Ma vie de borderline n’est qu’angoisse et même parfois peur panique.
Entre l’échec et l’angoisse de l'inconnu, je choisis souvent l’échec.
j'angoisse mais pas pour les mêmes choses que les "autres".

Introduction:

L’angoisse, l’anxiété sont des données récurrentes chez les personnes qui souffrent d’un trouble borderline quand bien même cela ne se lirait pas sur le visage de la personne
En fait les questionnements récurrents, les remises en question ainsi que "l’auto-flagellation psychique" font partie de leur univers (quand bien même elles peuvent parfois montrer une image d’arrogance)
Point de vue de l'aapel
En gros "je fonctionne à l’opposé des autres personnes, un 'truc' pas grave est à mes yeux dramatique, une angoisse insupportable alors qu'un 'truc' grave peut me laisser de marbre…"

Sans doute un ensemble d’hypothèses peut apporter un début d’explication:
Le "truc" objectivement « grave » :

  • Me promener à moitié nu(e) à 3 heures du matin dans une banlieue pourrie
  • Le feu dans l’immeuble
  • Une bombe qui va raser le quartier

  • .
    « Au pire je meurs, je ne perds pas grand chose étant donné la valeur de ma vie »
    « Je vais éventuellement souffrir, bien fait pour moi, un corps qui ose abriter un esprit aussi nul se doit de souffrir, je sais à quoi m’attendre »
    « Je ne suis responsable de rien, il y a un responsable, un gestionnaire de la situation et je m’en remets à lui, cela ne dépend pas de moi mais QUE de lui »
    « Il n’y a pas de marge de manœuvre, on ne peut rien y faire, a quoi bon donc… »
    « Une faible émotion m’anéantie et si j’autorisée mon émotion à hauteur de la situation, j’en mourrais, pas plus, pas moins »
    (un tremblement de terre 3000 morts, je regarde cela comme une fiction car si je me mets à leur place je dois alors « absorber » la souffrance de milliers de personnes)
    Le "truc" objectivement « pas grave » :
    Témoignage:
    Je suis souvent angoissée
    Je suis très souvent angoissée et des fois pour rien du tout. Un exemple tout chaud, il date d'hier soir : C'était dimanche soir, il fallait se coucher tôt pour reprendre le boulot, et les gosses ne dormaient pas et parlaient entre eux, ça m'empêchait de dormir, ça a commencé à m'énerver puis à m'angoisser, ça monte très vite, ça prend au ventre, je me disais "mince ils vont m'empêcher de m'endormir, dans quel état je vais être demain au boulot", je leur ai crié dessus, il était 23h, du coup ça m'a empêchée de dormir jusqu'à 3h du matin !
    Un truc de rien, l'angoisse monte, et ça a mis 4 h pour partir !

    Q: J'ai peur de ce qui pourrait arriver ?
    Oui, cf. ci-dessus, et j'ai de multiples exemples. Disons que pour moi des conséquences bien banales (être fatiguée le lendemain au boulot) prennent des proportions incroyables, c'est le monde qui s'écroule, en fait c'est ça, il faut que ça aille comme on veut, on voudrait que tout se passe comme on le désire, on ne supporte pas le moindre imprévu, on ne gère pas du tout.
    Je pars le matin à 7h pour être au boulot à 8h30 alors que j'ai 10 min de route, car j'ai peur de ne pas être à l'heure... Inutile de préciser que je suis toujours et de loin la première à arriver ! Quelquefois, il y a un accident sur la rocade, un bouchon, mais j’arrive encore 1 h 30 avant le début de mon boulot, il est certain que j'arriverais au moins 20 min à l'avance malgré ce contretemps, et bien malgré ça, ça m'angoisse, et en général à ce moment je pique une crise de rage, je hurle, je tape sur le volant. Une fois, je me rappelle, je gueulais comme d'habitude " bande de c... ! Ils pouvaient pas aller se planter ailleurs ! " et juste à ce moment j'ai vu les voitures complètement défoncées, à l'évidence il y avait des morts... ça m'a calmée net !
    Mon angoisse peut prendre de multiples formes et a de multiples causes. Je peux vous en citer une qui vous concerne en plus : Après avoir accepté de répondre au questionnaire, j'avais donné une adresse email où mon nom apparaissait, j'ai été angoissée car j'avais peur que vous ne publiez mon nom, je savais que c'était de la parano mais c'était plus fort que moi.

