Données, statistiques sur le trouble borderline état limite.
 
Mythes, mensonges et realités sur une vraie maladie largement étudiée.
.
Préambule:
De très nombreuses études ont été faites sur le trouble de la personnalité borderline ou personnalité limite, prouvant par la même qu'il "existe vraiment".
(pubmed.com, base de données sur plus de 20 ans des publications médicales, mot "bpd", plus de 7000 publications)

Il existe plusieurs façons de lire les chiffres.
 
- Une plutôt "mauvaise": "Les borderline sont des alcooliques, des drogués, des violents, etc" (bref une façon somme toute assez stupide, n'ayons pas peur des mots).
 
- Une "bonne": "Les personnes souffrant d'un trouble borderline usent de tous les moyens possibles pour échapper à leur propre souffrance, à leurs émotions qu'elles ne maîtrisent ou ne comprennent pas.".
 
(Par exemple: Agir de façon "dingue" lorsque l'on a bu est plus "compréhensible" que lorsque l'on est à jeun).
 
Ces comportements doivent être vu comme une auto-défense, comme une façon d'apaiser leur souffrance, comme un signe d'alerte pour l'entourage et non comme une façon de les stigmatiser".
Gardons de plus en tête que chaque personne est unique !
Same page in english / Meme page en Anglais
Sommaire: Données statistiques, études sur le trouble borderline, prévalence , épidémiologie, chiffres :
Texte, réflexion sur Trouble ou Maladie ?
Données globales,(OMS, APA, BPD Central, Nimh, BPD UK)
Comparaison "quantitative" avec d'autres maladies connues (épidémiologie)
Suicide et trouble borderline
Enfants, adolescents déjà borderline ?
Guérison (données)
Origines, Etiologie, éthiopathogénie, causes (facteurs à risques)(traumatismes, maltraitance, passé psy, relation mère enfant, adoption, famille, biologie, génétique)
Autres troubles,du comportement et dépendances,(Comorbidité, co-occurence, liens avec alcool, anorexie, automutilation, bipolarité, boulimie, délinquance, depression, dissociation, drogue, genre, hyperphagie, mensonge, panique, sexualité, somatisation, stress post trauma, violence,...)
 
Thérapies, essais cliniques, études.
 
Mythes.
 
Références bibliographiques (pdf) études utilisées dans le site et l'ouvrage ("le trouble borderline")


Données globales
OMS
 
APA
 
BPD Central
 
NIMH
 
Borderlines UK

 
.
L'oms (Organisation Mondiale de la Santé) nous dit:
* Une personne sur 4 souffre d'un trouble mental à un moment de sa vie.
 
* Environ 450 millions de personnes souffrent actuellement de troubles mentaux.
 
* Il existe des traitements mais près des 2 tiers ne vont jamais se faire soigner.
 
* Avec un traitement adéquat les personnes peuvent vivre des vies productives.
 
* L'OMS estime qu'entre 2 et 4% de la population générale satisfait aux criteres du trouble borderline (info borderline UK)
 
Lire le texte "droit à la maladie" ou "droit au diagnostic".

L'Association Américaine de Psychiatrie qui publie le DSM parle de:

* 2% de la population
 
* 10% des individus en consultation externe (non hospitalisés) psychiatrique.
 
* 15 à 20% des individus hospitalisés en psychiatrie.
 
* 30 à 60% des personnes avec un trouble de la personnalité ont un trouble borderline.
 
* Suicide "achevé / réussi" dans 8 à 10% des cas.
 
* Il est souvent difficile de prévoir l'automutilation ou le suicide "sérieux", puisque ce comportement peut se produire impulsivement et sans avertissement.
voir texte de l'APA.

Le BPD Central (association américaine "incontournable" sur la maladie) nous dit:

* Le chiffre de 2% ne peut être exact (sous-estimé) pour les raisons suivantes:
Les cliniciens sont activement découragés à inscrire le mot Borderline sur la feuille du patient en raison des stigmas, du rejet des assurances et parce que beaucoup de cliniciens ne sont pas formés à faire un diagnostic.

 
* Il y a 50% plus de malades borderline que de malades souffrant de la maladie d'Alzheimer.
 
* Il y a autant de Borderline que la somme des patients souffrant de Schizophrenie et de Trouble Bipolaire / maniaco-dépression.
(.)

* 11% des individus en consultation externe (non hospitalisés) psychiatrique.
 
* 20% des individus hospitalisés en psychiatrie.
 
* Taux de suicide accompli de 10%.

Le NIMH.(American National Institute of Mental Health) nous dit:

* Bien que moins connu que la Schizophrénie ou le trouble bipolaire, Le trouble borderline est plus commun, affectant 2% de la population.
 
* Le taux de suicide aux états-unis (toutes populations confondues) est de 0.011% (1 / 10000).


Borderline UK nous dit:

* Selon une étude du chercheur Anthony Nemo, environ 1.6 million de personnes au royaume uni (UK) satisfairaient aux criteres du trouble borderline.
(AAPEL donc  2.71% population).

 
* La majeure partie de ces personnes n'ont pas été diagnostiqués et beaucoup ignorent l'existence de la maladie.
 
* Il a conclu qu'au moins 29 personnes mourraient par JOUR de causes liées au trouble borderline dans le royaume uni. La plupart n'étant pas enregistrées comme ceux ayant par exemple une crise de dissociation alors qu'ils sont au volant, de même que certaines overdoses ne sont pas attribuées au trouble borderline.

En Allemagne:

* Une émission "Magazine de Santé" à la télévision allemande ZDF le 7.7.2OO3 a fourni le chiffre de 1.5 millions de personnes souffrant d'un trouble borderline en Allemagne. Information reprise sur le site www.koerperfremde.de consacré au trouble borderline.
 
Comparaisons (quantitatives) de chiffres avec d'autres maladies:
 
Maladies:
Le SlDA
Selon l'UNAlDS (WWW.UNAlDS.ORG), il y avait en 2002, 42 millions de personnes porteur du VlH ou ayant la maladie, soit environ 1.2% de la population mondiale (3.5 milliards).

