’en parler à votre psy ?
Dans un monde psy "parfait" (normal), cette page ne devrait pas exister. Quoi de plus naturel que de se confier à son psy (c'est d'ailleurs une des clefs indispensables pour réussir sa thérapie que d'établir un climat de confiance).
 
Mais voila, nous ne vivons pas cet éden, il existe encore un nombre considérable de thérapeutes qui nient (d'une façon ou d'une autre) l'existence de cette problématique borderline tel que nous la présentons sur ce site (nous faisant l’écho des publications internationales - voir bibliographie du site).
 
Il n'est donc pas "innocent" de parler du trouble à son psy, cela peut être lourd de conséquences si l'on n'est pas préparé à toutes les éventualités.

Cette page concerne donc les personnes qui sont suivies par un thérapeute et qui après avoir lu le site, fait le test, rempli le questionnaire, ont le sentiment que le trouble borderline « parle » d’elles alors qu’elles n’ont pas été officiellement diagnostiquées avec un trouble borderline.


Ceux d'entre-vous qui vont rencontrer un psy pour la première fois et qui se reconnaissent dans le trouble peuvent aussi être intéressés par ce qui suit...


Il est bien entendu que vous n'êtes pas vraiment concernés par cette page si vous êtes arrivé sur ce site par l'initiative de votre psy, qui de fait, partagera grandement notre vision du trouble borderline.


Constat
 
Cas de figure possibles
 
Constat 2 - situation
 
Que faire ? parler, le quitter, ignorer
 
Je vais lui parler
 
Cas où cela pose problème
 
Comment se mettre à l'abri des risques éventuels
 
Exemples d'approche

Constat

Votre présence sur cette page constitue une preuve que votre thérapeute ne correspond pas totalement à vos attentes ou que vous avez peur de lui parler du trouble (si vous êtes arrivé sur ce site par votre propre initiative).
 
J’entends déjà certains d’entre-vous dire « c’est pas vrai, je suis très satisfait de mon psy »
Si votre psy répondait vraiment à toutes vos attentes vous n’éprouveriez sans doute pas le besoin de partir à la recherche d’informations par et sur vous-mêmes. Soit il aurait devancé vos attentes, vos questions, soit si vos rapports avaient été si « bons », vous lui auriez posé les questions dont vous cherchez des réponses sur Internet et il vous aurait naturellement répondu.
 
Il est donc probable que vous ayez à divers degrés quelques insatisfactions avec votre psy même si globalement vous pouvez aussi être convaincu(e) qu'il vous fait du bien (les 2 n'étant pas obligatoirement contradictoires ou incompatibles).
Quels sont les cas possibles ?
  • Votre psy vous a diagnostiqué avec un trouble borderline mais il ne vous l’a pas dit.

  • Quelles que soient ses (bonnes) raisons, c’est une erreur car votre présence sur ce site prouve que vous êtes demandeur du diagnostic (quand bien même vous le vivriez comme une « mauvaise » nouvelle).
    C’est sans doute qu’il ne vous a pas totalement cerné(e) ni totalement compris(e) et vous pouvez objectivement vous poser la question :
     
    « Un thérapeute qui ne répond pas à mes attentes, qui ne va pas au devant de mes désirs, à qui je n’impose pas de réponses à mes questions est-il vraiment à même de m'aider à résoudre mes problèmes ? »
     
    Ces questions vous vous les posez naturellement et c'est pour cela que vous pouvez vous sentir "écartelé(e)" entre le "il m'aide je le sais" et le "il me laisse avec des interrogations"
     
  • Votre psy reconnaît l’existence du trouble borderline tel que la communauté internationale le décrit et ne pense pas que vous ayez un trouble borderline.

  • Alors là c’est embêtant. Votre thérapeute vous a diagnostiqué (qu’il l’ait dit ou pas) avec un autre trouble qu’un trouble borderline, voire même il peut considérer que vous n’avez rien.
    … Et vous, quand bien même cela ne serait qu’un leurre, vous vous reconnaissez dans un trouble borderline.

    Comment cela a-t-il pu se produire ?
    Vrai ou faux c’est la preuve que votre thérapeute n’a pas été en mesure de vous faire totalement adhérer à un diagnostic et vous pouvez objectivement vous poser la question :


    « Un thérapeute qui n’arrive pas à me faire adhérer à son diagnostic peut-il être en mesure de résoudre un problème auquel je ne crois pas totalement » (en clair, la confiance n'est pas la)
     

  • Votre psy ne reconnaît pas l’existence du trouble borderline tel que les institutions internationales et l’aapel le présentent, il est de fait impossible que vous ayez un trouble borderline à ses yeux, soyons logique !

