Préambule / Historique:
Octobre 2003:Point de vue de l'Aapel
Selon l'article publié dans libération samedi 25 octobre. "Le 8 octobre 2003, Bernard Accoyer, médecin et député (francais) UMP, peut être fier. Il encadre, sans coup férir, le monde compliqué de la psychothérapie et de la psychanalyse. Son amendement a été adopté à l'unanimité par les députés, et va passer au Sénat"... (amendement à l’art. 18 du projet de Loi sur la politique de santé publique)
"Selon cet amendement, seuls pourront exercer cette activité les médecins ou psychologues «ayant les qualifications professionnelles requises», celles-ci devant être fixées par décret"
... et qu'il n'y ait pas de malentendu
Attention:
Le sujet n'est pas "doit-on laisser des psych(ologues, iatres, nalystes, rapeutes, ...) malhonnêtes abuser de la faiblesse de patients" mais "cette loi peut-elle être efficace ou est-elle totalement démagogique ?", "cette loi peut elle aider en cela ou absolument pas ?"Janvier 2004:
L'amendement accoyer, n'est plus, bonjour l'amendement mattei, ainsi en a décidé le sénatMai 2004
L'amendement mattei n'est plus, nous voici avec l'amendement dubernard comme en a décidé l'assemblée nationale en deuxième lectureA0UT 2OO4 publication Journal Officiel de la loi... attente des décrets d'application...
MAI 2007 Le Conseil d'Etat ajourne sine die l'examen du décret d'application de l'article 52
La suite??
Autres
pages
Code
de déontologie de l'aapel
A t'on le
droit de poser la question de la formation et de la compétence
des psys ?
Le ministre de la santé
français (Douste-Blazy) qui retire
le rapport Inserm d'évaluation des psychothérapies, comment
peut-on oser alors parler de protéger les patients ?!
Autre
site
Voir site therapeute.org,
"france,
loi sur l'usage du titre de psychothérapeute, les vraies questions?"
.
Point
de vue de l'Aapel par son président:
Notre annuaire des spécialistes du trouble devrait "maigrir" !.
Ce n'est "pas grave", vous n'aurez qu'à retourner voir votre médecin qui sera considéré compétent non pas du fait de son cursus et de ses formations sur des méthodes psychothérapeutiques évaluées et validées en fonction de vos troubles psychopathologiques, mais par "decret" !
Le plus "drole" dans tout ceci c'est que cela coincide avec des chiffres qui disent qu'il manque en France plus de 30% de psychiatres et que le problème ne vas faire que s'aggraver dans les années à venir.
Il n'est pas rare de devoir attendre plusieurs mois avant de pouvoir consulter un médecin psychiatre. Ce n'est rien, il suffira de dire aux suicidaires "revenez dans 6 mois et en attendant, changez vous les idées" ! (il faut 10 ans pour "fabriquer" un psychiatre)Et là où c'est encore plus "amusant", en tous les cas pour le gouvernement français, c'est que la sécurité sociale va être amenée à supporter les couts des psychothérapies jusque là à la charge des patients, point de "détail" qu'ils ne devaient pas non plus avoir en tête au moment du vote.
Bref cela ressemble typiquement à une fausse "bonne idée", il aurait semblé largement suffisant de créer une "espèce" d'ordre des psychothérapeutes s'engageant sur un code de déontologie, tel par exemple le code de déontologie de l'aapel, nous n'avons pas attendu une loi pour faire cela. A partir du moment où des psychothérapeutes recoivent des personnes adultes et disposant de leurs droits civiques, à partir du moment où elles sont informées de leur cursus et méthodes pratiquées, au nom de quelle morale aurions nous le droit de leur interdire de consulter, d'échanger avec qui bon leur semble ?
Cela sans compter qu'il sera bien délicat de savoir où s'arrête le soutien, le conseil, l'écoute, l'humanisme et où débute la psychothérapie. A n'en pas douter si ce projet va à son terme, des psychothérapeutes laisseront probablement place à des "psychoconseillés", "coach" ou autres dénominations. Personnellement je propose "adorateur du dieu pan" (remplacer "pan" par le terme que vous préférez)
Mais essayons d'être un peu plus constructifs que nos chers députés ou sénateurs
Je pense que le travail thérapeutique a notamment pour vocation d'aider l'individu, quelles que soient les méthodes utilisées, à (re)trouver l'usage de son libre arbitre qui est entravé par une souffrance psychologique bien réelle.Il semble pour le moins étrange, comme le pense notamment le Dr Accoyer et le ministre Mattei, que le (re)apprentissage de ce libre arbitre doive naître de l'obligation d'être accompagné dans cette « aventure » par un thérapeute dont les compétences (formations) seront calibrées et formatées par diplôme et décret d'état, lui même n'incluant pas un contrôle réel des compétences de chacun.