 .
Troubles psychiques:
La schizophrénie
1% des personnes (1.1% pour le NlMH) développent une schizophrénie durant leur vie (0.39% à un instant T)
 
*  Meltzer HY. - Psychiatric Hospital of Vanderbilt, Nashville, USA
Curr Psychiatry Rep. 2OO2 Aug - Suicidalité dans la schizophrénie: une revue des preuves de facteurs de risque et options de traitement.
Approximativement un patient sur 10 avec une schizophrenie commet un suicide
Il est estimé que 50% des patients avec une schizophrenie fera une tentative de suicide durant sa vie
.
Le,trouble bipolaire / maniaco dépression (dépression)
1.2% des personnes (NlMH)
20% de suicides (nmha)
.
...
* Le trouble borderline état limite toucherait 105 millions de personnes (3%) à travers le monde
- soit entre 2.5 et 3 fois plus que le SlDA
- au moins 2 fois plus que la schizophrénie
- au moins 2 fois plus que le trouble bipolaire.
Lorsque l'on aura des chiffres plus précis sur la maladie, il est possible que l'on pourra parler d'un nombre comparable entre les DlABETIQUES 4.4% et les BORDERLINE 2 à 4%
Etudes sur le suicide et trouble borderline
* Paris J. - McGill University, Montreal, Quebec, Canada.
2OO2 Psychiatr Serv. - Chronic suicidality among patients with borderline personality disorder.
"METHODES: Les bases de données MEDLINE et PsycINFO ont été interrogées pour tous les articles de langue anglaise édités entre 1984 et 2OOO contenant les mots-clés "trouble de la personnalité borderline" et "suicide" ou "suicidalité."  Un total de 170 articles trouvés par cette recherche et d'autres articles additionnels édités avant 1990 ont été passés en revue. Les articles les plus pertinents ont été sélectionnées pour cette revue.
RÉSULTATS ET CONCLUSIONS:  Un patient sur dix (10%) souffrant de trouble de la personnalité borderline "réussit" son suicide, mais ces résultats ne sont pas aisément prédictibles et ne se produisent pas nécessairement pendant le traitement... L'hospitalisation n'a pas valeur prouvée dans la prévention du suicide par ces patients et peut parfois avoir des effets négatifs..."

AAPEL: Environ le même taux que pour la schizophrenie qui a environ 10% de suicide.


* Joel Paris MD Canada
  1994 - Suicide in borderline personality disorder – 10% des patients borderline finiront par réussir leur suicide et mourir.


* Paul R Duberstein Ph.D Department of Psychiatry - University of Rochester Medical Center, New York
  1997 : 30 à 40% des suicides sont commis par des personnes ayant un trouble de la personnalité.


* Bronisch T, Wolfersdorf M - max Planck-Institute of Psychiatry, Munich, Germany
1996 Crisis. - Personality disorders and suicidal behavior.
Au moins un tiers des suicidessont commis par des personnes ayant un trouble de la personnalité.


* Brodsky BS, Malone KM, Ellis SP, Dulit RA, Mann JJ. - Department of Neuroscience, New York State Psychiatric Institute
1997 Am J Psychiatry. - Characteristics of borderline personality disorder associated with suicidal behavior.
214 patients DSM III  - Puisque le comportement impulsif est une facette forte du trouble de la personnalité Borderline, cette information peut aider à expliquer pourquoi un pourcentage si élevé des suicides réalisés le sont par ceux avec un trouble Borderline.


* Brent David M.D., Department Child and Adolescent Psychiatry - University of Pittsburgh Pennsylvania
  Johnson  BA, et Al 1994: Acad Child Adolesc Psychiatry  - Une étude sur des suicides d'adolescents américains fait ressortir un trouble de la personnalité chez plus de 42%.


* Michel Tousignant Pd D - Département de psychologie - Université du Québec à Montréal CANADA
  Plus de 57% des personnes décédées par suicide présentent un trouble de la personnalité.


* Asberg M., « Biochemical aspects of suicide.”, 1986 Clin Neuropharmacol.
De faibles concentrations de la sérotonine dans le liquide céphalo rachidien des patients déprimés permettaient de prédire de dix à vingt fois plus de risques de décès par suicide dans l'annee suivant la sortie de l'hopital.


Voir page Suicide pour détails et parasuicide (tentatives de suicide).


Enfants borderline ou Adolescents borderline ?,
Voici ce que dit le DSM IV-TR sur la "personnalité"
"Les traits de personnalité sont constitués au début de l'age adulte, persistent durant toute la vie et affectent chaque aspect du comportement quotidien"
APA (Guide pratique traitement des patients avec un trouble borderline)
"Puisque la personnalité des enfants et des adolescents est encore en cours de développement, le trouble de personnalité limite devrait être diagnostiqué avec précaution dans cette tranche d'âge.  Souvent, la présence du trouble ne devient pas claire avant la fin de l'adolescence ou à l'âge adulte."

Mais... selon le DSM IV
DSM-IV (1994) Des troubles de la personnalité peuvent être diagnostiqués chez les enfants et les adolescents qui ont démontré des caractéristiques stables d'inadaptation qui ont été présentes depuis au moins 1 an.

* Lofgren DP, Bemporad J, King J, Lindem K,... - Department of Psychiatry, Harvard Medical School, Boston, MA.
1991 Am J Psychiatry - Une étude suivi d'enfants ainsi nommés borderline
Suivi de 19 enfants issus d'un groupe de 32 enfants (ages 6-10) qui ont été diagnostiqués comme "borderline" 10 à 20 ans plus tot.
CONCLUSIONS: Le diagnostic de borderline à l'enfance apparait être un précurseur d'une gamme de troubles adultes de la personnalité, mais il n'est pas en soi associé au diagnostic de trouble adulte de la personnalité borderline.

* Almqvist F, Puura K, Kumpulainen K, ...Department of Child Psychiatry, University of Helsinki, Finland
1999 Eur Child Adolesc Psychiatry - Population d'enfants agés de 8 à 9 ans, 3.1% souffrent d'un trouble borderline.


* Chabrol H, Montovany A, Chouicha K, ... Universite de Toulouse-Le Mirail, Toulouse, France.
2OO1 Can J Psychiatry - Fréquence du trouble borderline chez collégiens lyceens entre 13 et 20 ans. 10% des garçons ont un trouble borderline et 18% des filles.


* Chabrol H, Chouicha K, Montovany A,...
2OO1 Encephale - Symptomes du trouble borderline chez 107 étudiants entre 15 et 18 ans. 32% ont un trouble borderline DSM IV
"Cette étude prouve que le trouble de la personnalité borderline chez des adolescent dans la population non-clinique est un trouble sérieux caractérisé par l'importance de la douleur mentale et des perturbations comportementales avec un pouvoir de désorganisation qui peut fixer le processus développemental dans une voie pathologique. Le trouble de la personnalité borderline chez des adolescents apparaît dans cette étude comment étant fortement associé à la depression majeure et à des risque liés à l'impulsivité, à l'instabilité affective, et à l'ideation suicidaire".


