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Trouble de la personnalité
borderline état limite et dissociation.
Trouble borderline et
dépersonnalisation...
Trouble borderline et
personnalité multiple.
Introduction:
Face à une personne souffrant d'un trouble borderline, il est possible de penser qu'elle a plusieurs personnalités par son coté "jekyll et hyde", tantôt apparaissant comme un "ange", tantôt comme un "démon". La vérité est bien entendu beaucoup complexe au dela d'apparences souvent trompeuses.Définition Dsm
Les études cliniques, bien que très intéressantes n'apportent pas LA réponse et vous trouverez sur la dernière partie de ce document notre vision que nous espérons plus globale et plus à l'écoute de leur souffrance
DSM / Apa
dissociation avec le trouble borderline
Survenue transitoire dans des situations de stress d'une idéation persécutoire ou de symptômes dissociatifs sévères (ex depersonnalisation). C'est un mécanisme de défenseBpd central
La dissociation est l'état dans lequel, à différents niveaux, on devient d'une certaine façon déconnecté de la "réalité" que ce soit comme un rêve eveillé, effectuant des actions sans être entièrement relié à leur exécution ("fonctionnement sur automatique"), ou d'autres actions, plus deconnectées. C'est l'opposé de la "connexion" et implique le manque de connexion, habituellement de sa propre identité avec le reste du monde.
"Le pourcentage de patients borderline qui ont aussi un trouble de l'identité dissociatif n'est pas connu"
"L'on estime qu'un tiers (33%) des patients avec un trouble de l'identité dissociatif ont aussi un trouble de la personnalité borderline" (American Psychiatric Association, “Practice Guideline for the Treatment of Patients With Borderline Personality Disorder”, book3 www.psych.org 2OO3)* Ross - Institute for Psychological Trauma, Richardson USA.
2OO7 J Trauma Dissociation
"59% des patients borderline répondaient aux critères de trouble dissociatif sur l'echelle "Dissociative Disorders Interview Schedule" comparé aux 22% des patients non borderline"* van der Kolk BA, Hostetler A, Herron N, Fisler RE - Trauma Clinic, HRI Hospital, Brookline, Massachusetts
1994 Psychiatr Clin North Am - Traumatisme et developpement du trouble de la personnalité borderline.
La dissociation a une corrélation élevée avec le degré de psychopathologie borderline et la sévérité d'un traumatisme durant l'enfance
La dissociation est une façon de faire face aux situations indéniablement traumatiques en permettant à la personne de se détacher de la réalité de la situation. Souvent il y a une perte de mémoire et soulagement de la douleur de la situation, la personne peut se sentir engourdie ou en dehors. Pour certaines personnes cela devient une réponse conditionnée au stress même si la situation n'est pas indéniablement stressante* Jonas JM, Pope HG.
1984 Psychiatr Dev - Est-ce que les patients avec un trouble borderline affichent des symptômes psychotiques en tant qu'élément de leur syndrome ?
Des symptomes définis en gros comme psychotiques, tels que la depersonnalisation, sont beaucoup plus souvent rapportés dans le trouble borderline, mais plusieurs de ces symptômes ont été également fréquemment rapportés chez les patients présentant des troubles non-psychotiques et chez les normaux. Ainsi, l'évidence de symptômes psychotiques dans le trouble borderline demeure incertain, ambigu.* Zanarini MC, Ruser T, Frankenburg FR,... - Lab Study of Adult Development, McLean Hospital, Belmont, MA
2000 Compr Psychiatry - Les expériences dissociatives des patients borderline.
290 patients borderline. Resultat : 42% avec un niveau modéré de dissociation, et 26% des patients Borderline ont un fort niveau de dissociation similaires aux personnes répondant aux critères de troubles dissociatifs
"Diagnostic différentiel du trouble dissociatif de l’identité: Le trouble dissociatif de l’identité doit être distingué du trouble de la personnalité borderline qui comprend une identité instable mais pas le fait d’avoir différentes personnalités"(Michael First, Allen Frances, Harold Alan Pincus - « DSM IV Diagnostics différentiels », Masson)."Les Coupures se produisent souvent lors de périodes de dissociation.