Pire que cela, compétences ad vitam aeternam ! Quid de l'obligation morale de se former tout au long de sa carrière ? Quid des méthodes validées et non validées ? Quid d'une psychopathologie qui verrait le jour chez son psy ? Suggérer à un professeur, un chef de clinique, un spécialiste de se "former" ? Quel crime de lèse-majesté !Pourriez-vous me dire combien parmi vous qui lisez ce texte, et quel que soit votre métier actuel, ont réellement appris celui ci pendant leurs études ?
Et si nous rétablissions le devoir d'honnêteté, le devoir d'afficher ses diplômes bien sur, mais aussi d'oser dire quand cela se présente : « je constate que nous stagnons et que votre problématique va au-delà de mes compétences et par conséquent, je vous propose d'aller consulter un de mes confrères »
Dans la réalité, il n'est pas rare de voir un praticien hautement diplômé (donc hautement compétent selon les critères de M. le député & co) qui face à l'évidence de l'échec se contentera de suggérer à son patient d'augmenter les doses de psychotropes et ou de lui suggérer que cet échec est de son fait (oh pas le "son" du praticien), de son manque de volonté, d'implication, etc.
...Mais voilà, au risque de me mettre en avant, je pense faire parti de ceux que l'on peut qualifier "d'humain" et respectueux de certaines règles dans le respect du patient. Employons donc le mot "don" pour faire simple (et hautement prétentieux) et disons que j'ai le "don" de regarder, le "don" d'écouter (peu de gens savent écouter), le "don" de la rigueur intellectuelle, le "don" de la compassion, le "don" de ne pas juger et le "don" de l'apprentissage (beaucoup de travail) et surtout d'empathie...
Et j'ai la certitude que ceci ne peut pas s'apprendre alors que c'est à mes yeux essentiel !
Oui, je pense que les diplômes ne permettent pas de sélectionner les individus en fonction de ces critères précédents et par conséquent, l'objectif principal n'est pas atteint.
Il se trouve que l'on peut aussi "apprendre" sans pour autant suivre un long cursus universitaire. Les diplômes sont un moyen d'acquérir des compétences (savoirs) mais il en existe aussi de nombreux autres.Je pense que je ne serais donc jamais psychiatre, psychologue, psychanalyste, cognitiviste, comportementaliste ou autre "iste" car je veux pouvoir picorer, piocher, emprunter ce qu'il y a de mieux dans chacune de ces disciplines.
Mais je veux aussi que les personnes qui me donnent leur confiance puissent connaitre mon cursus si elles le désirent, je veux aussi qu'elles connaissent les différentes méthodes psychothérapeutiques évaluées et validées et je veux qu'elles fassent leur choix en leur ame et conscience.Dormez donc tranquilles bonnes gens, et remerciez ce brave M. Accoyer ainsi que notre cher ministe M Mattei car grâce à eux, enfin, vous ne risquerez plus rien !
Alain Tortosa
"humain", peut etre futur ex psychothérapeute voire même "escroc" aux yeux de certains ??
président fondateur de l'aapel
auteur de la charte du droit du patient à un diagnostic et à l'information (www.deontologie.org)haut de page
Alain
Tortosa
"humain",
futur ex psychothérapeute
président
fondateur de l'aapel
auteur
de la charte du droit du patient à un diagnostic et à l'information
(www.deontologie.org)
Néanmoins et en faisant le parallèle avec les enfants (qui sont par définition vulnérables)(le propos n'est pas d'infantiliser les patients mais d'illustrer certains principes de base)
Protege
t'on son enfant en lui disant:
"Reste
ici car tu es en sécurité mais ne va pas dehors c'est dangereux
!"
"Ne
va pas sur Internet tu pourrais y rencontrer des pédophiles !"
ou
En
essayant de lui apprendre certaines précautions élémentaires,
en lui apprenant à reconnaitre ce qui est dangereux pour lui et
ce qui ne l'est pas ?
Ne lui apprendre que la "regle" reviendrait par exemple à lui dire :
"Il ne faut pas traverser en dehors des passages pour piéton car tu pourrais te faire écraser"Par contre lui apprendre la prudence reviendrait à lui dire:
"Sur un passage pour piéton, tu peux traverser quand le petit bonhomme est au vert et ne pas traverser quand il est au rouge"
Oui, c'est la règle, oui c'est la théorie, pour autant si je ne dis que cela à mon enfant, celui ci risque d'être véritablement en danger de mort du jour où un automobiliste aura été imprudent en passant alors qu'il n'en avait pas le droit !
