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Trouble de la
personnalité borderline etat limite, narcissisme et perversion...
Les personnes
avec un trouble borderline peuvent-elles être narcissiques ? Non.
Quid de la
transgression dans le trouble borderline ?
(maniaco-dépression,
maniaco-dépressif,
bipolarité)
Connexions entre trouble de la personnalité borderline et narcissisme ou perversion. Face à cela, bon nombre de proches, de "non" borderline, peuvent que "leur" borderline est un "pervers narcissique". Même la personne qui souffre d'un trouble borderline peut parfoit avoir ce sentiment. Les choses sont plus complexes et si je devais répondre uniquement par "oui" ou "non" à cette question, la réponse serait "non" même si...Voici notre sentiment.
En préambule, les deux types de personnalités comparées ici sont conséquences de personnes qui sont malades et il ne s'agit pas ici de juger tel ou tel mais une fois encore de comprendre, comprendre pour aider.Modes de pensée du « narcissique »Ce que l'on appelle un « pervers narcissique » et que personnellement je préfère nommer « narcissique à tendances perverses », est une personne qui a généralement un ego surdimensionné, qui est dans sa réalité et qui va chercher à utiliser les autres pour ses propres fins et s'arranger pour se faire passer pour victime et maintenir alors sa « victime » sous sa coupe pour son propre bénéfice.
En lisant ces mots et au regard de certains comportements utilisés (visibles) par les personnes souffrant d’un trouble borderline, certains pourraient se dire « mais alors les borderline sont des pervers narcissiques ! »
Nous parlerions alors de « borderline narcissiques »… mais en règle générale, les narcissiques « libres de faire leurs métiers de narcissiques » (non entravés), ne sont pas enclin à se faire du mal, renoncer à leur identité, à s’auto-mutiler, ou faire tentatives de suicide.
En premier lieu il est donc à priori indispensable de faire le distinguo entre l'apparence et la réalité de l’être...
Le « narcissique à tendances perverses », est convaincu de sa supériorité, il croit vraiment être ce qu'il montre alors que les « borderline » ne sont pas (peu) ce qu'ils montrent au reste du monde.La première différence profonde entre les deux, c'est que le « narcissique à tendances perverses » ne souffre pas lorsqu'il est libre de faire son "job" (il ne souffre que lorsqu'il est contraint, entravé ou quand il ouvre les yeux sur le fait « qu’un tel génie ne serait finalement qu’assez médiocre », etc.) alors que le « borderline » est, lui, en souffrance…
D’une certaine manière on pourrait dire que le « borderline » est souffrance, au point même que les moments de bien être peuvent être vécus comme le prélude à la catastrophe suivante qui ne manquera pas de se produire tôt ou tard..
Le « narcissique » a un objectif principal qui est lui-même. L'autre est quantité négligeable :... Le « narcissique » a donc un objectif, obtenir un bénéfice pour sa propre personne. Suite à un événement « exploitant l’autre », il sera d'usage qu'il n'ait pas de problème de conscience, pas de remord, il considérera que l'autre l'avait mérité « il n'avait qu'à pas être si bête » et pourra même se vanter auprès de ses amis d'avoir eu un tel « succès ».
- « Je suis génial, je suis fort, je suis au dessus du lot »
- « L’autre ne peut pas ne pas m’aimer »
- « Je vais me servir de l'autre pour obtenir ce que je veux, ce à quoi j’ai droit et je vais m'arranger pour que ma victime se sente coupable afin qu'elle ne m'en veuille pas et qu’elle n’ait aucun désir d’indépendance »
- « Pourquoi aurais-je un problème de conscience, ce n’est quand même pas de ma faute si elle est à ce point stupide »
- « Ma victime me remerciera pour ce que je fais pour elle, ce qui est normal étant donné que c’est vrai, sans moi elle ne serait rien, c’est un honneur que je lui fais »
- « Quand il arrive un problème à un de mes proches, je suis triste. Mais en fait j’ai de la peine pour moi, pas pour lui » (processus généralement inconscient)
Dans ce contexte, le doute, l’autocritique et les remises en question ne font pas partie de la pensée générale du « narcissique ».
(voir profil cognitif narcissique selon beck)
Modes
de pensée du « borderline »
Le « borderline » a un mode de fonctionnement qui est totalement différent et qui, de plus, échappe généralement à son conscient, quand bien même cela peut ressembler de l’extérieur à du narcissisme.
Il peut aussi dans certaines circonstances donner le sentiment de nier l’autre. Mais dans ce mode d'action dit « borderline », l'autre n'existe pas, non pas parce qu'il est quantité négligeable ou parce qu’il serait « inférieur », mais parce que le problème n'est pas la.... Le « borderline » a donc un objectif, échapper à l’émotion ressentie comme « mortelle ». Suite à un événement « faisant du mal à l’autre », il sera d'usage qu'il ait de gros problèmes de conscience, des remords, mais il devra à nouveau échapper à ce flux émotionnel (il pourra par exemple essayer de se suicider après son acte ou rendre l’autre responsable, non pas pour « l’utiliser » mais pour échapper à sa propre culpabilité)
- « Je suis faible »
- « Au fond de moi, je sais que je suis nul(le) même si j’ai une capacité à comprendre le monde que les autres n’ont pas ou peu ».