    Q: Ca ne date pas d'hier ?
    Oh non, ça remonte loin !
    Je crois que cette angoisse vient de l'enfance, ce sont des réactions d'enfant de 3 ans qui ne supporte pas la frustration, qui apprend justement que le monde ne tourne pas toujours comme il voudrait, seulement moi apparemment je n'ai pas réussi à dépasser ce stade !

    J’ai perdu mon carnet de correspondance
    Je peux donner des exemples : quand j'étais en 6e (11 ans), une fois j'avais perdu mon carnet de correspondance (il était en fait dans mon foutoir, sur mon bureau !), j'ai eu une angoisse affreuse, j'ai piqué une crise de rage, avec larmes, panique, je criais en pleurant " mon carnet ! Je veux mon carnet ! ", j'ai tout foutu en l'air, déchiré des livres même, cassé des stylos, et j'ai fini par le retrouver, mais j'ai mis du temps à me calmer.

    Attendre le résultat de mes examens, angoisse insupportable
    C'était pareil quand j'attendais les résultats d'exam., un vrai cauchemar même si je savais me juger donc je savais à peu prés la note que j'aurais, j'avais un stress incroyable, d'ailleurs j'avais deux angoisses très fortes :
    1) qu'on ait paumé ma copie et qu'on dise que je ne l'avais pas rendue
    2) qu'on me donne la note d'un autre.

    Parfois mes angoisses semblent ou étaient " bizarres "

    J’avais décidé qu’il fallait me coucher à 21h
    J'avais eu une période qui a duré 3 mois à peu près et totalement anormale : J’étais en CM2, et je ne sais pas pourquoi, j'avais décidé qu'il fallait absolument se coucher à 21h pile quand on avait école le lendemain, en fait, je crois que c'est parce qu'un jour ma mère avait dit à 22h "tu n'es pas encore endormie ! Tu as école demain, il faut avoir au moins tes 10h de sommeil quand tu as école !"
    Du coup, je me couchais à 21h sonnante et je m'angoissais à l'idée de ne pas avoir mes 10 h de sommeil, donc fatalement je faisais de l'insomnie, et j'en pleurais de rage et d'angoisse quand je voyais inscrit 23h sur le réveil. Une fois même je suis venue en pleurant et en criant voir mon père " papa, j'arrive pas à dormir ! " il m'a grondé, il faut dire que je devais être exaspérante " mais elle est pas bien non cette gamine, tu nous em...à la fin ! ".

    Je commençais à être angoissée à partir de 20h, ça montait, et bien sur je faisais de l'insomnie. Quand je n'avais pas classe le lendemain, j'étais soulagée, je disais que c'était des " nuits tranquilles ", les autres c'était des vrais cauchemars.
    Une fois même j'étais allée dormir chez des amis à mes parents et le matin j'étais toute angoissée, à la limite de la crise de nerfs parce que le réveil n'avait pas sonné à l'heure, l'ami de mon père se retenait pour ne pas me mettre une baffe (j'avais 11 ans).

    Des gens allaient m’enlever
    Un autre exemple, j'avais 12 ou 13 ans : Dans mon lit, j'avais entendu un avion qui faisait beaucoup de bruit, on aurait dit qu'il venait droit sur moi, j'ai commencé à paniquer parce que j'étais persuadée que c'était des gens qui venaient me chercher, me faire du mal. A chaque fois que j'entendais ce même bruit ça me réveillait en sursaut.

    Mes cheveux vont tomber
    Autre type d'angoisse totalement absurde concernant le corps : En ce moment, j'ai peur de perdre mes cheveux (j'ai vu plusieurs spécialistes des cheveux qui m'ont tous dit que mes cheveux allaient très bien), et bien malgré ça, j'ai toujours cette angoisse, à me regarder dans la glace 20 fois par jour

    J’avais peur d’avoir des trous dans la peau
    Quand j'étais ado, j'avais l'angoisse d'avoir des trous dans la peau, pareil je me regardais sans arrêt dans la glace.