* Reich DB, Zanarini MC. - Laboratory for Study of Adult Development, McLean Hospital, Belmont, MA, USA
Harv Rev Psychiatry. 2OO1 - Developmental aspects of borderline personality disorder
Cette étude a examiné si les patients présentant un trouble borderline et des patients avec d'autres troubles de la personnalité se rappellent leur enfance différemment en ce qui concerne des difficultés de séparation, la mémoire évocatrice, des facteurs de tempérament (capricieux) tels que la tolérance à la frustration et la réactivité d'humeur, et début des symptômes.
Les patients présentant le trouble borderline se sont remémorés plus de difficultés avec la séparation entre les âges de 6 et 17 ans, plus de réactivité d'humeur et plus faible tolérance à la frustration entre les âges de 6 et 17, et les prémices de plus de symptômes (les plus en évidence étant tristesse, dépression, angoisse, et suicidalité) avant l'âge 18 que les patients présentant d'autres troubles de personnalité.
Ces résultats indiquent que plusieurs des caractéristiques des patients adulte présentant le trouble borderline peuvent apparaître pendant l'enfance et l'adolescence et que ces caractéristiques peuvent être utilisées pour différencier le trouble borderline d'autres troubles de la personnalité.


* Bradley R, Zittel Conklin C, Westen D. - Department of Psychiatry, Emory University, Atlanta, USA
J Child Psychol Psychiatry. 2OO5 - Diagnostic de trouble borderline chez adolescents: differences de genre et sous types.
RESULTATS: Les symptômes et phénoménologie des adolescentes avec trouble borderline sont similaires à ceux des adultes. Les garçons adolescents répondant aux critères du trouble borderline ont une présentation plus agressive, perturbateur et antisociale...
La Q-analysis a isolé quatre sous groupes cliniquement cohérents de filles avec trouble borderline: fonctionnant maxi interiorisants, histrionique, interiorisants depressifs, et exteriorisants en colère.
Les sous groupes dérivés empiriquement sont similaires à ceux indentifiés dans les recherches récentes chez les femmes adultes.
CONCLUSIONS: Le trouble borderline chez les femmes adolescentes ressemble au trouble borderline adulte tel que défini avec les critères DSM IV. Les caractéristiques des garçons adolescents pour les critères DSM IV necessitent plus d'investigations.


Origines , Etiologie , étiopathogénie,(recherche des causes) du trouble borderline, facteurs à risques
Traumatismes et maltraitance ou passé psychiatrique.
 
Relations parents-enfant / mère-enfant.
 
Familles "pathologiques".
 
Biologie - recepteurs Sérotonine - Cerveau - Thyroide - Vitamine B12 - Epilepsie - Gluten ? - Hormones - Cycles premenstruels - Oestrogènes
- Ménopause.
 
Génétique


Traumatismes, mauvais traitements, maltraitance ou adoption ou passé psychiatrique.

* Sansone RA, Sansone LA, Wiederman M. - Department of Psychiatry, University of Oklahoma College of Medicine, Tulsa, USA.
1995 Arch Fam Med 1995 - Prévalence de traumatismes et lien avec le trouble de la personnalité borderline et comportements auto-destructeurs
Des expériences traumatiques ont été reportées par 70.7% des sujets borderline.(aapel: Pour 30% donc, la cause est autre)
Parmi eux 25.8% abus sexuel, 36.4% abus physique, 43.7% abus emotionnel, 9.3% négligence physique et 43.0% témoins de violence (aapel: Pas obligatoirement "physique", cette violence peut être par exemple la mort d'un proche ou ce que les spécialistes appellent "séparation précoce")
Cette étude fournie des évidences que l'abus n'est pas un facteur obligatoire mais contribue au processus.

* Ramklint M, von Knorring AL, von Knorring L, Ekselius L. - Child and Adolescent Psychiatry, Department of Neuroscience, University Hospital, Uppsala, Sweden
2OO3 Nord J Psychiatry. - Troubles psychiatriques durant l'enfance ou l'adolescence préduisant des troubles de la personnalité à l'age adulte.
"L'objectif de cette étude était d'examiner la relation entre troubles psychiatriques durant l'enfance et l'adolescence et troubles de la personnalité adulte dans un groupe d'enfants hospitalisés avec troubles psychiatriques.
Le risque de trouble de la personnalité adultes schizoide, évitant, dependent,borderline et schizotypiques étaient respectivement multiplié par quasi 10, cinq, quatre, trois et trois, avec un depression majeur
Les résultats illustrent une association entre troubles mentaux durant l'enfance et l'adolescence et troubles de la personnalité à l'age adulte. L'identification et le traitement avec succès des troubles psychiatriques durant l'enfance peuvent aider à réduire le risque de développement d'un trouble de la personnalité adulte."


* Bandelow B, Krause J, Wedekind D,... - Dept. of Psychiatry and Psychotherapy, University of Gottingen, Gottingen, Germany.
Psychiatry Res. 2OO5  - Événements traumatiques précoces, attitudes parentales, antécédents familiaux et facteurs de risque liés à la naissance chez les patients présentant un trouble de la personnalité borderline.
Des patients présentant un trouble borderline ont été comparés à un groupe controle en bonne santé au regard d'événements de vie traumatiques pendant l'enfance.
... interview rétrospective avec 203 questions au sujet des événements de vie traumatiques durant l'enfance, attitudes parentales, antécédents familiaux de troubles psychiatriques et des facteurs de risque liés à la naissance.  La fréquence d'expériences traumatiques durant l'enfance était plus haute de façon significative chez les patients que pour le controle, et ce y compris abus sexuel, violence, séparation des parents, maladies infantiles et autres facteurs...
Seuls quatre (6,1%) des patients borderline, contre 67 (61,5%) de la population témoin n'ont rapporté aucun événement traumatique grave.  Comparé aux controles, les patients ont décrit l'attitude de leurs parents comme significativement plus défavorable dans tous les aspects.
Les patients ont rapportés de plus forts taux de troubles psychiatriques dans leurs familles en général, particulièrement des troubles anxieux, dépressions et suicidalité.  Parmi les facteurs de risque de la naissance, une naissance prématurée a été rapportée plus souvent chez les sujets borderline...  Les données actuelles soutiennent l'hypothèse que l'étiologie du trouble borderline est multifactorielle et que les troubles psychiatriques familiaux et abus sexuel sont des facteurs qui y contribuent.


* Voir page Trouble et adoption


* Voir page trouble stress post traumatique.