  • Alors là, c’est encore plus embêtant pour ne pas dire "grave". Votre thérapeute vous a diagnostiqué (qu’il l’ait dit ou pas) avec un autre trouble qu’un trouble borderline, voire même il peut considérer que vous n’avez rien
    … Et vous, quand bien même ce ne serait qu’un leurre, vous vous reconnaissez dans une pathologie qu’il refuse ne serait-ce que par hypothèse, prétextant par exemple que vous n'êtes pas psychotique.
    Vous pouvez donc objectivement vous poser la question :
    « Un thérapeute qui ne croit pas en une pathologie dans laquelle je me reconnais peut-il être à même de résoudre un problème qu’il ignore »...
     
    Et la réponse n'est pas si "simple" parce que, soit il n'est pas compétent pour mes problèmes, soit il n'utilise pas le même vocabulaire mais reste "compétent" pour m'aider. (Un "chat" ou un "cat" reste le même animal, c'est une question de langue... de chat)
    Constat 2 - situation
    Votre thérapeute est donc soit un « maladroit » compétent (car en parlant, il vous aurait soulagé), soit un « mauvais » pédagogue compétent (en négligeant l’aspect « convaincre » et communication), soit purement et simplement incompétent à vous aider à résoudre vos problèmes (niant ainsi des réalités scientifiques objectives).
     
    Si de plus, et avant de tomber sur l’Aapel, vous ne disiez déjà pas tout à votre psy, que vous lui mentiez, alors la preuve en était de son incapacité à vous donner totalement confiance.
    Que faire dans ces circonstances ? parler, le quitter, ignorer
    Il semble évident que vous risquez d'être acculé à lui parler ou de le quitter pour vous tourner vers un autre (hormis laisser "pourrir" la situation).(il est important de ne pas rester sans soutien lorsque l'on est en souffrance).
     
    Continuer à fréquenter votre psy alors que vous avez dans la tête ce trouble borderline et sans lui parler revient purement et simplement à prendre le risque de perdre votre temps. Dans tous les cas de figure précédents, une confiance devrait être rétablie et des mises au point effectuées qui pourraient permettre de repartir avec lui sur une base de confiance. (Imaginez un "chaque fois que je le vois, je pense que... mais je ne lui dis pas")
    Je vais parler à mon psy
    Vous avez décidé de lui parler, ce qui semble une excellente chose car si ça se trouve la situation actuelle n’est que le fruit d’un déficit de communication entre vous et lui (ou lui et vous), ce qui est à mes yeux un comble face à une personne dont le métier est d’être à l’écoute, mais bon, ce n'est pas si simple. Il est toujours facile de critiquer et les torts ne sont pas forcément de son fait.
    Cas où c’est « dangereux » de lui parler
    Si votre psy est au fait du trouble borderline et de ses traitements et que vous ayez un trouble borderline ou pas, cette communication ne pourra être que bénéfique, il n’y a donc pas lieu d’épiloguer.
     
    De même si votre psy appelle le trouble borderline "boite de petits pois" mais que c'est la même chose à ses yeux, alors il n'y a pas non plus de problème. Qu'il vous aide alors à sortir de votre "boite de petits pois" et tout ira bien pour vous.

    Le problème n’est donc pas dans ces cas de figure.


    Non le danger est face à un thérapeute qui ne reconnaît pas l’existence, la gravité ou la problématique borderline telle que nous (la communauté internationale) la définissons et ce quel que soit le nom qu'il lui donne !
    Soyons raisonnables, il y aurait une chance sur un million pour que votre psy vous annonce « je me suis trompé » ou « je suis incompétent par manque de formation sur cette pathologie », faut pas rêver !


    Non dans ce cas de figure (probablement trop fréquents d’ailleurs), votre psy peut partir dans une manœuvre qui ne va pas consister à vous prouver un autre diagnostic (par exemple bipolaire, dépression ou phobie sociale, …) mais à « descendre en flèche » le trouble borderline avec des phrases comme:


    - Le trouble borderline n’existe pas
    - Nous sommes tous borderline
    - La définition du trouble est très floue, on peut y mettre n’importe quoi
    - Le DSM est trop "réducteur"
    - Vous n’êtes pas dingue et les borderline sont fous (si, si, certains disent ça)
    - Vous n'êtes pas psychotique
    - C’est quoi cette « aapel » ? vous ne devriez pas lire n’importe quoi sur le NET, etc.
    - Il suffit de lire un truc pour s'y reconnaître (summum de la mauvaise foi)
    (tout ceci nous l’avons entendu et bien d’autres).


    Bref un ensemble de « stupidités » (n’ayons pas peur des mots) qui prouvent qu'il existe des thérapeutes n’hésitant pas à faire de la désinformation, de la manipulation mentale ou qui prouveraient une forme d'incompétence. (voir références utilisées PDF sur le site).