(Il n'est nullement question de dire à son enfant "traverse n'importe où", bien sur)Personnellement je pense que l'on aide infiniment plus son enfant en lui apprenant à distinguer le danger (prudence) plutot qu'en appliquant une regle aveugle !
La regle la plus élémentaire de prudence n'est-elle pas
"regarde bien A LA FOIS DES DEUX COTES avant de traverser pour voir qu'il n'y a aucun vehicule qui vient vers toi"
Alors, pour en revenir à la loi en question, oui il est plus que louable et souhaitable de lutter contre des thérapeutes dangereux et ou pervers.
Mais
quelle "regle" protege le patient ?
Un
loi qui énonce:
"Vous
êtes en sécurité chez un psychiatre ou un psychologue
parce qu'il est diplomé, par contre vous êtes en danger chez
un psychothérapeute à cursus non défini"
ou
une règle qui dirait:
"Apprenons
à detecter ce qui est acceptable et ce qui ne l'est pas, ce qui
semble aller dans un sens thérapeutique (d'affirmation de soi) et
ce qui semble ne pas y aller, ce qui semble éthique ou pas, ce qui
semble dangereux ou pas"
Pourquoi
cette règle / loi pourrait-elle tromper les patients (même
si l'intention n'est pas la) ?
Nous
en trouvons une illustration dans le livre de Martine Maurer "Comment
choisir son psychothérapeute ? Attention risque de pratiques déviantes
!" aux éditions Hommes et Perspectives.
Le
non-professionnel serait une “...personne
se disant psychothérapeute et n’ayant aucune formation, supervision
et thérapie personnelle associée”.
(Il
se trouve que selon cette définition pour le moins "étrange",
la majorité des praticiens cognitivistes comportementalistes seraient
donc non-professionnels car n'ayant pas fait de thérapie personnelle.
Un thérapeute TCC considère en effet que la psychothérapie
a pour objet de solutionner des problèmes psychopathologiques et
qu'il n'est pas necessaire de suivre une thérapie si l'on n'est
pas "malade" !)
Avec
ce type de raisonnement on énonce alors que:
-
Les
pervers dangereux sont des non-professionnels,
ce avec quoi nous sommes d'accord. On ne peut pas qualifier de "professionnel"
un "pervers dangereux".
-
Les
diplômés sont des professionnels, ils ne sont pas des non
professionnels. Alors la, c'est déjà
plus délicat, la définition de "professionnel" devenant restrictive
et limitée aux seules personnes ayant un diplome de médecin
ou de psychologue. (mais pour autant l'affirmation n'est pas "fausse").
Et
on en déduit "naturellement" des affirmations précédentes
que
>
Les
diplômés ne sont pas des pervers dangereux
!
Et
de rajouter “Les psychiatres, psychologues
cliniciens et psychothérapeutes ayant une formation clinique universitaire
et/ou connexe exercent leur profession de façon intègre”
sous
entendu que les pervers font forcément
partie des non professionnels.
Nous
sommes la dans ce qui pourrait apparaitre comme un syllogisme (déduction
qui à partir de deux propositions permet d'en tirer une troisième
qui est logiquement impliquée par les deux précédentes)
mais qui est de fait un paralogisme(raisonnement
qui n'est logiquement correct qu'en apparence et qui est faux, mais fait
sans intention - en tous les cas souhaitons le - d’induire en erreur et
ce à la différence du sophisme qui est intentionnel)
-
Un pervers n'est pas pro (VRAI)
-
Un diplomé est pro (VRAI)
>
Un diplomé n'est pas pervers donc n'autorisons que les diplomés
pour protéger les patients (FAUX)
Voici
quelques exemples de paralogismes:
-
Plus il y a d'emmental (fromage avec des trous) et plus il y a de
trous.
-
Plus il y a de trous et moins il y a d'emmental.
Donc,
plus il y'a d'emmental, moins il y a d'emmental.
-
Tous les hommes sont mes frères
-
On ne trahit jamais un frère
Donc
je ne peux trahir personne
Un
diplomé peut etre aussi pervers qu'un non-diplomé et quand
bien même il n'était pas pervers durant ses études
(en tous les cas ce n'était pas visible), il peut tout aussi
bien le devenir par la suite.