Relation parents-enfants, mère enfants.
* Allen DM, Abramson H, Whitson S,... - Dept. of Psychiatry, University of Tennessee Health Science Center, Memphis, USA.
Compr Psychiatry. 2OO5 - Perception d'une communication contradictoire de leurs parents chez des adultes souffrant de trouble de la personnalité borderline:  une étude préliminaire.
Cette étude a émis l'hypothèse d'une corrélation entre des réponses contradictoires des parents perçues dans les interactions de tous les jours par des sujets adultes et le diagnostic de trouble borderline.  Cent sujets questionnés pour évaluer la fréquence des modèles de réponses parentales perçues divisées en catégories: Appropriées, conflictuelles, divisées et négligence. Les patients borderline ont endossé sensiblement plus de conflits et moins de réponses appropriées de leurs parents que  les patients sujets témoins et les sujets témoins normaux sans trouble borderline. La fréquence des réponses divisées et négligées n'était pas sensiblement différente parmi les groupes...
Ces résultats suggèrent que des modèles de communication contradictoire dans la famille pourraient être pris en compte pour le renforcement continu des comportements dysfonctionnels du trouble borderline.

* Crandell LE, Patrick MP, Hobson RP. Developmental Psychopathology Research Unit, Tavistock Clinic, London, UK.
2OO3 Br J Psychiatry. - Interactions "visage impassible" entre des mères borderline et leurs enfants agés de 2 mois
8 mères BPD et 12 mères sans troubles psychiatriques étaient filmées en train d'intereagir avec leur enfant de 2 mois dans 3 phases successives d'interaction: un épisode d’interaction en face à face; un épisode lorsque la mère adopte un "visage impassible" et non réactive; et une période durant laquelle il y a reprise de l'interaction en face à face.
Résultats: Les mères avec un trouble borderline étaient plus importunément insensibles en direction de leur enfant. Durant la période de "visage impassible", leurs enfants ont montrés des regards détournés amplifiés ainsi que des regards hébétés. Suivant ceci, les interactions mere-enfant étaient moins satisfaisantes et leurs enfants affichaient des regards étourdis et baisse d'affects.
CONCLUSIONS: Le diagnostic de trouble borderline est associé avec un modèle particulier d'interaction mère-enfant.


* Golomb A, Ludolph P, Westen D, Block MJ,... Department of Psychology, Marlboro Psychiatric Hospital, NJ
1994 J Am Psychoanal Assoc - Empathie maternelle, chaos familial et liens avec le trouble borderline
Conclusion: La problématique de la relation mère-enfant peut jouer un role considérable dans la genèse du trouble borderline.


* Zweig-Frank H, Paris J. - Institute of Community and Family Psychiatry, Jewish Hospital, Montreal, Que, Canada
1991 Am J Psychiatry - Négligence émotionnelle et sur-protection des parents selon les souvenirs des patients présentant un trouble borderline. (étude sur 62 patients borderline et 99 patients non borderline)
Les résultats ont prouvé que les patients présentant un trouble état limite se sont rappelés leurs pères et leurs mères comme étant considérablement moins affectueux et plus controlant / dominant que les patients nonborderline
Les souvenirs soutiennent la théorie psychanalytique d'une défaillance biparentale dans le développement de la pathologie borderline
Voir aussi sur-protection et fatigue chronique chez l'adulte.

"Familles pathologiques"
* Goldman SJ, D'Angelo EJ, DeMaso DR. - Children's Hospital, Department of Psychiatry, Boston, MA
1993 Am J Psychiatry 1993 - Psychopathologie dans les familles d'enfants et adolescents souffrant d'un trouble de la personnalité borderline.
Les familles de patients souffrant d'un trouble borderline ont un taux de psychopathologies (maladies mentales) plus élevé que les familles sans personne souffrant d'un trouble borderline, plus particulièrement dans les domaines de troubles depressifs, abus de substance, troubles antisociaux.
La conclusion de ces taux plus important de psychopathologies au sein des membres de la famille du groupe des patients borderline soutient l'hypothèse qu'un antécédent considérable de psychopathologies a des liens avec le trouble borderline.

* Weiss M, Zelkowitz P, Feldman RB, Vogel J, Heyman M, Paris J. - Division of Child Psychiatry, University of British Columbia, Vancouver.
1996 Can J Psychiatry - Psychopathologie dans la progéniture des mères ayant un trouble borderline
Les enfants des mères borderline ont eu plus de diagnostics psychiatriques, plus de troubles de controle impulsif, une fréquence plus élevée d'enfants Borderline.Les progénitures des mères borderlines sont avec un fort risque de psychopathologie.


* Abela JR, Skitch SA, Auerbach RP,... - Dept. of Psychology, McGill University, Montreal, Canada.
J Personal Disord. 2OO5 - L'impact des parents souffrant de trouble borderline sur la vulnérabilité à la dépression chez les enfants de parents emotionnellement malades
Les enfants de parents avec depression majeur sont quatre à six fois plus enclin que les autres à developper une depression.
Cette étude examine si les enfants de parents souffrant à la fois de dépression et de trouble borderline ont un plus grand risque d'avoir des symptomes dépressifs.
Les enfants de parents dépressifs et borderline sont 6,84 fois plus à risque d'avoir un présent ou un passé de dépression majeure.


Biologie,(sérotonine, neurotransmetteurs, activité cérébrale, biologie cerveau, thyroïde, vitamine B12, epilepsie, gluten ?, hormones, cycle menstruel)
Sérotonine / Neuro-transmetteurs / Activité cérébrale, biologie du cerveau
* Hansenne M, Pitchot W, Pinto E, Reggers J,... - Department of Psychiatry, University of Liege, CHU Sart Tilman, Belgium
2OOO Psychol Med - Influence des recepteurs sérotoninergiques 5-HT1A, dysfonctionnement dans le trouble borderline. Nos données suggèrent que le trouble borderline est caractérisée par une sensibilité plus faible des récepteurs 5-HT1A
.
* Gurvits IG, Koenigsberg HW, Siever LJ - Mount Sinai School of Medicine, New York, USA.
2OOO Psychiatr Clin North Am - Dysfonctionnement des neurotransmetteurs chez les patients présentant un trouble de personnalité limite.
Le dysfonctionnement du système neurotransmetteur peut contribuer aux traits d'impulsivité du trouble de personnalité limite et de l'instabilité affective.
.
* Norra C, Mrazek M, Tuchtenhagen F,... Department of Psychiatry and Psychotherapy, Medical Faculty of the University of Technology, Aachen, Germany
2OO3 J Psychiatr Res - Le dysfonctionnement de l'activité centrale sérotoninergique a été supposée chez les patients avec un trouble borderline caractérisé par un style de comportements impulsifs.
Nos résultats contribuent à un autre argument dans le sens de l'hypothèse d'une faible neurotransmission sérotoninergique dans le trouble borderline et peuvent sembler indiquer le lien avec le caractère impulsif de ce trouble

Voir page pensée noir et blanc / clivage et fonctionnement, biologie du cerveau.



Thyroïde
* Garbutt JC, Loosen PT, Glenn M.
1987 Psychiatry Res - ...Réponse TSH au TRH (hormones) dans le trouble de la personnalité borderline.
Nous avons récemment rapporté que certains patients présentant un trouble de la personnalité borderline manifestent une réponse en thyrotropine (hormone de stimulation de la thyroide ou thyréostimulante  ; TSH) atténuée.