    Ne pas connaître le contenu de mes cadeaux me mettait dans une angoisse insupportable
    Le coup des cadeaux dont on veut absolument connaître le contenu, ça aussi, comme quoi il y a déjà des enfants borderline, c'est faux de dire que ce ne sont que des traits, c'est bien déjà la maladie, d'ailleurs on devrait même dire handicap, car c'en est un, vraiment, les borderlines sont des gens lourdement handicapés, voila ce qu'on est
    Des fois, pour mon anniversaire, je n'avais pas trop d'idées de ce que j’allais avoir ou alors je donnais des pistes sans avoir d'idée précise. Dans ce cas j'essayais à toute force de savoir ce que c'était, je ne supportais pas que mes parents me le cachent, et d'ailleurs souvent j'allais essayer de le voir, je cherchais dans toute la maison, dans tous les coins, et ça me mettait en fureur de ne pas le trouver. Car mes parents ne cédaient jamais, ils refusaient de me le dire, ça me mettait hors de moi, je pleurais même pour qu'ils le disent, mais ils refusaient quand même. Pourquoi je faisais ça, je ne sais pas trop l'expliquer, je n'ai jamais aimé l'inconnu, je n'ai jamais non plus supporté l'attente, l'incertitude
    Je suppose que c'était ça aussi, l'incertitude pendant 1 mois ou plus m'était insupportable, l'angoisse de l'inconnu et l'attente.

    J'ai une peur panique des papillons (oui, oui) qui remonte à l'âge de 3 ans
    Je viens de me rappeler de ma toute première angoisse, angoisse trés handicapante et que j'ai encore maintenant, en moins prononcé.
    J'avais 3 ans ou un peu plus, j'étais à la campagne et un énorme papillon est venu se poser sur moi, j'étais paniquée, il restait en plus, il me paraissait énorme, je n'ai pas crié mais j'étais paralysée par la peur. Je crois que c'est depuis ce jour que j'ai peur des papillons, mais peur panique, jusqu'à risquer de tomber ou de me faire mal quand j'en voyais un.
    Au lieu de s'en inquieter, mes parents se moquaient ou me grondaient, j'étais bien sur la risée de toute la famille ou des autres enfants quand ça se savait "elle a peur des papillons". Une fois en primaire j'avais sauté sous ma table car un papillon était rentré dans la classe, ça avait fait rire tout le monde sauf moi bien sur.
    Pour moi les papillons c'est pire que les araignées (qui me terrorisent aussi) parce que ça vole donc ils peuvent vraiment venir sur moi, et en plus si vous regardez bien la tète que ça a , c'est vraiment immonde !

    Mon père allait me noyer !
    Une autre angoisse déja pathologique à mon avis, 3 ans aussi, ou un peu moins. J'étais à Paris avec mon père et ma cousine, sur un pont de la Seine, mon père me soulève et m'assoit sur le bord du pont, en me tenant bien sur, et je me suis mise à paniquer, je voyais la seine, noire, énorme, j'ai commençé à croire que mon père allait me jeter dedans, mais je n'ai rien dit,
    je me suis mise à hurler c'est tout. Ce qui est bizarre ce n'est pas la peur de l'eau, c'est la peur que mon père me jette à l'eau ! Une gamine de 3 ans qui croit ça, c'est à mon avis pas trés normal, du moins je pense.

    Par contre dans les cas où tout le monde serait angoissé, pas moi !
    Une fois quand j'ai eu un dégât des eaux, je n'en avais rien à faire et mes parents, le voisin étaient très angoissés, moi j'étais complètement détachée de la situation.

    Autre exemple, il y a eu le feu chez les voisins du dessous, du feu et de la fumée sortait de leurs fenêtres, je voyais les gens de l'immeuble s'agiter, moi non, j'ai regardé et c'est tout, d'ailleurs les pompiers ont éteint ça en 5 minutes.

    Je ne m'angoisse pas si quelque chose ne me concerne pas directement, ou bien si une autre personne que moi-même a la responsabilité de la situation.

    Exemple, on va au ski, j'avais 17 ans, et on était perdu avec les autres jeunes et le mono, les autres avaient un peu la trouille moi non, je me laissais conduire sans réagir, je m'en fichais, c'était le mono qui devait gérer la situation, pas moi.
    Même chose si je suis en panne d'essence seule, la c'est sur que je vais criser et paniquer, mais s'il y a quelqu’un d'autre (adulte), là non ça m'est complètement égal.

    D'un coté ma mère devait m'expliquer comment faire pour aller en métro, pour prendre la navette, etc...ça me paniquait un peu, j'avais peur de me tromper, de prendre la mauvaise navette
    Mais de l'autre coté je pouvais prendre le métro à 1h du matin seule voire traverser la gare du nord seule et cela ne m'a jamais fait peur. Je traversais même seule des ZUP de la banlieue parisienne le soir, sans avoir peur de rien, puisque de toute façon j'en avais rien à faire de ma vie, alors qu'est-ce qu'il pouvait m'arriver de pire que ce que je vivais ?