Dire
à un patient "allez voir des professionnels diplomés, vous
aurez alors la garantie de ne pas avoir à faire à des pervers"
est du même ordre que de dire à un enfant "traverse dans les
passages pour piéton et tu auras la garantie de ne pas te faire
écraser"
Comment
alors un patient dans les mains d'un psy diplomé donc non-pervers
aux yeux de l'auteur pourrait alors avoir un oeil critique vis à
vis du traitement reçu ?
"Son
diplome le rend non-pervers, compétent et apte à m'aider,
lui il sait et donc moi je me trompe si je pense le contraire"
Est-ce
la le libre arbitre ?
Diviser le monde psy entre les "bons" d'un coté et les "mauvais" de l'autre est intellectuellement totalement biaisé.
.
Article
publié dans l'express, décembre 2003
L'Express du 18/12/2003.
"Les psys font de la résistance" par Marie Huret
"Voté à l'Assemblée, l'amendement censé réglementer la pratique de la psychothérapie a soulevé un tollé dans la profession"...
"Jamais un article de loi n'a suscité un tel émoi au pays du moi. Les uns, alertés par les associations de victimes des marchands de bonheur, applaudissent une mesure qui vise à encadrer une profession rongée, selon eux, par le charlatanisme. Les autres, plus nombreux, s'insurgent: l'écoute ne se réglemente pas! "...«A partir du moment où les psychothérapeutes reçoivent des adultes responsables, au nom de quelle morale faut-il s'en mêler? s'indigne le psychothérapeute Alain Tortosa, président de l'Association d'aide aux personnes avec un état limite. Plongés dans l'illégalité, de nombreux thérapeutes deviendront coachs, conseillers, voyants. Les noms changeront, pas les pratiques.»...
"Il n'en fallait pas plus dans un tel contexte - crise de la psychiatrie, déficit de l'assurance-maladie, surconsommation de psychotropes - pour que l'amendement Accoyer explose comme une bombe à retardement"
Voir l'article complet sur le site du magazine l'express
haut de page
Tous les grands défenseurs de l'individu qui prennent la parole pour dire "interdisons les escrocs" basent une partie de leur argumentaire en citant que de nombreux pays comme l'allemagne ont une obligation de qualification rigoureuse pour la pratique de la psychothérapie..Mensonge !
Me basant sur des informations publiées dans "Le monde" ou divers sites comme celui d'oedipe.org, il en ressort que:
- Il est exact que l'allemagne délivre un diplôme après de nombreuses années d'études.
- Il est exact que ce fameux diplome est le seul à être reconnu par les caisses d'assurance-maladie, publiques ou privées
- il est totalement faux de dire que l'on ne peut pas pratiquer sans diplômes.
Je cite les sources ci dessus:"Formellement, il n'est pas interdit de se proclamer psychanalyste (ou psychotherapeute) sans passer par cette filière. La DGPT estime qu'une centaine de psychanalystes existent en dehors des associations professionnelles" (Le monde)
"Il y a un secteur conventionné avec des règles de titre très strictes... ET un secteur libre non remboursé très semblable à la situation française actuelle" (jacques valentin gestionsante.free.fr)
haut de page
Une minute de silence à la mémoire de l'amendement accoyer, il semblerait donc que les sénateurs aient votés le 19 janvier 2004 un nouvel amendement dit "amendement mattei" du nom du ministre de la santé.
"L'usage du titre de psychothérapeute est réservé aux professionnels inscrits au registre national des psychothérapeutes.
L'inscription est enregistrée sur une liste dressée par le représentant de l'Etat dans le département de leur résidence professionnelle. Sont dispensés de l'inscription les titulaires du diplome de docteur en médecine, les psychologues titulaires dun diplome d'état, les psychanalystes régulièrement enregistrés sur les annuaires de leurs associations"On semble s'éloigner de plus en plus de la "protection" du patient du moment où à la fois les médecins, les psychologues et les psychanalystes n'auraient plus à démontrer leurs "compétences". A noter au passage qu'il suffit de faire du "bruit" pour échapper à un projet de loi, en ce sens que nos amis psychanalystes échappent à tout contrôle au regard de cet amendement, ils pourront donc continuer à faire des "Psychothérapies psychanalytiques" .
Faut-il voir dans ce changement initialement présent dans le texte accoyer, le fait que de nombreux députés et sénateurs pourraient être les "clients" assidus de psychanalystes ? Le doute est de mise...Ce qui par contre semble grave c'est que le contenu définitif de la loi pourrait dépendre de décrets d'application et de commissions qui, au gré de leur humeur, déclareraient telle ou telle méthode valide ou non valide et ainsi échapperaient à tout contrôle démocratique... Ce ne serait pas la première fois que des techniques qui auraient faits leurs preuves outre atlantiques seraient interdites dans l'hexagone...