* Loosen PT, Garbutt JC, Prange AJ.
1987 Pharmacopsychiatry - Evaluation de l'utilité du diagnostic de réponse TSH induit par la TRH dans les troubles psychiatriques.
La réponse TSH induite par la TRH a été mesurée chez 168 sujets normaux et 176 patients psychiatriques. Celle ci était plus faible chez des patients déprimés, alcooliques et borderline mais pas chez les patients schizophrènes... Bien qu'un faible TSH soit utile pour faire la distinction entre patients borderline et schizophrène, son utilité diagnostique pour identifier ou confirmer un trouble psychiatrique existant semble être limité.


* Dr Heller
Environ un tiers (33%) des patients borderline souffrent d'hypothyroidie(hypothyroidisme), en dépit d'un test sanguin TSH normal.


* Marco JC, Bondia A, Flecha J,... - Servicio de Anestesia, Hospital de Zaragoza - Spain
1995 Rev Esp Anestesiol Reanim - Problèmes psychologiques chez patients avec thyroïdectomie
Nous avons choisi 33 patients qui devaient subir une thyroïdectomie. Nous avons détecté une prédominance de 29,6% de maladies mentales avant chirurgie; ce chiffre a grimpé jusqu'à 33,31% après chirurgie.
Un tiers des patients montre des signes de maladie mentale significative et pourrait tirer bénéfice d'un certain type de traitement psychologique ou psychiatrique.


Vitamine B12
* Merci de lire les données sur trouble borderline et vitamine B-12.


Epilepsie
* Gelisse P, Genton P, Samuelian JC, Thomas P, Bureau M. - Centre Saint-Paul, Marseille
2OO1 Rev Neurol - Troubles psychiatriques dans l'épilepsie myoclonique juvénile
Sur 170 cas 26.5% avec trouble psychiatrique dont 7% avec trouble borderline


* Dr Heller
« Je suspecte qu'aussi bien le trouble borderline que le trouble bipolaire sont une forme d'épilepsie (les cellules du cerveau s'allumant de façon inapproprié et en dehors de tout contrôle). C'est pourquoi les médicaments d'anti-épilepsie fonctionnent tellement bien »


Gluten, maladie coeliaque ?
(La maladie coeliaque est caractérisée par une malabsorption, une structure anormale du grêle et une intolérance au gluten, protéine du blé et de produits dérivés)
* Lahat E, Broide E, Leshem M, Evans S.... - Unit of Pediatric Neurology, Tel Aviv University Sackler Faculty of Medicine, Zerifin, Israel.
2OOO Pediatr Neurol. - Prevalence d'anticorps de coeliaque chez des enfants avec troubles neurologiques.
"Contrairement à des études chez l'adulte, ces résultats ne démontrent pas une quelconque relation entre des troubles neurologiques classiques dans l'enfance et la maladie de coeliaque".


* Pynnonen P, Isometsa E, Aalberg V, ... - Dept of Adolescent Psychiatry, Hospital for Children and Adolescents, Helsinki Finland
2OO2 Acta Paediatr. - La maladie coeliaque est-elle répandue chez les adolescents avec troubles psychiatriques ?
"La maladie coeliaque est présente occasionnellement avec des symptomes neuropsychiatriques et peut prédisposer à des troubles mentaux.
La prevalence était de 1 sur 140 dans cette étude.
Conclusion: Les résultats ne suggèrent pas qu'il puisse avoir surreprésentation de maladie de coeliaque chez les adolescents avec troubles psychiatriques."


Hormones / PMS- Niveaux d'oestrogènes - Ménopause - Contraception
* Merci de lire la page sur trouble borderline, hormones et cycle prémenstruel.



Génétique
* Skodol AE, Siever LJ, Livesley WJ, Gunderson JG, Pfohl B, Widiger TA. - Department of Psychiatry, Columbia University College of Physicians and Surgeons, and the New York State Psychiatric Institute
2OO2 Biol Psychiatry. - Le diagnostic borderline partie II: biologie, genetique...
Dans cette 2ème partie nous passons en revue les aspects biologiques et génétiques du trouble borderline...Il peut y avoir une forte composante génétique pour le développement du trouble borderline, mais il semble clair, au moins, qu'il y a de fortes influences génétiques sur les traits qui sont à la base du trouble, tel que le neuroticisme, l'impulsivité, l'anxiété, la labilité affective, et l'attachement peu sûr..."

* Torgersen S - Center for Research in Clinical Psychology, University of Oslo, Norway
2OOO - Psychiatr Clin North Am - Génétique des patients avec trouble de la personnalité borderline
L'effet des gènes sur le développement du trouble de la personnalité borderline est probablement partie essentielle. Plus d'études petites et grandes sont nécessaires pour tirer des conclusions plus fermes au sujet de l'influence de la génétique sur le trouble borderline.


* Dr Heller
"Les facteurs génétiques sont importants : le borderline tend à tenir ça de famille. Le risque de développer un syndrôme  « borderline » est six fois plus grand lorsqu’un proche parent a lui-même cette maladie. Dans des études portant sur de vrais jumeaux, les chercheurs ont découvert que beaucoup de traits de personnalité sont déterminés génétiquement".


Autres problèmes, dépendances, facteurs de risque et troubles pouvant être liés au trouble borderline(Cormorbidité, co-occurence)
Abus de substance
 
Alcoolisme
 
Auto-mutilation
 
Autres troubles de la personnalité
 
Bipolaire (trouble)
 
Boulimie - Anorexie - Hyperphagie
 
Chomage, travail
 
Delinquance
 
Depression
 
Divers: Troubles impulsifs.(trouble explosif, jeu compulsif, cleptomanie, dépenses, rage au volant, trichotillomanie, vol à l'étalage...)
 
Dissociation
 
Dysthymie
 
Drogue - toxicomanie
 
Identité sexuelle ou de genre et dépendances, déviances sexuelles
 
Mensonges, altération de la mémoire et de la vision, fausses accusations
 
Panique avec agoraphobie
 
Parasuicide
 
Somatisation et divers problèmes physiques
 
Stress post traumatique
 
Violence

* En l'absence de données plus précises, nous partirons donc de l'hypothèse que le trouble borderline touche 3% de la population.(OMS, Bpd central, Borderline UK, Torgersen,...)