    Une fois, on s'est trouvé avec une copine en plein milieu d'une manif qui tournait mal, il y avait les CRS, les bombes lacrymo, la charge etc.. Ma copine était vraiment paniquée de se trouver la, moi non, au contraire même ça m'amusait, alors qu'on aurait pu être blessées, moi je n'étais pas du tout angoissée.

    J’ai peur du futur
    Je ne sais pas si c'est du futur que j'ai peur, peut-être, j'ai peur de ce qui risque de m'arriver, oui peut-être que c'est ça, j'ai peur de l'inconnu, donc en quelque sorte du futur, en fait, il y a quelque chose qui me fait peur, c'est de m'imaginer à 70 ou 80 ans, ça ça me fait très peur. Quand j'étais enfant d'ailleurs j'étais terrorisée ( à 7 ans) à l'idée que j'allais mourir un jour, ça m'avait fichu une peur panique pendant des semaines, ce truc la.

    Q: Je suis infoutue de planifier mais j’en ai un besoin vital ?
    Disons qu'effectivement je ne sais pas gérer l'imprévu, je veux faire telle chose, je ne supporte pas d'en être empêchée par quelque chose, je ne sais pas si je voudrais avoir tout prévu, disons que je voudrais surtout qu'il n'y ait aucun imprévu ou plutôt aucun aléa dans ma vie, car je ne sais pas trop y faire face.

    Q :Je sais que ca va mal se passer pour moi, mais je ne sais pas quand, ou et comment ?
    Mon angoisse naît du ‘quand’ qui n’est pas planifie dans le temps ?
    Vous avez raison de dire que je sais que quelque chose va mal se passer, disons que j’en ai peur
    Oui c'est vrai, j'ai peur, une peur indéfinissable, vague, de quelque chose, d'un malheur, de tout perdre quoi. Ce n'est pas systématique cette angoisse mais quand c'est vague, c'est effectivement ça.

    Q: Je préfère provoquer un échec, une conduite a risque car je maîtrise le quand, ou et comment ?
    Disons que des fois effectivement je provoque l'échec pour éviter ou mettre fin à une situation angoissante.
    Exemple, ça m'arrivait souvent en classe, j'ai toujours eu peur du regard des autres, peur d'être jugée bête par les autres (alors que d'après plusieurs profs, j'étais plutôt au-dessus de la moyenne), alors des fois quand le prof m'interrogeait, je paniquais, c'était le flou, le vide, alors pour ne pas que les autres disent "elle n'a rien pigé", je faisais exprès de dire une ânerie d'un air provocateur, j'étais punie mais je préférais ça à la honte d'être prise pour une idiote.

    Ou encore, je rompais avec un homme parce que j'avais peur de me faire plaquer, même si tout allait bien, j'avais peur qu'il me plaque un jour, alors je préférais rompre pour éviter ça, dans le fond vous avez raison, c'est bien une peur de l'avenir.

    Q: Si je planifie ma mort, je maîtrise le quand ou et comment ?
    Peut-être c'est un peu ça, la peur de l'avenir qui me donnait envie d'en venir la, mais à mon avis c'est surtout une douleur morale insupportable. Il faudra que j'y réfléchisse plus, c'est encore assez flou.

    Q: Entre une souffrance certaine et un plaisir incertain, je choisis la souffrance pour maîtriser ce quand ou comment ?
    Disons que j'ai peur de m'engager dans l'inconnu, donc c'est sur que je préfère les situations que je connais, même si elles me font souffrir. Mais la aussi, il me faudra un peu plus de réflexion je crois.

    Q: Avez, aviez vous parfois des moyens, des « trucs » plus ou moins bizarres, des "rituels" pour calmer vos angoisses ?
    Je peux me mettre à crier d'un coup, ou dire des injures "pu.." "sal…e", ça en général c'est pour faire partir une pensée qui me gène, du genre je repense à un truc pénible que j'ai fait, un truc ou j'ai été ridicule devant témoins.
    Quand je me sens vide, anxieuse, ça m'arrive de taper du poing sur ma jambe, ou taper sur la table, en général la réaction c'était "mais pourquoi tu fais ça ? Arrête, ça va pas non ?".
    Il m'arrive aussi d'avoir des attitudes de gamines hyperactives, du genre je saute sur un pied, je tape dans mes mains, je bouge les bras, je m'étire, enfin bref on dirait une gamine de 8 ou 9 ans en cours de récré !
    Mes parents ne disent plus rien, ni même mon conjoint, car ils sont habitués, des fois quand ça les énerve, ils disent juste "bon ça va arrête".

