Le but étant d’avoir une vision globale de cette maladie
D’autre part répondre à ces questions peut être un plus pour se tourner sur soi-même
Attention si répondre à ce questionnaire est trop douloureux pour vous, laissez tomber
Ne répondez qu’aux
questions qui répondent à votre " profil "
Si vous ne voulez pas répondre
à une question dites-le plutôt que laisser en blanc (ou mentir)
Dans le cas d’ex patient
borderline répondez pour chaque question en terme d’évolution
Les " oui, non " … sont
la pour guider, développez si possible
Votre prénom
Agnès
Votre sexe et age (pour situer)
Diagnostic
/ Comportement
Combien
avez -vous de points sur le test en 13 points ? (si vous êtes sur
le chemin de la guérison merci de préciser aussi combien
vous en aviez par le passé)
J'ai bien peur d'en avoir 13, sans doute parce que j'ai beaucoup réfléchi à mon trouble et que je sais reconnaître les "symptômes" sans me voiler la face.
Qu’est ce qui selon vous ne va pas chez vous ?
Vaste sujet : la question est un peu trop large ! Je dirai une inadaptation totale à la vie
Vous sentez-vous " comme tout le monde " ?
Au collège, quand j’ai senti que je commençais à être rejetée par les autres
Vous sentez-vous malade ? (qui n’est pas en bonne santé)
En tout. Je suis la patiente type dont "rêvent" les médecins… Suicidaire, automutilatrice, boulimique-anorexique, bisexuelle (pour définir les grandes lignes) et selon eux, manipulatrice et immature affectivement. Enfin, merci, mais j’ai dépassé certains de ces symptômes…
Symptômes
Avez-vous globalement des problèmes relationnels ?
Je pourrais être entourée d’amis, mais cela me demande trop d’effort de « camouflage ». Donc je préfère être seule ou dans une relation à 2
Souffrez-vous de solitude ? (que vous soyez entouré(e) ou pas)
Oui et non, vu que je m’isole totalement et me mets en retrait du monde dès que possible. Mais j’arrive à masquer au travail par exemple.
Etes-vous capables de maîtriser votre flux émotionnel "quand il le faut" ?
Pas seule au niveau des amis, mais seule au niveau de l’amour : je ne laisse pas à mes compagnons la possibilité de construire une relation « normale ». Je ne peux envisager aucune vie commune.
Etes-vous dépendant(e) d’une personne (parent, conjoint, …) et à quel point ? (ou l'étiez vous)
J'ai longtemps été dépendante de mes parents qui m'ont surprotégée.
J'ai été dépendante de mon frère dont j'ai été l'ombre pendant toute mon adolescence au point de m'habiller et de me coiffer comme lui, d'écouter et de lire, bref de faire comme lui dans tous les domaines (même sexuels, et je vous laisse présager des perturbations qui ont suivi.)
Lorsque j'ai quitté la maison après le bac, je suis devenu dépendante de l'homme que j'aimais. En fait, j'ai purement et simplement substitué cet homme à mes parents dans la dépendance, et cela l'arrangeait. J'étais la victime consentante de ses manipulations mentales. Il décidait de mes vêtements, de mes dépenses… D'ailleurs, c'est un des risques de cette maladie : nous pouvons tomber sur des gens mal intentionnés qui comprennent en général très vite la façon de nous manipuler… J'aurai tant d'histoires à raconter sur ce thème…
Je suis également devenu extrêmement dépendante de mon premier psychiatre.
En fait, j'établis souvent des relations de dépendance car j'ai besoin d'admirer et de respecter. Dans ce type de rapport, je suis comme de la pâte à modeler, et je "prends la forme" de la personne que j'aime, même si je peux la dénigrer aussi intensément la semaine qui suit…
Les gens qui me connaissent disent de moi que je suis influençable à l'extrême. Je suis polymorphe…
Est-ce que vous vous reconnaissez dans cette phrase ? " Certains patients Borderline oscillent entre un comportement d'adulte et un comportement d'enfant, ils ont un mode de pensée noir et blanc. X ou Y est "tout bon" ou "tout mauvais" " ?
C'est
un comportement qui marque beaucoup les personnes qui me fréquentent,
(mes compagnons et mes collègues de travail), bien que j'aie appris
à mieux le gérer au travail.
J'ai
parfois l'impression que cela découle de la pensée dichotomique
: dès que les événements dévient légèrement
de la voie classique, je perds complètement pied et je panique car
pour moi soit les choses se passent bien soit elles se passent mal.
J'ai
parfois l'impression de vivre en permanence avec un trop plein d'adrénaline
qui finalement me fait fonctionner. Sans stress, je crois que je n'arriverais
pas à m'adapter au monde.
C'est
la pagaille qui me fait avancer, même si j'aimerais vraiment être
juste un peu plus sereine.
