Trouble borderline

"J’ai lu votre site et je dois dire que les informations sur votre site me semblent à la fois extrêmement fouillis et dangereuses"


Préambule

Ceci est le témoignage intégral de f..., infirmière qui pense que le site de l'aapel est dangereux. Nous aurions pu ne pas le publier, ni même réagir mais il nous a semblé que certaines mises au point et correctifs étaient souhaitables. Voici donc son témoignagne ainsi que les commentaires (en bleu italique).

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Témoignage de fabienne:

Monsieur,

J’ai lu votre site et je dois dire que les informations sur votre site me semblent à la fois extrêmement fouillis et dangereuses.
(Ce qui nous semblait dangereux à nos yeux à l'époque, c'était l'absence totale d'information en français sur le trouble borderline à destination du grand public, et ce, avant la création de l'association AAPEL.)

Fouillis, parce que cela mélange tout et n’importe quoi : symptômes, liens avec toutes les maladies mentales.


(C'est la moindre des choses de présenter un trouble à la fois sur ses symptomes et ses liens avec d'autres pathologies. En cela nous reproduisons une méthodologie utilisée notamment par l'association américaine de psychiatrie dans sa présentation du trouble borderline. voir lien.
La rubrique "comorbidity" aborde notamment les liens avec d'autres maladies mentales. Le site BPD Central fait de même ou par exemple Helen's bpd resources qui est une mine d'informations.)


, les borderline souffrent aussi d’hypothyroïdie, d’épilepsie, post partum, etc. …tout cela est tellement mélangé que vous « ratissez large » finalement, il y a beaucoup de personnes souffrant mentalement qui peuvent se sentir concernés à tort ou pas par votre définition.

(Vous ne verrez à aucun endroit du site une phrase où nous affirmons que "les epileptiques souffrent tous d'un trouble borderline". Par exemple lorsque des études affirment que 23% des patients avec une depression souffrent d'un trouble borderline, nous ne faisons que citer des études publiées à l'échelon international.
En aucun cas nous supposons que tous les dépressifs souffrent d'un trouble borderline. Voir page études.

Nous pensons par contre souhaitable que les personnes qui peuvent se sentir concernées par ce trouble disposent d'un maximum d'informations, notamment afin d'aller consulter un spécialiste si tel est leur désir. En cela aborder tous les problèmes est important, comme le font d'ailleurs de nombreux sites anglosaxons comme le site Helen's bpd resources ou le site du dr heller.)

Il semble que vous ayez amassé quantité d’informations disparates sur le sujet, d’études ou de projets d’études sur la question, mais que vous n’ayez pas fait de véritable tri, vous vous contentez d’étaler sur votre site ce patchwork d’informations.

(Il est vrai que la majorité des personnes avec un trouble borderline souffrent aussi d'autres pathologies. une étude de 1988 faisait ressortir que 91% des patients avaient un diagnostic complémentaire. Voir études.

Nous avons éliminé toutes études d'avant les années 1980 ou qui n'étaient pas issues de sources médicales sérieuses. La quasi intégralité des études citées proviennent de la base de données médicales mondiale pubmed ainsi que de sites extrêmement sérieux comme l'association américaine de psychiatrie, bpdcentral, etc.)

Et elles sont tellement diverses que beaucoup de personnes souffrantes vont se retrouver dans ce trouble, sans forcément l’être. Votre test en treize points n’est pas fiable non plus. Une personne n’ayant pas ou peu de problèmes ne se comptera que 1,2 ou 3 points, je vous l’accorde, mais des personnes névrosées, ou un peu dépressives, ou histrioniques par exemple arriveront à 6, 7 ou plus, et pourtant ce ne sont pas des borderline. Un trouble limite a effectivement quasi tous les symptômes possibles donc finalement en théorie beaucoup de personnes peuvent s’imaginer l’être,  mais ce n’est reconnaissable que par un psychiatre ou un psychologue qualifié ayant l’habitude de ce genre de choses.