* Sur 60 millions d'habitants en France, cela ferait au moins 1,8 millions de personnes en France
.
Abus de substance et trouble borderline

* 55% des personnes ayant un problème d'abus de substance ont un type de maladie mentale (NAMI / Journal of the American Medical Association entitled "The Epidemiological Catchment Study")
 
* 50 à 67% des personnes qui combinent abus de substances chimiques et maladie mentale sont Borderline (National Alliance for the Mentally ill NewYork State). Traiter l'abus de substance sans tenir compte du trouble ne peut que mener à l'échec
--> Donc 27 à 37% des personnes ayant un abus de substance seraient borderline(NAMI)
 
* 7% des américains agés de 12 ans ou plus abusent ou sont dépendant soit de l'alcool, soit d'une drogue illicite (Source SAMHSA - Substance Abuse and Mental Health Services Administration - année 2OO1)
--> 1.9% à 2.59% de la population américaine cumulerait abus de substance et trouble borderline
.
* 21 à 67% des personnes borderline ont un abus de substance (TARA APD)
--> ces 21 à 67 % (moyenne 44%) représentent 1.9% à 2.59% (moyenne 2.25%) de la population donc la population totale de BPD avec abus et non-abus serait de 5.11% si l'on en croit ces chiffres sérieux
Alcoolisme et Trouble borderline
* 16 à 23% des personnes avec abus d'alcool ont un trouble de la personnalité borderline.

* Zanarini MC, Frankenburg FR, Hennen J,... - McLean Hospital, Belmont, USA.
Am J Psychiatry. 2OO4 - Axis I Comorbidité de troubles de l'axe I chez des patients souffrant de trouble borderline: Suivi sur 6 années et prediction du délai de remission.
Suivi sur 2 ans: 20,4% des patients souffrant de trouble borderline ont expérimenté un abus/dépendance à l'alcool sur la période


* Nace EP, Saxon JJ Jr, Shore N, 1983.Arch Gen Psychiatry. "A comparison of borderline and nonborderline alcoholic patients." 94 patients (abstinants) 21.2% borderline
 
* Nurnberg HG, Rifkin A, Doddi S. - Department of Psychiatry, Queens Hospital Center, 1993 Compr Psychiatry., "A systematic assessment of the comorbidity of DSM-III-R personality disorders in alcoholic outpatients." 50 patients (abstinants)
 
* Morgenstern J, Langenbucher J, Labouvie E, Miller KJ. 1997 J Abnorm Psychol. - Comorbidité de trouble la personnalité et d'alcoolisme,  366 patients 22.4% borderline
 
* Zimmerman & Mattia 142 patients   23.2% borderline.
Automutilation et Trouble borderline
Voir automutilation et trouble borderline.
 
Voir dissociation et auto-mutilation.

Autres troubles de la personnalité et trouble borderline, prévalence
* Fyer MR, Frances AJ, Sullivan T,... Department of Psychiatry, New York Hospital-Cornell Medical Center, NY
1988 Arch Gen Psychiatry - "Comorbidity of borderline personality disorder"
180 patients hospitalisés avec trouble borderline DSM III - 91% des patients avec trouble borderline ont 1 diagnostic complémentaire et 42% ont 2 diagnostics complémentaires ou plus
.
* Becker DF, Grilo CM, Edell WS, ... - Yale Psychiatric Institute, Yale University, New Haven, Connecticut, USA
2OOO Am J Psychiatry Comorbidité chez adultes et adolescents hospitalisés - 138 adolescents et 117 adultes avec trouble de la personnalité DSM III R - 68 (49%) des adolescents et 50 (43%) des adultes ont un trouble borderline
.
* Widiger TA PhD - Professor Department of Psychology University of Kentucky Lexington
  et Frances AJ 1989: Epidemiology, diagnosis, and comorbidity of borderline personality disorder
  Estimé que 11% de patients non hospitalisés et 20% d'hospitalisés psychiatriques sont borderline.
.
* Svenn Torgersen Ph. D Department of Psychology - University of Oslo, Norway
  La prédominance estimée du Trouble Borderline dans la population générale est 2-3%
 
* Gross R, Olfson M, Gameroff M, Shea,... Department of Epidemiology - Mailman School of Public Health, Columbia University, New York, USA
2OO2 Arch Intern Med "Borderline personality disorder in primary care" - 218 patients se présentant dans un centre de soin généraliste (non psy), la prévalence de trouble borderline est de 6.4%
.
* Silk KR, Westen D, Lohr NE, Benjamin J, ... - Department of Psychiatry, University of Michigan, Ann Arbor
1990 Compr Psychiatry - Symptomes schizotypiques dans le trouble de la personnalité borderline. Avec DSM-III-R 36% des borderlines avaient des symptomes schizotypiques.

Trouble Bipolaire (maniaco dépression) et trouble borderline
Merci de lire la page bipolaire ou borderline ?
Boulimie, anoréxie, hyperphagie, trouble de conduite alimentaire et trouble borderline
Merci de lire la page boulimie et borderline ou anoréxie et borderline

Délinquance et Trouble borderline
Merci de lire la page Délinquance, violence et trouble borderline.

Dépression, Depression atypique et Trouble borderline
* Bemi, pizza, lattanzi, perugi , 91 patients DSM-IV depressive with atypical features
  46% des personnes avec depression atypique ont un trouble de la personnalité borderline
 
* Rossi A, Marinangeli MG, Butti G, Scinto A... - Department of Experimental Medicine, University of L'Aquila, Italy
2OO1 J Affect Disord - 30.8% des patients avec depression avaient un trouble de la personnalité Borderline DSM III
 
* Pfohl B, Coryell W, Zimmerman M,... - Dept of Psychiatry, University of Iowa College of Medicine, Iowa
1987 J Clin Psychiatry
Serie de 78 patients hospitalisés avec depression majeure DSM III, (18) 23% des patients avec dépression répondaient aux critères d'un trouble borderline.
 
* Skodol AE, Stout RL, McGlashan TH,... - Dept of Psychiatry and Human Behavior, Brown University, Providence, Rhode Island, USA
1999 Depress Anxiety - Co-occurrence des troubles de l'humeur et troubles de la personnalité
571 cas avec TP, 240 avaient un diagnostic de Trouble Borderline. 31.3% des personnes avec un trouble borderline avaient une dépression majeure
Merci de lire les pages depression

Dissociation et trouble borderline
Merci de lire les pages dissociation.

Dysthymie et Trouble borderline

*
Paris J, Zweig-Frank H. - Department of Psychiatry - McGill University, Montreal, Canada.

2OO1 - Trouble borderline et dysthymie. Sur une population de 64 patients de 27 ans avec un trouble borderline (DSM III) , 14 (21.9%) souffraient de dysthymie

* Skodol AE, Stout RL, McGlashan TH,... - Dept of Psychiatry and Human Behavior, Brown University, Providence, Rhode Island, USA

1999 Depress Anxiety - Co-occurrence des troubles de l'humeur et troubles de la personnalité
571 cas avec TP, 240 avaient un diagnostic de Trouble Borderline. 16% des personnes avec un trouble borderline souffraient de dysthymie.
Drogue, toxicomanie et Trouble borderline
Merci de lire les pages drogue et trouble borderline.
 