De la à ce que la loi change à chaque nouvelle élection et changement de majorité, il n'y a qu'un pas...
Il faudra donc imaginer le titre de "psychothérapeute ejectable"haut de page
Décidément le "pauvre" amendement accoyer est bien malmené. Les députés ont adopté en deuxième lecture "l'amendement Dubernard" dont voici le texte:."Article 18 quater:
La conduite des psychothérapies nécessite soit une formation théorique et pratique en psychopathologie clinique, soit une formation reconnue par les associations de psychanalystes.
L’usage du titre de psychothérapeute est réservé auxprofessionnels inscrits au registre national des psychothérapeutes.
L’inscription est enregistrée sur une liste dressée par le représentant de l’Etat dans le département de la résidence...
Cette liste mentionne notamment les formations suivies par le professionnel. Elle est tenue à jour, mise à la disposition du public et publiée régulièrement...
Sont dispensés de l’inscription... les titulaires d’un diplôme de docteur en médecine, les personnes autorisées à faire usage du titre de psychologue...et les psychanalystes régulièrement enregistrés dans les annuaires de leurs associations.
Les modalités d’application du présent article sont fixées par décret en Conseil d’Etat"Que reste t'il de la protection du patient ?
Quasi plus rien ! Médecins, psychologues, psychanalystes restent libres de faire des psychothérapies quand bien même ils n'auraient aucune formation dans le domaine des psychothérapies.
Demeure le statut des "psychothérapeutes" où l'amendement ne dit rien quant aux critères permettant l'inscription dans ce registre national.haut de page
....
"Article 52
L'usage du titre de psychothérapeute est réservé aux professionnels inscrits au registre national des
psychothérapeutes.
L'inscription est enregistrée sur une liste dressée par le représentant de l'Etat dans le département de leur résidence professionnelle. Elle est tenue à jour, mise à la disposition du public et publiée régulièrement. Cette liste mentionne les formations suivies par le professionnel. En cas de transfert de la résidence professionnelle dans un autre département, une nouvelle inscription est obligatoire. La même obligation s'impose aux personnes qui, après deux ans d'interruption, veulent à nouveau faire usage du titre de psychothérapeute.
L'inscription sur la liste visée à l'alinéa précédent est de droit pour les titulaires d'un diplôme de docteur en médecine, les personnes autorisées à faire usage du titre de psychologue dans les conditions définies par l'article 44 de la loi n° 85-772 du 25 juillet 1985 portant diverses dispositions d'ordre social et les psychanalystes régulièrement enregistrés dans les annuaires de leurs associations.
Un décret en Conseil d'Etat précise les modalités d'application du présent article et les conditions de formation théoriques et pratiques en psychopathologie clinique que doivent remplir les personnes visées aux deuxième et troisième alinéas."En l'absence de décrets d'applications, tout ce que l'on sait, c'est qu'un docteur en médecine, un psychologue ou un psychanalyste seront autorisés à user du titre de psychothérapeute quand bien même ils n'auraient pas de formations spécifiques liées à la psychothérapie.
Pour ce qui est des "autres" psychothérapeutes, c'est le decret d'application qui déterminera les conditions nécessaires pour le titre... "Wait and see"haut de page
AAPEL: J'avais le sentiment que l'amendement accoyer ou mattei faisait des psychothérapeutes non psychiatres ni psychologues d'une certaine manière des "escrocs", voila donc que le président de l'association française de psychiatrie en fait des "meurtriers" d'âme. Il existe aujourd'hui des collaborations très étroites entre des services hospitaliers, des psychiatres et des psychothérapeutes... qu'en restera t'il après un tel flot d'incitation à la haine ?!
Tout d’abord permettez-moi
de vous remercier d’avoir accepté de m’enregistrer en tant que psychothérapeute
au sein de votre association sans avoir exigé le titre de psychologue.
Je
ne suis pas psychologue et au regard des textes de la loi, je ne le serai
jamais.
J’ai toujours aimé
la psychologie mais j’en ai aussi toujours détesté
les imperfections. Mon bac en poche, je me suis inscrite en 1ère
année de psycho à Reims parce que j’aimais les sciences humaines
et étais particulièrement intéressée par les
problèmes de l’âme humaine déclinés en termes
de mal-être. Mais j’ai vite mesuré que cette formation était
sectaire, imparfaite et ne s’attachait pas suffisamment aux fondements
de la psychologie moderne, à savoir la philosophie qui est, comme
chacun devrait le savoir, « la mère de toutes les sciences
».