J'ai la conviction que la dissociation, lorsqu'elle se produit avec le trouble borderline, est en fait un symptome de panique" (Tim Pheil L.P.N, “Borderline Personality Disorder and DID”, Bpd Sanctuary)"La dissociation se produits par exemple chez certains troubles de la personnalité (ex dépersonnalisation durant des épisodes d'auto-mutilation dans le trouble de la personnalité borderline) aussi bien que dans les troubles de l'alimentation (ex deréalisation durant des episodes de forte ingurgitation) etc." (97. Alain Brunet, Ph.D. Darren W. Holowka, B.A., « DISSOCIATION », McGill University 2001)
"Il y a toujours espoir. Parfois l'esprit se déconnecte du corps. Ceci s'appelle la dissociation. Ce sont des moments où le corps étant blessé ne semble pas ou ne ressent pas être le votre. Il est difficile de s'arrêter. Avec le traitement, la dissociation peut être soulagée, particulièrement avec la DBT" (Melissa Ford Thornton, Eric W. Peterson, “Eclipses: Behind the Borderline Personality Disorder”, Monte Sano Pub 1997)
"Souvent quand quelque chose les blesse, ou les effraye, ils ne savent pas pourquoi. Une grande partie des borderline expérimente la chose avec différents niveaux de dissociation. Ceci signifie que les borderline éprouvent souvent des choses dans le présent comme si elles étaient des choses du passé. Un bruit fort soudain dehors, par exemple, qui n'a probablement aucune conséquence dans la vie du borderline, dans son présent, sera perçu comme une menace" (A.J. Mahari , “BPD and PTSD”, borderlinepersonality.ca January 2001)
"Chez certains individus les plus gravement atteints avec un trouble borderline, il y a un morcellement. complet. Cela devient réellement troublant du fait de tant de déclarations et comportements apparaissent contradictoires" (Kathi Stringer, “Borderline Personality Disorder and Fragmentation”, www.toddlertime.com)
"Certains individus borderline developpent des symptomes quasi-psychotiques (ex, hallucinations, distorsions de l'image du corps, idées de "reference", et phénomènes d'hypnagogie) durant les périodes de stress" (HealthyPlace)
Voici notre sentiment sur la dissociation et le trouble borderlineTémoignages sur la dissociation
A nos yeux, un diagnostic de trouble borderline, n'implique pas un trouble de l'identité dissociatif (TDI, trouble dissociatif de l'identité, appelé auparavant personnalité multiple)Nous pensons qu'une personne "seulement Borderline", n'a pas plusieurs personnalités (chaque d'elle ignorant l'autre)
D'une façon plus claire, une personne Borderline n'est pas "plusieurs personnes dans un même corps"
Les personnes qui souffrent d'un trouble borderline ne savent pas qui elles sont. Elles peuvent donner l'impression d'avoir plusieurs personnalités, mais en fait, elles sont à la recherche de leur propre personnalité.
Quand la personne est docteur Jekyll, elle le sait et s'en souvient lorsqu'elle est M. hide (et vice versa)
C'est l'oscillation d'humeur qui crée le sentiment qu'il a plusieurs personnalités, mais ce n'est pas le casEpisodes Dissociatifs
De notre point de vue, les personnes borderline peuvent (possibilité) vivre des épisodes de dissociation / depersonnalisation dans certaines circonstances- Traumatisme durant l'enfance (perte de mémoire. Parfois le traumatisme a été "effacé" de sa mémoire)
- Auto-mutilation,(pas de douleur durant les coupures, brulures, griffures, coups,...)
- Tentative de suicide
- Boulimie
- Dysphorie ("plus la")Nous nous posons aussi la question quant à savoir si une personne borderline peut avoir des épisodes dissociatifs transitoires durant des attaques de panique (attaque de rage)
La réponse semble "oui"Notre conclusion est que la notion de "multiple personnalités" ou "personnalité multiples" n'est pas un symptome nécessaire à l'établissement d'un diagnostic de trouble borderline
Voir pages
Borderline et Stress Post Traumatique
Borderline et altération de la mémoire et de la vision
Borderline et auto-mutilation
Borderline et somatisation
Borderline et schizophrenie ou trouble délirant
Lucie
"En ce qui concerne le phénomène de dissociation, médicalement parlant, je vous répondrai que, non, heureusement il ne m'est jamais arrivé de vivre de tels épisodes.