Identité sexuelle ou de genre et dépendances, "déviances" sexuelles et Trouble borderline.
* Zubenko GS, George AW, Soloff PH, Schulz P.
1987 Am J Psychiatry "Sexual practices among patients with borderline personality disorder" - 80 patients avec trouble borderline. 21% étaient homosexuels, 5% étaient bisexuels et 11% avaient un diagnostic de paraphilie
53% des hommes étaient homosexuels, 10 fois plus que dans la population générale (aapel et donc 50% ne l'étaient pas)
11% des femmes étaient homosexuelles, 6 fois plus que dans la population générale
Merci  de lire aussi la page identité de genre (transsexualisme) et trouble borderline
Merci  de lire aussi la page dépendances sexuelles, paraphilie et trouble borderline.
Mensonge, altération de la mémoire et de la vision,  fausses accusations et Trouble borderline
Voir page sur le sujet.
Panique avec agoraphobie (trouble) et Trouble borderline
* Zimmerman M, Mattia JI - .Dep. of Psy. and Human Behavior, Brown University School of Medicine, Rhode Island Hospital, Providence, USA
1999 - Compr Psychiatry - Co-occurence trouble borderline avec troubles de l'Axe 1.
409 patients, 59 cas qui répondent aux critères pour trouble borderline, 29% avaient un trouble panique avec agoraphobia
Voir aussi troubles paniques et somatiques.

Parasuicide (tentatives) et Trouble borderline
* Soderberg S. - Department of Clinical Sciences, Psychiatry, Umea University, SE-901 Umea, Sweden.
2OO1 J Psychiatry "Troubles de la personnalité et parasuicides"  64 patients DSM IV - 55% des patients avec parasuicide avaient un trouble borderline
2/3 des ces borderlines étaient suivis par un traitement mais seulement 1/4 (25%) de ces 2/3 avaient été diagnostiqués borderlines. Trois quarts (3/4) des patients diagnostiqués avaient donc un mauvais diagnostic

* Paul H Soloff MD Department of Psychiatry - University of Pittsburgh Pennsylvania
  1994 - Risk factors for suicidal behavior in borderline personality disorder - 84 patients DSM III - 73% des patients borderline avaient fait une ou des tentatives de suicide(dans la vie du patient).


* Barber ME, Marzuk PM, Leon AC, Portera L. - Payne Whitney Clinic, New York Hospital, NY.
1998 Am J Psychiatry. - Aborted suicide attempts: a new classification of suicidal behavior.
Résultats: Plus de la moitié des 135 sujets rapportaient avoir fait au moins une tentative avortée de suicide (proche du passage à l'acte mais stoppe juste avant).  Hormis un plus jeune âge, aucune caractéristique démographique n'a été associée aux tentatives avortées. Des tentatives avortées ont été rapportées plus souvent chez les sujets avec un diagnostic de trouble de la personnalité borderline que chez les sujets avec d'autres diagnostics. Les sujets qui avaient fait une tentative de suicide avortée étaient presque deux fois plus à risque de faire une tentative réelle de suicide que les autres.


Somatisation, divers problèmes physiques et Trouble borderline
Voir page somatisation.

Trouble de stress post traumatique et Trouble borderline
Voir page Trouble de stress post traumatique.

Troubles impulsifs: Trouble explosif, jeu compulsif, cleptomanie, dépenses, rage au volant, trichotillomanie, vol à l'étalage
Il y a aussi corrélation avec des troubles impulsifs comme le trouble explosif intermittent, le jeu pathologique, la cleptomanie, la trichotillomanie(un besoin irrépressible de s'arracher les cheveux), la Pyromanie.

Voir la page troubles impulsifs et borderline.


Voir la page trichotillomanie et borderline.


Violence, violence domestique et Trouble borderline
Merci de lire la page Délinquance, violence et trouble borderline.

Mythes sur le trouble borderline
* Les gens avec un trouble borderline ne vont jamais mieux: Faux
* Le trouble borderline est un diagnostic poubelle: Faux
* Les femmes sont borderline mais pas les hommes: Faux
* Le trouble borderline n'existe pas: 300 études de recherches, 3000 articles clinique c'est pas assez ! Faux
* Le trouble borderline se manifeste à l'age adulte: Faux... mais on attend les résultats d'autres études. Nous à l'aapel affirmons que les enfants sont borderlines.

Ce qu'ils en disent

 texte traduit de la page
http://www.counselors.com/dispart.cfm?ArtID=152
(tous droits réservés)

Mythes et réalités à propos du trouble de la personnalité Borderline etat limite
 
 
Mythe 1: Les gens avec le trouble Borderline ne vont jamais mieux.

Réalité: Beaucoup de personnes Borderline ont des succès avec le traitement approprié. Il est vrai qu'il n'est pas facile de changer pour des personnes avec des traits de caractère enracinés . Mais le comportement Borderline qui a été appris peut être désappris. Et beaucoup de symptômes du trouble borderline qui sont biologiques ou chimique par nature peuvent être efficacement traités avec les médicaments.

Pourquoi alors ce mythe persiste-t'il en dépit du fait que les chercheurs ont démontré que les traitements étaient efficaces? 
Le problème vient du stigmate du trouble borderline et du manque de conscience. La recherche sur les traitements efficaces du trouble Borderline est si nouvelle que beaucoup de cliniciens chevronnés n'ont pas été formés à ceux-ci pendant leur formation.

...

Puisque beaucoup de professionnels de santé mentale trouvent laborieux et épuisant de travailler avec des patients borderline, les nouvelles études prometteuses passent souvent inapperçues auprès des cliniciens qui ne se spécialisent pas dans le trouble borderline. Ca devient un cercle vicieux: les cliniciens ne lisent pas les études qui pourraient les aider à travailler avec des patients borderline parce qu'ils croient qu'il va toujours être difficile de travailler avec des patients borderline.

Un autre problème est que beaucoup de régimes d'assurance (USA) ne couvriront pas le traitement borderline, en raison du mythe que le traitement fonctionne rarement. Ceci agit comme une barrière pour que les cliniciens se renseignent sur des traitements du dernier cri sur le trouble borderline. Les cliniciens se basent alors sur des informations périmées, des rapports fallacieux, et des informations fausses sur le trouble borderline qu'ils ont entendus par leurs associés.

Mythe 2: Le Trouble de la personnalité borderline est une définition de type "poubelle"." C'est-à-dire, les cliniciens donnent à des patients ce diagnostic quand ils ne comprennent pas ce qui ne va pas chez eux.