Je n’ai pas insisté
et me suis alors inscrite en philosophie. Et là, j’ai compris au
cours de mon long cursus où étaient les liens manquants.
Les failles occultées ou refoulées par les psychologues,
colmatées rapidement par des théories fabriquées dans
l’urgence ont en grande partie contribué à rendre la fascination
pour la chose psychologique plus importante que jamais (y compris l’attrait
généré par les sectes) et, en même temps,
à la décrédibiliser et à s’en rendre plus vigilant
que jamais.
Après un mémoire
de maîtrise réalisé sur « la mort dans la tragédie
grecque », j’ai mesuré combien les grecs de l’antiquité
avaient su analyser la psyché humaine dans toutes ses dérives,
combien ils avaient aussi su réfléchir sur les problèmes
existentiels, qu’ils soient métaphysiques ou ontologiques (mort,
maladie, folie, handicaps...). J’ai orienté mon troisième
cycle sur l’étude de la psychanalyse mais j’en ai refusé
l’abord psychologique (trop réducteur). J’ai soutenu un mémoire
de DEA sur « la question du symbolisme chez Freud et Jung ».
Ensuite, j’ai affiné mon champ de recherches et me suis tournée
vers Jung et une conception amplifiante d’une psychanalyse qui est une
réelle psychologie analytique en soutenant et publiant une thèse
sur « la
philosophie de l’imaginaire chez C.G. Jung ». Aujourd’hui, je
suis inscrite en 2ème année de doctorat de psychologie clinique
et pathologique mais ne pourrais jamais être psychologue, juste «
docteur en psychologie »
Vous comprenez certainement
mieux ce que je tente de vous démontrer : là où les
psychologues se plaignent de ne plus pouvoir être des psychothérapeutes,
des psychothérapeutes pourront se plaindre de ne jamais pouvoir
porter le titre de psychologue.
Cet imbroglio est plus important
qu’il n’y paraît et me pose problème dans l’exercice de mon
activité quotidienne, problème nourri et entretenu par des
psychologues aigris qui tentent de jouer des coudes pour reprendre l’initiative.
Cependant, les institutions
se sont lassées des bilans de compétences mal analysés
en psychologie du travail, bilans qui ne tiennent pas compte de l’aspect
clinique, environnemental, qui travaillent sur le savoir-faire en occultant
le savoir être. De même les bilans psycho-sociaux et les thérapies
survolées ou mal interprétées par des psychologues
insuffisamment formés ont fait de nombreux dégâts.
Le psychologue doit savoir
être humble et travailler en étroite collaboration avec le
médecin. Pareillement, le médecin doit connaître ses
limites d’écoute et savoir orienter un patient vers un psychothérapeute
avant de le gaver d’anxiolytiques et d’antidépresseurs.
Le problème du titre
de psychothérapeute, de qui a le droit, ou de qui n’a pas le droit
d’en être, repose au départ sur les carences cultivées
et entretenues par l’enseignement même de la psychologie dans les
différentes universités françaises. On a octroyé
un peu rapidement des prérogatives à des personnes insuffisamment
ou mal formées en psychothérapie et on a légitimé
leur existence sans prendre la peine de vérifier si elles avaient
toutes les qualités humaines requises pour exercer cet art. Car
c’est bien de l’humain dont il s’agit, dans toute sa complexité
et dans tous ses complexes !
Cette loi dessert ceux qui
depuis des années vivent sur leurs acquis et refusent de se former
plus avant. En revanche, elle fera gagner en crédibilité
la psychothérapie et lui donnera enfin ses lettres de noblesse en
obligeant les plus courageux d’entre nous à reprendre le chemin
des études et à se doter d’une formation générale
avant de pouvoir se réclamer d’une spécialisation dans une
psychothérapie particulière. Le danger vient de l'insuffisance
et de l’incompétence parce qu’elle est justement ignorance des mécanismes
et des lois de fonctionnement intrinsèques de la psyché humaine"
Sophie
Moreaux Carré
Docteur
en philosophie, spécialisée en psychologie analytique jungienne
Doctorante
en psychologie clinique et pathologique
- J’ai donc appris la résignation
à voir mon état empirer, à voir les autres s'éloigner
de moi au fur et à mesure de mes échecs. La résignation
mais aussi la responsabilité, voire la culpabilité du fait
que je ne m'en sortais pas.
- J'ai appris aussi à
prendre des médicaments puis qu'il serait bon que j'arrête
d'en prendre, mais que pour l'instant je n'étais pas en état
de le faire...
