Le Borderline Silencieux est souvent mal compris et ne présente pas ou ne parait pas comme le borderline classique "exteriorisant". Un regard sur la façon dont le Borderline Silencieux est différent de la "moyenne" des Borderline.
Il y a beaucoup d'écrits sur la présentation la plus classique du trouble de la personnalité Borderline (BPD). La présentation la plus classique implique le plus souvent des rages, projections et "exteriorisations". L'exteriorisation se rapporte au fait que beaucoup de Borderlines iront exterioriser leur douleur et iront l'infliger à d'autres par opposition pour permettre à leur souffrance de s'élever à un niveau de conscience intérieur, la sentir et la gérer intérieurement.Puis, il y a une présentation ou une variation du trouble Borderline, connue sous le nom de "Borderline silencieux". Un Borderline silencieux ne fait pas rage ou n'exteriorise pas.
Anne, une Borderline silencieuse, écrit:
"Je ne fais pas de rages ou d'automutilation. Je n'ai jamais pu exprimer ma rage -- ma mère ne l'a simplement jamais permis et je n'ai jamais trouvé une façon de la faire sortir. Je suis seulement trop fermement enroulé (fermée ???) pour être en colère.La plupart du temps, je me sens tout à fait seule, vide et effrayée. J'ai un besoin maladif d'être seule mais c'est souvent le fruit d'un exces de médicaments lorsque je suis seule. Cependant, je suis terrifié par les personnes et j'évite d'être autour d'elles. Je suis extrêmement anxieuse et fréquemment déprimée.
Je me sens différente -- je me sens comme si j'était encapsulée. Je ne suis pas comme les autres et je ne sais pas ou je ne comprends pas ce que les autres ressentent. Parfois je me sens comme observatrice de la vie qui passe, comme une personne de l'extérieur. Je n'ai pas beaucoup d'espoir de pouvoir un jour me sentir normale -- je ne sais pas ce que c'est."
Comme Anne le décrit, beaucoup de Borderline qui sont des Borderline silencieux ressentent une dépression très profonde, fréquente, et désespérée. La base de la plupart des Borderline sont la colère et la fureur parce que c'est colère et la fureur qui sont évoquées comme protection contre la douleur. Si une personne n'extoriorise pas sa colère et sa fureur (présentation classique du Borderline) alors il est plus à même d'avoir des dépressions bien plus graves puisque, essentiellement, la dépression est une colère tournée vers l'intérieur.
Quand Anne parle du sentiment d'être "encapsulée" et comme si elle observe la vie comme une étrangere, ce qu'elle éprouve est connu sous le terme de dépersonnalisation. C'est une dissociation. Le Borderline se replit tellement dans une absence, une auto noyade emotionnelle intérieure d'une manière plutôt silencieuse et souvent inaperçue extérieurement.
"La dépersonnalisation est une variété de dissociation dans laquelle on se sent soudainement détaché de son propre corps, parfois comme si ils observaient les événements de l'extérieur d'eux-mêmes. Ce peut être un sentiment effrayant, et il peut être accompagné par une baisse des entrées sensorielles -- les bruits peuvent être étouffés, les choses peuvent sembler étranges, etc..... Certains réagissent aux épisodes de dépersonnalisation en s'infligeant sur eux-mêmes des souffrances physiques afin d'essayer de mettre fin aux sentiments irréels, espérant que la douleur les raménera à la réalité. C'est un comportement fréquent d'automutilation des personnes qui se dissocient fréquemment."