Réalité:Le trouble borderline devrait être diagnostiqué seulement quand les patients répondent aux critères cliniques spécifiques (DSM).

Janice Cauwels (1992) a écrit: Le trouble borderline est toujours un diagnostic poubelle, une étiquette flanquée sur des patients par des therapeutes essayant de prétendre que leur maladie est comprise. Il est également employé pour rationaliser des erreurs ou des manques de traitement, d'éviter de prescrire des médicaments ou d'autres traitements médicaux, pour se défendre contre les problemes sexuels qui ont pu avoir surgi dans la thérapie, pour exprimer la haine des patients, et pour justifier le comportement résultant de telles réactions émotives.

En d'autres termes, quelques cliniciens emploient le mot "borderline" comme certains "schoolyard bullies" (???) emploient le mot "cooties." (???) Mais le fait que le trouble de la personnalité borderline soit utilisé par certains comme une définition poubelle ne fait pas de lui une poubelle, pas plus qu'appeler le pamplemousse un gros bec de gaz en fait un gros bec de gaz. Un patient devrait être diagnostiqué comme borderline seulement s'ils répond aux critères cliniques (DSM) et seulement après qu'un clinicien ait travaillé avec le patient le temps nécessaire pour vérifier que les symptômes Borderline sont persistants, extrêmes, et remontent à longtemps.
 

Mythe 3: Les femmes ont le trouble de la personnalité borderline; les hommes ont le trouble de personnalité antisocial.

Réalité:Bien que le syndrome borderline soit beaucoup plus fréquemment diagnostiqué chez les femmes , les hommes l'ont aussi bien.

Selon le Dsm-dsm-iv, environ 75% de ceux diagnostiqués avec syndrome borderline sont des femmes et la plupart des personnes diagnostiquées avec le trouble de personnalité antisocial (APD) sont des hommes. Mais bien que les troubles de personnalité aient quelques similitudes externes (c.-à-d., difficultés relationnelles, des tendances à blâmer les autres), leurs états internes sont de façon saisissante différents. Les Borderlines ressentent la honte, la culpabilité, la détresse émotive, et le vide; les gens avec APD généralement pas.

Alors pourquoi y'a t'il plus de femmes diagnostiquées avec un trouble borderline que des hommes ? Personne ne le sait, mais plusieurs théories ont surgi:

* L'abus sexuel, qui est fréquent dans des histoires d'enfance des patients borderline, arrive plus souvent aux femmes qu'aux hommes.
* Les femmes éprouvent des messages plus contradictoires et invalidant dans cette société.
* Les femmes sont plus vulnérables au syndrome borderline parce qu'elles sont socialisées à être plus dépendante des autres et plus sensible au rejet.
* Les cliniciens sont partiaux. Les études ont prouvé que les professionnels de santé mental tendent à diagnostiquer le syndrome borderline plus souvent chez les femmes que des hommes, même lorsque les profils des patients sont identiques excepté pour le sexe du patient.
* Les hommes recherchent l'aide psychiatrique moins souvent.
* Des hommes ont plus l'habitude d'être traités pour leur alcoolisme ou les abus de substance; leurs symptômes borderline passent inapperçus parce que l'on estime que le trouble borderline est un trouble de femmes.
* Les borderline "femelles" sont dans le système de santé  mental; les borderline "males" sont en prison.

Mythe 4: Le trouble de personnalité Borderline n'existe pas.

Réalité:Plus de trois cents études de recherches et trois mille articles cliniques fournissent l'évidence suffisante que le trouble de personnalité borderline est une maladie psychiatrique valide et diagnostiquable.

Des cliniciens peuvent clamer que le trouble borderline n'existe pas pour plusieurs raisons.

  • Ils ne se sont pas  tenu à jour des recherches et sont mal informés. 
  • Ils peuvent croire (à tort) que le trouble borderline n'est pas un trouble à part, mais une partie d'une autre maladie telle que le trouble bipolaire ou le trouble de stress post-traumatique.
  • Ils peuvent simplement rejeter l'idée de cataloguer n'importe qui comme "borderline" parce qu'ils pensent que c'est trop stigmatisant, ou ils peuvent trouver presque tous les diagnostics psychiatriques limitant et trompeurs.
 (Tiré du livre "Arrêtons de marcher sur des coquilles d'oeuf", copyright 1998 Randi Kreger et Paul maçon)

Fonctionnement Maxi (Élevé), Fonctionnement Mini

Les gens avec trouble de personnalité charrient beaucoup de comportements différents, dans leur capacité à vivre un style de vie normal, travailler à l'intérieur ou en dehors de leur maison, faire face aux problèmes journaliers, interagir avec les autres, et ainsi de suite.

...

Les borderlines "fonctionnant maxi" agissent parfaitement normalement la plupart du temps. Réussite, sortants, et bien-aimés, ils peuvent montrer leur autre côté seulement aux gens qu'ils connaissent très bien. Bien que ces borderlines puissent se sentir de la même manière à l'intérieur que les "fonctionnant mini", ils l'ont si bien camouflé, qu'en fait, ils peuvent être étrangers à eux-mêmes.

...

Beaucoup de Non-borderline nous ont indiqué que même leur therapeute ont refusé de les croire quand ils ont décrit le comportement hors de controle des Borderline

...

Les "Interiorisant" et les "Exteriorisant"

Le comportement borderline le plus important est de faire en sorte de tenter de supporter les douleurs / angoisses internes. Cependant, les personnes Borderline peuvent faire ceci de différentes manières. 
Dans notre expérience, le comportement des personnes Borderline tendent à entrer dans deux catégories générales: "exteriorisant" et "interiorisant." Ce ne sont pas des catégories officielles, mais fruits de recherches empiriques. Plutôt, elles sont une manière commode et réelle de regarder des différences.

Les comportements d'exteriorisation sont des tentatives d'alléger la douleur en la vidant sur quelqu'un d'autre, par  exemple, en faisant rage, en blâmant, en critiquant, en faisant des accusations, en devenant physiquement violents, et en s'engageant dans la maltraitance verbale

...

Le comportement des interiorisants blesse essentiellement la personne avec le trouble borderline, bien que les non-Borderline soient également affectés. Quelqu'un avec syndrome borderline qui la plupart du temps intériorisera peut se sentir extremement coupable de transgressions imaginées. Ils peuvent se mutiler, essayer de contenir leur colère, et se blâmer des problèmes qui ne sont pas de leur faute. Le suicide est également une possibilité.

Certains borderline interiorisent principalement. Certains exteriorisent principalement. Et certain font les deux

(Tiré de "arretons de marcher sur des coquilles d'oeuf", copyright 1998 Randi Kreger et paul Macon)

 

 

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