- « Ma nullité est sur le constat de mes échecs et de mon incapacité au bonheur »
- « L’autre ne peut pas m’aimer, s’il m’aime c’est qu’il se trompe »
- « Je me trouve dans une situation émotionnelle ingérable... voire 'mortelle' de mon point de vue, il me faut donc absolument sortir de cette situation émotionnelle »
- « Mon émotion décide alors pour moi de la façon dont je dois procéder et même si mon conscient sait que ce n’est pas la solution, je subis mon émotion »
- « Si pour sortir de cette situation, j’ai été amené à nier l'autre, l'écraser, etc., cela ne faisait néanmoins pas partie de mon objectif qui était ‘d’en sortir’ »
- « Je suis conscient de ce que j’ai fait. Je pense que c’était mal, et je suis ainsi face à un problème de conscience, de culpabilité qui à nouveau génère une émotion pouvant être insupportable, il me faut donc absolument sortir de cette situation »
- « Si je ne peux pas trouver d’alternative pour sortir de cette panique émotionnelle, alors je tente de rendre totalement responsable l'autre de ce qui est arrivé, non pas parce que je cherche à le rabaisser ou m'en servir mais parce que si ce n'est pas lui le responsable alors c'est moi et moi je ne pourrais pas me supporter en ayant agis ainsi »
- « D’une certaine façon je reproche à l’autre de ne pas m’avoir empêché d’être moi-même. Il aurait du me protéger malgré moi et m’empêcher de me mettre dans cette situation. S’il m’avait respecté et aimé, il ne m’aurait pas mis dans cette situation émotionnellement ingérable. C’est donc bien de sa faute si tout ceci est arrivé »
Le doute, l’autocritique et la remise en question sont au coeur de la pensée générale du « borderline » même s’il peut se trouver dans l’impossibilité de l’avouer. (encore une fois car cela pourrait être générateur d’émotions ingérables)
(voir profil cognitif borderline selon beck)
Apparence
et non réalité. Impulsivité et transgression réactionnelle dans le
trouble borderline.
Pour résumer, on peut effectivement voir le « borderline » comme un « narcissique », un manipulateur, un pervers, un antisocial… C’est effectivement une façade que le borderline peut « montrer ».Borderline sans transgression ou impulsivité ?
« Montrer » car les personnes qui souffrent d’un trouble borderline sont exactement le contraire ! On ne peut donc pas raisonnablement traiter une personne de narcissique sous le seul prétexte qu’elle en présenterait l’apparence.
L’essence du trouble borderline est au niveau émotionnel !
C’est l’émotion qui est alors génératrice de comportements d’apparence narcissique !
C’est l’émotion qui est génératrice de comportements impulsifs !
Cette impulsivité peut se traduire en gestes et actions qui « basiquement » transgressent.Une personne qui souffre d’un trouble borderline peut se droguer, faire de la boulimie, voler, blesser, voire même tuer ou se tuer ce qui est de l'ordre de la transgression. Néanmoins cette transgression n'est pas l'objectif mais « accident de parcours ».
L'objectif de l'impulsion est de résoudre un problème émotionnel et on peut qualifier alors la transgression de « dommage collatéral », ce qui n'a rien à voir avec une démarche profondément narcissique de négation de l'autre où l'objectif est alors son propre plaisir.
« L'impulsivité et les conduites dommageables sont elles obligatoirement présentes dans le trouble borderline ? ». Notre réponse est « Non »Conclusion ?Nous sommes alors dans le cas du « borderline intériorisant » qui a un mode de pensée identique au « borderline extériorisant, passant à l'acte » mais chez lequel l'interdit de l'émotion négative est tel que cela ne peut pas s’exprimer !
Alors que
- Chez l'extériorisant impulsif, l'émotion s'exprime par l'action et par le « tu » « tu es nul, tu es parano, sans coeur, violent, etc. » chaque « tu » étant généralement un « je » (« je suis nul, parano, sans cœur… »)
- Chez l'intériorisant, c'est une marmite d'explosions violentes et mélangées mais qui ne sortent pas ... Cela ne sort pas parce que « maman ou papa me l'ont interdit ». L'intériorisant conduisant souvent à l'évitement pour "résoudre" ces problèmes émotionnels.
Voilà, il est bien entendu que l’objet de ces pages était de synthétiser, la synthèse ne pouvant être que réductrice mais pour autant :
Il est un constante qui est que le « narcissique » s’aime et ne doute pas de lui ni de sa valeur
L’autre constante est que le « borderline » (qui n’est pas dans le déni) ne s’aime pas, doute de lui et de sa valeur, quand bien même il présenterait une toute autre façade
Voir pages borderline et mensonge ou borderline et manipulation ?
Trouble de la personnalité narcissique.
Violence, délinquance et trouble de la personnalité borderline.
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Ouvrages sur le
trouble borderline.
Mise en
garde:
Toutes les
informations présentes sur ce site sont dans le but d'aider à
comprendre un trouble pour
le moins "particulier" et déroutant.
Mais aussi
et surtout à soutenir les personnes qui souffrent, malades ou pas.
En tous les cas, il est INDISPENSABLE d'avoir recours à un médecin
psychiatre et ou psychothérapeute spécialiste de la maladie pour confirmer ou infirmer un diagnostic
Quoiqu'il en
soit le nom d'une maladie importe peu, ce qui compte, c'est
d'appliquer le "bon" traitement à chaque malade
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Dernière mise à jour 2020.
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