    Q: Ces "rituels" pour calmer votre angoisse sont-ils subis ou contrôlés ?
    Disons que quand je suis seule c'est encore pire : sauter, hurler, se taper la tête sur les murs, grogner comme une folle.
    Mais ils sont à la fois subis et contrôlés
    - Subis dans le sens où je ne peux pas empêcher la crise d'angoisse par la volonté
    - Controlés dans le sens où si j'en ai la possibilité je vais aller faire ma crise dans la pièce d'à coté en dehors d'une présence.
    Je ne le dis que quand je suis seule ou avec un proche, d'ailleurs je dis des injures mais ça peut être autre chose, un grognement, un cri, ou bien je tape, ce n'est pas contre moi, c'est pour faire partir une pensée qui m'énerve, des souvenirs désagréables qui font surface, et je fais ça pour essayer de ne plus penser à ce truc pénible, comme une conjuration quoi, je ne m'adresse à personne.

    S'il n'étaient que subis et non contrôlés mon conjoint ne penserait pas qu'il y a une évolution (vers le pire) depuis 2 3 ans, "tu n'étais pas comme ça avant", moi je lui ai répondu que si, mais que je devais le lui cacher, et qu’en fait je vais nettement mieux qu'à 19 ans. Au début je n’avais d’autre choix que lui cacher tous mes comportements, mais je ne sais pas, c'est tellement naturel pour moi de masquer, mais c'est vrai que je ne lui montrais pas cette facette. Aujourd’hui tout simplement je le cache moins c’est pour cela qu’il a ce sentiment d’évolution
    Ceci étant, ces trucs « anti angoisse » ne sont jamais salvateurs ni vraiment apaisants, ça ne marche pas trop.

    Conclusion l’angoisse ne me quitte pas
    Je suis en angoisse perpétuelle car j'ai peur de quelque chose, quelque chose de terrible, indéfini, j'ai peur de perdre ma vie "tranquille", peur d'un malheur, j'ai sans arrêt peur que quelque chose n'arrive, donc c'est vrai que des fois j'angoissais à l'avance pour un truc en espérant conjurer le sort,
    En fait, il faut dire que mon angoisse est permanente, elle ne me quitte quasiment pas, elle est plus ou moins précise, plus ou moins forte, et des fois ce n'est pas bien défini, je ne sais pas trop pourquoi, d'autres fois c'est un vague malaise existentiel, ça passe, des fois ça s'accentue, je suis quasi toujours angoissée, d'ailleurs les crises de rage et de colères sont souvent dues à une angoisse. Je crois que la plupart des actes impulsifs en effet sont dus à l'angoisse, pour échapper à l'angoisse.

    On n’est pas fous
    Par contre je sais maintenant pourquoi à mon avis les borderlines essaient de cacher leurs troubles aux autres : c'est vraiment par peur du rejet, peur d'être abandonné, c'est vraiment ça. Les crises de rage, d'angoisse, les TS ou autres comportements dingues, on les fait sans critique et brutalement, "comme ça vient". Par contre, à la différence d'un psychotique qui lui n'a pas conscience que ses actes sont "fous", nous on s'en rend compte après coup quand on refait surface, on a honte, on se dit "j'ai agi comme une folle" mais on n'est pas fou alors bien sur on a honte d'avoir fait ça, on a vraiment conscience que c'est fou, donc on a peur que les autres l'apprennent, on a peur qu'ils nous rejettent, qu'ils nous abandonnent.

    Si on avait confiance, si on était sur que le conjoint comprenne, qu'il nous aiderait, peut-être qu'on le dirait.
    Mais comment le dire "chéri, tu sais j'ai tout cassé parce que je n'arrive pas à me maîtriser ?" Que va-t-il penser de moi ?
    Les seuls à qui j'ai essayé de le faire comprendre sont les seuls dont je savais qu'ils ne m'abandonneraient pas mes parents.

    Avec l'aimable collaboration de Florence
     

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    Dernière mise à jour 2020.
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    Auteur , praticien en psychotherapie, président fondateur de l'aapel
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    L'angoisse, un symptome du trouble borderline.