(En premier lieu, nous n'avons jamais affirmé que ce petit test constituait un diagnostic. Concernant les témoignages, nous avons aussi publié des questionnaires de personnes en dépression et elles n'atteignent pas les 5 points au test. Un trouble limite n'a pas tous les symptomes possibles, si tel était le cas il serait non diagnostiquable, ne serait plus dans le DSM IV (*) et n'aurait pas fait l'objet de milliers de publications. Voir pubmed.
Vous parlez aussi de trouble histrionique, il se trouve qu'il existe de très nombreux liens entre trouble histrionique et borderline.
Quant à votre dernier point, nous sommes du même avis, seul un psy qualifié ayant l'habitude du trouble peut faire un diagnostic, ce que nous répétons sur CHAQUE page du site. )

J’ai lu bon nombre de témoignages de borderline supposés et bon nombre d’entre eux ne sont pas reconnu comme borderline par un médecin, l’un d’entre eux a été diagnostiqué schizophrène. Quelle est votre formation pour affirmer que ces personnes ont sans doute un trouble limite et même pour infirmer un diagnostic établi par un psychiatre qualifié ? Effectivement vous me direz que vous avez pris soin de spécifier « non diagnostiqué » et d’écrire borderline avec un point d’interrogation. Il n’empêche qu’ils sont tous au moins considérés comme tels, puisque ils se trouvent dans ce tableau.

(Nous avons publiés de nombreux questionnaires remplis par des personnes qui se reconnaissaient ou pas dans un trouble borderline. Nous avons séparés les témoignages en 2 catégories, les plus de 5 points et les moins de 5 points au test notamment afin de montrer que "tout le monde n'a pas plus de 5 points". Comme vous avez l'honnêteté de le reconnaitre nous n'avons jamais infirmé de diagnostic. Quant au terme "psychiatre qualifié" que vous usez, qu'est ce qui vous permet d'affirmer spécifiquement que le psychiatre cité était en l'occurence qualifié dans la pathologie borderline hormis le fait qu'il ait un diplome de médecin psychiatre !? Cela quand on sait qu'un médecin qui a fait ses études il y a plus de 25 / 30 ans n'a sans doute pas été formé sur cette pathologie ! Cela s'appellerait donc en de telles circonstances, de la "science infuse". Nous ne sommes pas non plus la pour affirmer qu'il ne serait pas qualifié.)

Leurs témoignages sont tellement disparates que bon nombre de gens avec un trouble de la personnalité ou en souffrance vont se retrouver la-dedans et s’imaginer parfois à tort être borderline. Et comme vous avez bien spécifié qu’en France les psys ne connaissent rien à ce trouble, les gens dont le psy osera leur dire « non, vous n’êtes pas borderline » vont immédiatement en changer.

(Si nous affirmions que tous les psy ne connaissent rien à ce trouble, il serait étrange d'avoir des témoignages d'encouragement de certains d'entre eux sur notre site ainsi que des inscriptions dans notre annuaire de thérapeutes.
Vous avez le droit de penser que des patients en souffrance vont se reconnaitre avec un trouble borderline et ces personnes ont effectivement le droit de le penser.
Il est alors à espérer que leur psy saura les diagnostiquer avec un trouble borderline si elles en souffrent et que si tel n'est pas le cas, celui-ci trouvera les mots pour les convaincre, argumentaire à l'appui, qu'elles ne souffrent pas d'un trouble borderline... il serait grave qu'il n'y ait aucune communication entre le patient et son thérapeute, thérapeute qui est à son service et encore plus grave que l'information soit réservée à une seule élite.)

Vous semblez en tous cas voir des borderline un peu partout, puisque selon vous Monroe, Lady die, van gogh, et même maintenant Cantat et Trintignant souffrent de ce trouble ou en tous cas pourraient en souffrir.

