|
Trouble
de la
personnalité borderline, cout du non-traitement.
"Cela
coute très
cher de ne pas soigner les patients comme il faut!"
Introduction:
Au delà de la souffrance générée par le trouble borderline aussi bien pour les patients que pour les proches, ne pas diagnostiquer puis ne pas traiter une personne souffrant d'un trouble borderline a un coût financier extrêment important sans compter les implications sociales (délinquance, exclusion du monde du travail, aides sociales, soins, etc.)Données, études:
* Hall J,
Caleo S, Stevenson
J, Meares R.- Centre for Health Economics Research and Evaluation,
University
of Sydney, Australia
J Ment
Health Policy Econ.
2001 - Analyse économique de la
psychothérapie
pour patients avec trouble borderline
Le trouble
borderline est
une maladie mentale sérieuse dans laquelle il a été
démontré que la psychothérapie améliore l'état
des patients et pour réduire l'utilisation des services de santé.
MÉTHODES:
Des
données sur les patients hospitalisés, urgences, soin ambulatoire,
tests diagnostic et médicaments ont été collectés
pour les douze mois avant la psychothérapie et les douze mois après
la fin du traitement.
RÉSULTATS:
Il
y avait une économie d'approximativement $670.000 chez les trente
patients comparés à un coût de $130.000 pour la psychothérapie,
donnant une économie net de
coût de $18.000 par patient.
L'essentiel
étant
dus à la réductions des hospitalisations.
* Dr.
Potenza - The Mental
Health Center of Greater Manchester, New Hampshire
Psychiatr
Serv 1998 - American
Psychiatric Association Gold Award: Integration
de
la Thérapie comportementale dialectique dans un programme de
santé mentale
Les
données pour
les 14 premiers clients ayant terminé leur contrat de douze mois
indiquent des changements importants et positifs de leur utilisation
des
services comparés à l'année avant l'entrée
du programme. Les patients ont eu une diminution de 77% en jours
d'hôspitalisation
passant de 479 à 85 jours. L'utilisation des jours partiels
d'hôpitalisation
a diminué de 76%, passant de 173 à 42 jours, et une diminution
de 56% en jours de lit de crise a été notée, de 170
à 73 jours.
Les
contacts en tête
à tête avec les services de secours ont diminués de
80%, de 61 à 12 jours. En raison de la nature du programme,
le nombre de visites programmées de patient a triplé pour
les 14 patients, passant de 438 jours par année avant le programme
à 1.387 jours pendant le programme. Bien que le coût de ces
visites de patients ait augmenté de $49.000 à $141.000, les
coûts d'hôspitalisation pour eux ont diminué de $453.000
à $83.000.
Les coûts
totaux de
traitement ont été réduits de plus de la moitié
passant de $645.000 par année avant l'entrée du programme
à $273.000 pendant le programme. Soit une économie
de
$26000 par patient.
* Linehan
MM, Armstrong HE,
Suarez A, Allmon D, Heard HL. - Department of Psychology, University
of
Washington, Seattle USA
1991 Arch
Gen Psychiatry
- Cognitive-behavioral treatment of chronically parasuicidal borderline
patients
22
sujets assignés à la DBT et 22 sujets controle
Comparaison
cout sur une
année. L'économie était de
$10,000 par patient et par an
Les études sont formelles pour dire qu'il est dans l'intérêt de strictement personne, de ne pas traiter les personnes qui souffrent d'un trouble borderline.
On a souvent tendance à rétorquer que les psychothérapies coutent cher et que la collectivité aurait peine à prendre en charge les milliers de personnes qui souffrent de cette pathologie. Or la encore les études sont formelles, quand bien même une psychothérapie, à raison d'une séance par semaine, coute "cher", les économies réalisées vont bien au dela et on peut donc dire que "l'investissement" est rentable.
L'économie réalisée est de l'ordre de $10000 à $26000 par patient !
Alors si en traitant les personnes, non seulement on améliore leur état, que l'on diminue leur souffrance, mais qu'en plus on économise de l'argent, il n'existe plus aucun obstacle (répondant à une logique) à une prise en charge des patients souffrant de trouble borderline.
Ouvrages sur le trouble
Mise
en garde:
Toutes
les informations
présentes sur ce site sont dans le but d'aider à comprendre
un trouble pour le moins
"particulier"
et déroutant.
Mais
aussi et
surtout à soutenir les personnes qui souffrent, malades ou pas.
En tous les cas, il est INDISPENSABLE
d'avoir recours à un médecin
psychiatre et ou psychothérapeute spécialiste
de la maladie pour confirmer
ou infirmer
un diagnostic
Quoiqu'il
en
soit le nom d'une maladie importe peu, ce qui compte, c'est
d'appliquer
le "bon" traitement à chaque malade
Trouble de la personnalité borderline, état limite, TPL
mise à jour 2020
Copyright
AAPELTM
- Tous droits réservés
Auteur
Alain Tortosa, fondateur de l'aapel
Association
loi 1901.