- J'ai appris qu'un professionnel
pouvait être “timoré” en n'osant pas me laisser aller vers
une vérité salvatrice et pouvait être dangereux en
assénant des constats d'échec qui rejettent mes efforts,
provoquent dysphorie, T.S. (tentatives de suicide, pour votre
gouverne) et vous voient atterrir dans le meilleur des cas en hôpital
psychiâtrique
(ce sont les mêmes psychiâtres qui se
plaignent du manque de place dans ces institutions).
Notez qu'il est intéressant
qu'un psychiâtre ne vous garantisse pas la tenue de ses rendez-vous
après un séjour en hôpital suite à une T.S.
Comme si on était déjà mort. On ne peut donc être
médecin et donner dans l'humanitaire ?
Pardon, j'oubliais que M.
Kouchner n’avait pas permi à votre projet d’amendement de voir le
jour aussi facilement...
C'est à la suite d'un rejet de plus de mon psy qui m’a révolté et que je me suis retrouvé sur le site de l'AAPEL, après une recherche tous azimuths de réponses à mes questions, réponses que les psys ne m’avaient jamais apportées.
Trouble borderline ? Tiens,
ça me ressemble. Tiens, même la psychiâtrie officielle
reconnaît l'existence de la personnalité borderline et pourtant
me concernant, elle la totalement ignoré !
Force m’était de
constater que tous les psy que j’avais croisés ne tenaient pas la
route.
Après moins de trois mois de travail avec M. Tortosa, ce sont les gens qui me côtoient qui me font remarquer mon évolution... alors même que je n’en avais pas encore conscience !
Paradoxalement, c'est cet
amendement qui a fait basculer ma décision d'arrêter de voir
mon médecin psychiâtre.
A ce jour, je ne prend plus
de benzodiazépines, ni d'antidépresseurs et ce malgré
leur totale opposition. Je ne côute ainsi plus à la société
et j'ai repris l'espoir de guérir, de me sentir vivant...
Alors, M. le médecin-député,
laissez aux malades le choix du traitement ainsi que le droit de savoir
ce dont ils souffrent...
Surtout quand il semblerait
que ce gouvernement si “compétent” en matière de santé
et d'humanité (combien de morts et de révélations
de souffrance cet été 2003 ?) cherche à faire
des économies sur ces mêmes postes. Il est probable que vos
méthodes vont créer des emplois de professeurs et de psy-validés
(combien
auront entendu parler d'Hypocrate ?).
Même le bâtiment
va y gagner (avec toutes ces nouvelles écoles à construire...).
Peut-être même que cela va créer de nouvelles maladies.
« Ensemble vers une nouvelle spécificité française
», sera peut-être un slogan politique qui se voudra original
! « Ca me troue la sécu » entonnera alors l'opposition...
J'ai bien peur par ailleurs que cela ne favorise le travail au noir des
thérapeutes indépendants et ce à la demande des malades
eux-mêmes qui refuseront de ce plier à cette méthode
imposée “pour notre bien”
En somme, vous avez tout faux, M. Accoyer, vous et les députés qui ont voté votre amendement. Craignez que la colère des malades et des familles des malades (elles sont nombreuses (la vôtre serait-elle totalement épargnée?)) ne fasse effectivement arriver au pouvoir ce “gentil” M. Lepen qui serait capable d'interdire la maladie mentale par décret. Ce serait l'aboutissement de votre incompétence. Je vous rassure, je ne pense pas que vous vous en sentiriez responsable...
Merci pour cet "acte courageux",
M. le député-médecin"
Xavier
P.S. Vous qui cherchez
à introduire la notion de mérite dans les rémunérations
de la fonction publique, voici donc un sujet qui devrait retenir votre
attention.
Pourquoi ne pas imaginer
une méthode de validation non pas en fonction des études
accomplies, du nombre de séances prescrites, mais en fonction d’un
mieux être apporté au patient. Il est vrai que cela demanderait
un travail certain, qui plus est hors de portée de technocrates.
Cela est d’autant plus stupide que cela permettrait de fortes économies.
Vous voudrez bien pardonner
la colère d'un malade. Peut-on d'ailleurs y prêter foi sans
arrière pensée ?
J’avoue que je n’ai pas de point de vue bien élaboré ou synthétique de la question faute de n'avoir eu le temps nécessaire… Cependant je peux parler de mon vécu et j’ai une opinion.