    Dans ces cas de figure il est peu (pas) probable que votre thérapeute se lance dans un argumentaire scientifique pour prouver que vous n’auriez pas une chose en laquelle il ne croit pas !

    Le danger est que vous avez en face de vous une personne dont vous êtes peut-être dépendante (problème du "transfert" en psychiatrie), que cette personne peut se targuer de détenir LA connaissance, d’être sans doute bardée de diplômes hautement respectables, que vous êtes en état de faiblesse et il sera alors plus que difficile de résister à un pareil rouleau compresseur !


    Ajouter à cela qu’il est possible que votre entourage ne vous suive pas du tout dans cette démarche si vous avez déjà le statut de « dingue » ou « d’emmerdeur ». Vous risquez de vous faire traiter de parano en osant critiquer votre psy, quand bien même ce psy bafouerait sa déontologie.

    Bref tout cela pour dire qu’il est possible que celui ci vous retourne comme une crêpe. Que le lundi vous soyez sur le site en disant « c’est une révélation, j’ai 12 points sur 13, je me reconnais totalement, j’ai répondu oui à quasi toutes les questions du questionnaire » et que le mardi vous en soyez à dire « non, non, nous avons discuté avec mon psy, je ne suis pas borderline, je me suis trompé(e), l'aapel raconte n'importe quoi » (ça ressemble bien à du clivage).


    Ces simples mots dans votre bouche devraient vous inciter à quitter votre psy en courant parce que « trop, c’est trop » !

    Comment se mettre à l’abri de ce type de risque ?
    Il est conseillé de laisser passer du temps entre sa découverte, sa « révélation » et le moment où vous en parlerez à votre psy (par exemple au moins 15 jours si possible) ceci notamment afin de vérifier que vos premières convictions demeurent. Remplissez bien sur le questionnaire.
    Vous pouvez aussi acquérir des livres dont nos ouvrages afin de pouvoir vous imprégner tranquillement, au calme chez vous et ainsi vous forger votre conviction dans un sens ou dans l'autre (il peut être plus facile de lire un livre, d'avoir du recul que devant un écran d'ordinateur)

    N’en parlez à votre entourage que s’il est à même de vous entendre sinon surtout ne leur dites rien. En revanche, s'il est à votre écoute et bienveillant, n'hésitez pas à lui en parler.


    Posez-vous la question quant à savoir si votre psy vous écoutera ou s’il cherchera à vous « descendre ». Si vous êtes certain(e) de son écoute et de sa probité, alors il n'y a pas à hésiter.


    Vous pouvez aussi aller consulter un spécialiste du trouble borderline, sans le dire à personne, pour juste une ou deux séances afin qu’il vous donne un premier sentiment…
    … Et ce n’est qu’après que je vous conseille d’en parler à psy mais uniquement si vous en avez le désir.
    Si ce n’est pas le cas alors, vous pouvez le quitter si vous pensez qu’il n’est pas à même de vous écouter, de vous comprendre et de vous aider... mais vous le saviez sans doute déjà...


    En tous les cas, en agissant ainsi (en allant d'abord voir un autre psy), vous ne serez pas les mains vides pour lui parler.
    Gardez toujours en tête que c’est de votre vie qu’il s’agit et que votre thérapeute est à votre service et non l’inverse

    Exemples d'approche
    Vous avez décidé d'aborder le sujet avec votre psy mais vous vous demandez comment faire. Il n'existe pas, bien sur, de "bonne" approche et de "mauvaise" approche, cela dépend de beaucoup de facteurs comme le degré de confiance que vous lui accordez mais aussi votre capacité à "prendre des coups" au cas où... (le coté, "ca se passe bien" n'est pas abordé parce qu'il n'y a rien à en dire) Il vous faudra donc certainement une dose de courage pour aborder le sujet. (si vous n'osez pas le faire face à lui, vous pouvez aussi essayer de lui écrire)
    Vous pouvez aussi lire les pages:

    Je suis allé voir mon premier psy
     
    Code de déontologie des médecins, droit à l'information et au diagnostic

     
    Le DSM est-il utile, voire indispensable ou "dangereux" ?

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    Ouvrages sur le trouble
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    Mise en garde:
    Toutes les informations présentes sur ce site sont dans le but d'aider à comprendre une maladie pour le moins "particulière" et déroutante
    Mais aussi et surtout à soutenir les personnes qui souffrent, malades ou pas. En tous les cas, il est INDISPENSABLE d'avoir recours à un médecin psychiatre et ou psychothérapeute spécialiste de la maladie pour confirmer ou infirmer un diagnostic
    Quoiqu'il en soit le nom d'une maladie importe peu, ce qui compte, c'est d'appliquer le "bon" traitement à chaque malade
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    Dernière mise à jour 2020 .
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