(Nous ne citons que 5 célébrités. Pour les 3 premiers nous n'avons fait que reprendre des hypothèses abordées sur d'autre sites ou livres. De plus nous ne trouvons pas honteux de souffrir d'un trouble borderline et que le diagnostic n'enlève aucune valeur à l'être humain qui doit lutter contre cette maladie, bien au contraire même)

Vos arguments ne sont absolument pas convaincants et se basent sur des informations lues dans la presse et en plus complètement insuffisantes pour formuler ce genre d’hypothèses. Ainsi, le fait d’avoir eu quatre enfants de trois pères différents, d’avoir peut-être(rien n’est prouvé) consommé de la drogue, d’être un peu hypersensible, d’avoir eu une sœur morte à 9 mois, tout cela vous fait dire : « il y a tous les ingrédients ».

(Il serait légitime d'affirmer par exemple qu'une personne est un pervers narcissique violent mais par contre poser des questions, émettre des hypothèses avec de nombreux arguments ne permettant pas d'avoir le droit de "formuler ce genre d'hypothèses", interessant ! En clair que nous n'aurions pas le droit d'emettre ces hypothèses mais vous auriez le droit de nous interdire de les avoir ! )

Vous m’avouerez que c’est quand même plus qu’hasardeux. Quand aux autres, je vous rappelle quand même que Vincent van gogh était considéré comme schizophrène jusqu’à présent.

(Je vous invite donc à lire par exemple le résultat de cette étude de van Meekeren E. résumée dans pubmed  qui argumentaires à l'appui emet l'hypothèse que van gogh pouvait souffrir d'un trouble borderline.)

Lady die et Monroe n’ont jamais été diagnostiquées et nous ne connaissons que peu de choses sur elles pour prétendre « elles sont borderline ».

(Que Marilyn Monroe n'ait jamais été diagnostiquée borderline je suis tout à fait de votre avis, le trouble borderline n'étant totalement formalisé que depuis les années 80. Quant à la princesse Diana, pourriez-vous me dire d'où vous tenez vos sources qui sont en contradiction avec les notres et notamment la biographie publiée de la princesse diana.)

Je ne sais pas si votre but est d’aider des gens souffrant du trouble limite, mais en tous cas ce n’est pas en voyant des borderline partout et en faisant croire à certains qu’ils peuvent l’être même si leur médecin leur dit le contraire que vous aiderez ces gens.

(Le drame ou la dangerosité ne vient pas du fait que certaines personnes puissent à tort s'imaginer avec un trouble borderline mais qu'il existe encore en France des "professionnels compétent par décret" qui eux ne voient strictement jamais de trouble borderline chez leurs patients, étrange non ?)

J’aimerais que ma réaction apparaisse dans la page « réaction », cela serait honnête de votre part.

(C'est donc chose faite et afin de prouver que vos propos ne représentent pas la pensée de la profession d'infirmière, nous vous signalons notamment le lien qu'a introduit le site psychiatrie infirmiere vers notre site )

F... infirmière
(courrier reçu le samedi 25 octobre 2003 avec relance le dimanche 26 octobre 2003)

Nous écrire pour réagir à ce témoignage


retour page interviews, questionnaires de patients, particuliers


retour page témoignages, réactions


AAPEL - retour page synthese trouble de la personnalité Etat limite Borderline



Voir Références bibliographiques utilisées pour la réalisation du site (format PDF)


Exemples de sites médicaux spécialisés ayant ou ayant eu des liens vers notre association.


Association Genevoise des Psychologues, Boulimie.fr, BPD Central, Biological unhappiness Dr Heller, Borderline UK, Etats généraux de la psychiatrie, Etudiants infirmiers, Healingwell, Hopital louis lafontaine, Mens sana schizophrenie, Phobie sociale, Psych central, Psychiatrie infirmiere, Psynergie, Personality disorder foundation, Suicide prévention quebec, Todderline bpd, Toxico.info,portail de la toxicomanie, de l'alcoolisme et des autres dépendances, Ybrt bpd, International Society for Mental Health Online, etc, etc, etc

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DSM IV
Manuel de Diagnostic et Statistiques des Troubles Mentaux - Quatrième Edition (DSM-IV), publié par l'Association Américaine de Psychiatrie, Washington DC, 1994

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