Tout d’abord, à titre personnel, scientifique de formation, puis Manager d’expérience dans l’industrie depuis 20 ans, j’ai toujours manifesté un intérêt considérable pour la psychologie. Dans l’intention de progresser personnellement sur le plan de ma propre connaissance et de mon propre équilibre, et également de mieux diriger les personnes dont j’étais ou me sentais responsable, aussi bien en termes de résultats que de développement de leur potentialité. C’est ainsi que je me suis formé au MBTI (questionnaire de personnalité) par exemple. Ceci pour dire que si le passage par un canal étroit et officiel de qualification avait été imposé je n’aurais jamais pu rien entreprendre de tel, et tout ce que j’ai pu permettre concrètement à pas mal de gens de faire éclore dans le monde de l’entreprise n’aurait jamais vu le jour.
La « chose psychologique
» me semble éminemment affaire de qualité d’écoute,
d’humilité, de bienveillance, d’empathie et d’amour de l’autre.
Les notions théoriques et les outils « conventionnels »,
dispensés par un corps enseignant réputé comme tel,
s’ils sont probablement utiles à connaître, ne sont pas clefs
et ne garantissent rien.
En réduire sa pratique
autorisée, sous quelle que forme que ce soit, à ceux qui
suivraient un canal de formation agréé et standardisé,
me paraît très contestable, alors qu’une validation de ces
qualités humaines précitées semble bien plus indiquée,
voire indispensable. Partant, je suggère d’élaborer et de
proposer un processus de validation de ces aptitudes rares et fondamentales.
A présent sur le plan de ma considération de votre action (M. Tortosa), et par extension de celle de l’Aapel.
Voici 2 mois que je vous ai découvert. En compulsant votre site Internet. Puis nous nous sommes parlés 10 fois une heure. Vous aviez su me mettre suffisamment en confiance pour essayer quelque chose ensemble.
En toute sincérité,
c’est la première fois que je vis une expérience d’exploration
psychologique de ma personne (et je n’en suis certes pas à mon
coup d’essai) qui soit aussi pragmatique. Pas de nœud au cerveau.
De l’écoute, de la logique, de la volonté d’avancer.
Et les résultats sont déjà là. Je me sais et
me sens en progrès. Je vois bien que vous vous appliquez à
me démontrer de manière objective et factuelle ce qui est
réel, et donc mérite et doit être pris en compte, par
rapport à ce que je crois être et qui a tendance à
déformer mon appréhension des situations.
J’ai confiance en vous car
je me sens écouté et respecté. Et certainement pas
« perfusé ».
Vous ne maltraitez pas mes
valeurs. Vous m’aidez à mettre de l’ordre. C’est beaucoup et j’en
attends encore. Je pense que nous en sommes encore au début de «
mon chantier », et donc je ne peux encore vraiment témoigner
de progrès indiscutables et bien ancrés en matière
de gestion de mes émotions, ou parler des réactions manifestes
de mon environnement à un changement certain de ma part. Mais une
prise de conscience supérieure est indiscutablement engagée
et je suis très décidé à continuer ce travail.
La démarche est cohérente, convaincante, éducatrice,
et respecte ma personne.
Vous n’êtes pas diplômé,
mon dieu quelle horreur !
Et si j’étais crédule
et fragile au point de me faire balader par un charlatan, tant pis pour
moi ! Je le mériterais…"
Eric
AAPEL: Eric parle de "me faire balader"... une fois encore la question n'est pas si c'est bien ou pas qu'il existe des personnes qui abusent sciemment de la faiblesse d'autres personnes mais si une telle loi peut améliorer la situation ou au contraire la faire empirer notamment en "camouflant" une profession qui était jusqu'à présent "au grand jour"... Quant à la théorie "diplomés, honnêtes gens" et "non diplomés, escrocs"... laissez moi sourire
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de patients, particuliers
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réactions
Mise en garde:
Toutes les informations
présentes sur ce site sont dans le but d'aider à comprendre
une maladie pour le moins "particulière" et déroutante
Mais aussi et
surtout à soutenir les personnes qui souffrent, malades ou pas.
En tous les cas, il est INDISPENSABLE
d'avoir recours à un médecin
psychiatre et ou psychothérapeute spécialiste
de la maladie pour confirmer ou infirmer
un diagnostic
Quoiqu'il en
soit le nom d'une maladie importe peu, ce qui compte, c'est d'appliquer
le "bon" traitement à chaque malade
Rappelons que
seul un médecin (en France et de nombreux pays) peut délivrer
des médicaments.
Ce site n'a PAS
vocation d'établir des diagnostics à distance NI de se substituer
aux médecins
.
.
dernière mise à jour 2008
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- Tous droits réservés
Auteur
Alain Tortosa, psychothérapeute, président fondateur de l'aapel
association
loi 1901 à but non lucratif
livre cité: Martine
Maurer, Comment choisir son psychothérapeute sur la pseudo
psychothérapie et les pseudo psychotherapeutes.