Par contre, lors de très fortes angoisses ou très gros malaises j'ai cet état "d'absence" qui m'habite. En gros ça se traduit comme : être là, sans être là. Voir son corps fonctionner, se mouvoir, mais par mémoire innée. Moi, sur le moment je ne dirige rien du tout. Ne pas distinguer les sons réels et les sons imaginaires, ainsi que les lumières et les réverberations. Avoir des troubles visuels et pleins de petits phénomènes comme ça. Je crois que c'est
tout autant déstabilisant, car au contraire du psychotique qui ne s'en rend pas compte, moi j'en suis consciente. En fait c'est vraiment ça, pour moi l'état limite. C'est comme si je réalisais que je suis sur le point de perdre la tête, j'ai vraiment un pied hors et un pied dans la réalité. Au début, quand ça arrivait, je finissais aux urgences de l'hôpital, maintenant, ça me fait toujours pleurer, mais j'essaye de m'en sortir seule, car je reconnais un peu cet état. Je ne pourrais vous décrire l'horreur d'être confrontée aux collègues et d'être sur son lieu de travaiI quand cela arrive. Cela m'arrive environ 1x par mois...ou un peu moins, ça dépend, en fait y'a pas de moyenne!!"Christine
"En prenant connaissance des pages sur la dissociation / clivage chez les borderlines, il m’est apparu évident que cela me concernait aussi et peut-être pas seulement lors des crises de boulimie de mon adolescence ou lors de l’oubli de certaines périodes de ma vie. En clair, je me demande si cela ne m’arrive pas encore sous la forme d’un état de sidération (aapel: La sidération de l'esprit est une incapacité momentanée à penser, comme si l'esprit était figé, gelé) , et en des circonstances autrement plus graves.
En effet, le mois dernier, notre bébé a fait une gastro-entérite aiguë et nous avons faillit le perdre de déshydratation pour ne pas avoir correctement évalué l’urgence de la situation. Bien sûr, les médecins ont tout fait pour me déculpabiliser en soutenant que ce genre de problème est l’un des plus trompeurs et des plus rapides qu’ils aient à gérer, mais quelque chose en moi me porte à croire que j’étais moi-même dans un état anormal tel que je n’arrivais pas à réagir. A l ‘hôpital, ils ont parlé d’ « état de choc », la psy de « sidération ».
Mais pour moi, il y avait bien deux états, presque deux personnes en même temps et non reliées :- D’une part, une mère plutôt calme à la recherche systématique de signes alarmants qui confirmaient la nécessité d’hospitaliser sans attendre (rationalité)
- D’autre part, une maman affolée, tantôt en pleurs, tantôt excitée, incapable de rattacher son angoisse (fondée !) aux faits (signes cliniques alarmants) et donc incapable d’agir de façon adéquate (appeler les secours) !Le déclic ne s’est fait qu’après un appel téléphonique de ma mère (qui d’après ce que je décrivais m’a sommée de ne pas attendre le soir pour aller aux urgences ) et la dégradation de l’état de vigilance de mon bébé (regards dans le vague).
Pourtant, aujourd’hui encore, je suis incapable de dire si j’aurais réagi à temps sans l’appel de ma mère !
Ceci est d’autant plus incompréhensible, inconcevable pour moi, qu’en temps normal (hors situation grave affectant l’un d’un proche), je suis plutôt en « hyper-vigilance », que je me suis orientée vers l’ « hygiène-et- sécurité » et que j’ai un brevet de secourisme, donc censée savoir réagir aux situations d’urgence !!!
C’est tout simplement atroce de se découvrir aussi incompétente, voire dangereuse, pour son enfant !
Alors, « simple » état de choc dû au stress de la situation (difficile à admettre compte tenu des conséquences dramatiques évitées de justesse) ou état de dissociation lié à un, ou des, troubles de la personnalité ?Quoiqu’il en soit, un tel évènement ne peut qu’inciter à poursuivre les efforts en vue d’obtenir et d’accepter la confirmation du diagnostic présumé de borderline…"
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Ouvrages
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Mise en garde:
Toutes les informations
présentes sur ce site sont dans le but d'aider à comprendre
une maladie pour le moins
"particulière"
et déroutante
Mais aussi et surtout
à soutenir les personnes qui souffrent, malades ou pas. En tous
les cas, il est INDISPENSABLE
d'avoir recours à un médecin
psychiatre et ou psychothérapeute spécialiste
de la maladie pour confirmer
ou infirmer
un diagnostic
Quoiqu'il en soit le nom
d'une maladie importe peu, ce qui compte, c'est d'appliquer le
"bon" traitement
à chaque malade
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Dernière mise à jour 2020.
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