Rachel, une Borderline silencieuse, écrit:
"Il n'y a aucun doute dans mon esprit que je suis une Borderline "silencieuse" ou "interiorisée". Je me suis toujours détesté moi-même. Je me sentais comme si j'avais un accablant pouvoir de blesser les autres et je me sentais incroyablement affreuse si je me rendais compte que j'avais blessé quelqu'un d'autre. Tout ce dont j'ai toujours voulu c'était être aimée et que l'on prenne soin de moi. Puisque je ne pouvais pas avoir cela , j'ai pensé que je ne le méritais pas.Les personnes dépressives ne se font pas habituellement du mal à elles-même (ce que j'ai fait quotidiennement), et la haine de moi que je ressentais n'était pas comme peu d'amour-propre ou même pas d'estime de moi. Je voulais réellement "me tuer" moi-même - pas me suicider - c'était plus comme une espèce d'homicide. J'ai lu que beaucoup de Borderlines lorsqu'ils sont en colère contre quelqu'un d'autre peuvent presque devenir psychotiques. La fureur qui est dirigée vers l'extérieur est incroyablement puissante et peut presque vous renverser. Cette même fureur en moi est dirigée vers l'intérieur. J'ai voulu faire des choses horribles à moi-même - des choses violentes. Je ne pourrais jamais faire cela à quelqu'un d'autre que moi. C'est seulement très récemment que j'ai eu ces pensées dirigées vers d'autres. Mais je n'agirais jamais sur elles en raison de ma peur intense de l'abandon. Je ne veux plus jamais que n'importe qui m'abandonne.
Je pense cela en règle générale, les Borderline qui interiorisent font toutes les mêmes choses que les borderlines qui "exteriorisent" - juste à elles-mêmes plutot qu'à d'autres. Mais un Borderline est un Borderline. Nous ressentons tous les choses de façons trop profondes. J'ai lu quelque part que nous sommes comme des émotifs hémophiles, que nous avons des émotions et que nous ne pouvons pas les coagulers. C'est définitivement moi... "
Qu'un borderline "interiorise" ou "exteriorise" son désarroi intérieur, sa colère les sentiments de vide de soi sont identiques. Un cycle pathologique est observé d'une manière très modelisée. Plus un individu "interiorise" ou "exteriorise" plus son modèle de pensées illogiques ou de pensée magique soutiendra l'aliénation supplémentaire du vrai moi du faux moi. Le Borderline silencieux, cependant, a peu de chance d'être entendu ou reconnu autant que le sont la moyenne des Borderline. Le Borderline silencieux est probablement plus incompris par les autres (professionnels y compris) que ne l'est le Borderline classique. Que celui ci soit un "fonctionnant maxi" ou pas, le Borderline silencieux souffre d'un hurlement silencieux
Rachel décrit une crainte plus prononcée de l'abandon et plutôt que d'agir d'une manière qui peut conduire les autres à l'abandonner, elle continue à s'abandonner elle-même (et son enfant intérieur) en s'auto maltraitant et en se détestant elle-même à répétition. Elle retourne cette crainte de l'abandon sur elle-même. Beaucoup de borderlines, les borderline exteriorisant, projettent ce conflit intérieur dehors sur d'autres. Dans le cas d'Anne et de Rachel , comme Borderline "interiorisant" elles éprouvent une expression beaucoup plus focalisée vers l'intérieur de la pathologie borderline. Rachel continuerait plutôt à s'abandonner parce qu'elle en a l'habitude et que c'est prévu par elle plutot que d'avoir à essayer de faire face à d'autres l'abandonnant. Ceci conduit un borderline "interiorisant" à tranquillement, mais pourtant implacablement à "émotionnelement" saigner/pleurer intérieurement, de plus en plus profondement dans ce vide où son moi doit être connu. En l'absence de connaîssance d'elle-même, les maltraitances répéteés, l'abandon et l'annihilation répétés de son soi, même pour le borderline "interiorisant" sont vécues comme êtant perpetrées sur eux par une personne étrangere -- un faux.soi
.... (ici j'ai sauté des paragraphes)
... Le Borderline silencieux est souvent pas pris assez au sérieux ou n'est pas entendu à temps .
Le mot silencieux est plutôt un appellation impropre dans le fait que le borderline silencieux, le borderline "interiorisant" est juste comme un borderline, comme le borderline plus classique. Il est temps d'identifier cette présentation du borderline pour ce qu'elle est et la prendre au sérieux comme le borderline classique. La souffrance du borderline silencieux doit être prise en compte pour que les vies puissent être sauvées et que la qualité de ces vies puisse être radicalement amélioré.
Mme. © A.j. Mahari - JuiIIet 7, 2000.
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2020