Etes-vous plutôt " solide " ou " fragile " (répondre sur le plan santé et sur le plan psychique)
Sur le plan de la santé,
vu le nombre d’avanies que j’ai fait endurer à mon corps, je pense
que je suis plutôt solide.
Côté psychique,
j’ai du développer tellement de stratégies pour compenser
mes modes de pensées défectueux que je peux supporter plus
de choses que la moyenne (un grand merci au clivage et à la dissociation
!).
Vous êtes-vous posé la question – pourquoi suis-je ainsi ?
Oui
Si oui d’après-vous quelles sont les causes de votre maladie ?
Génétique (mère suicidaire, oncles dépressifs automutilateurs alcooliques, grand-père alcoolique limite)
Y’a
t’il un comportement, un mode de pensée, quelque chose qui vous
caractérise et qui n’est pas cité dans les questions précédentes
et qui selon vous à une importance sur la maladie ?
Estime de soi
Vous sentez-vous plutôt dans la moyenne coté intelligence ? (précisez votre degré d’étude ou de qualification si cela peut " éclairer ")
Cursus scolaire brillant jusqu’à mon effondrement psychique en classe préparatoire. Aucun vrai diplôme à cause du mode de pensée blanc/noir qui veut que soit je réussisse brillamment, soit j’échoue bruyamment. Mais je pense, et les échos que j’en ai eu confirment quelquefois, être au-dessus de la moyenne…
Avez-vous confiance en vous ?
De plus en plus. J’y travaille
Vous sentez-vous " gentil(le) " ou pas ?
Trop gentille pour être
honnête ?
2 réponses possibles
:
Vous
êtes vous déjà fait du mal ?
J’ai essayé de comprendre…
Faites-vous (réellement) confiance aux autres (ou au moins à un noyau ?)
Est-il conscient de vos problèmes ?
Si non, d’après-vous pourquoi, mais aussi pourquoi les tenez-vous en dehors ?
Leur mentez-vous sur votre état ? Etes-vous un(e) menteur(se) ?
Oui, mais seulement pour les rassurer.
Peut-on vous qualifier de manipulateur(-trice) ?
Oui. Je manipule pour éviter que l’on devine ce que je suis réellement.
Avez-vous utilisé ou utilisez-vous la campagne de dénigrement ? (il est fou de dire que je suis malade) ?
non, jamais
Si oui, pourquoi ?
Comment sont vos proches avec vous ?
Oui, car aujourd’hui je gère mieux les manifestations de mon trouble.
Comment etait votre enfance (toute petite enfance - adolescence) (évènements marquants, rapports avec vos parents) ?
A priori, si je vous réponds d'après mes souvenirs, j'ai eu une enfance tout à fait banale et normale. D'ailleurs, j'ai remarqué que je n'avais quasiment aucun souvenir avant l'école primaire. Le seul événement marquant est le premier infarctus de mon père quand j'avais 7 ans, mais cela ne m'a à l'époque absolument pas perturbée.
Après quelques années en thérapie, je pourrais vous dire que j'ai été conçue à la suite du décès d'un frère qui a plongé ma mère dans la dépression. Que ma mère m'a élevée pour la venger des hommes qui l'ont maltraitée et que j'ai longtemps profondément méprisé mon père, le provoquant au point d'engendrer quelques violences physiques (j'ai un don pour pousser les gens à bout). Que j'ai plus ou moins senti que j'aurais du être un garçon pour mon père (misogyne), ma mère (pour remplacer le frère mort-né), et pour mon frère (homosexuel).
Libre arbitre
Vous sentez-vous libre de prendre en main votre destin ?
Vous sentez-vous responsable de votre devenir ?
Oui, je peux choisir de sombrer ou de lutter.
Apprendre que votre état est le résultat d’une maladie et non de votre nature est-il une aide ?
Oui, car j’ai enfin compris que je n’étais pas la seule à souffrir de la sorte
Traitement
Avez-vous consulté un ou des médecins pour vos problèmes ?
Voyez-vous un thérapeute ?
Espoir
Où
vous situez-vous aujourd’hui dans ce tunnel qui mène vers la guérison
?
Je ne vois pas de lumière,
mais j’ai appris à mieux voir dans le noir
Y’a
t’il une lumière ?
A vous de me le dire.
Ou aux malades guéris…
Etes
vous heureux(se) ?
Je
ne me pose pas la question. J’arrive à survivre et c’est déjà
ça
Etes-vous
" bras baissé " ou " combattant(e) " face à votre situation
?
combattante
Si " bras baissé ", connaissez-vous le déclic qu’il vous manque ?
Après avoir rempli ce questionnaire
Etes-vous (selon vous) Borderline ? (que vous soyez diagnostiqué(e) ou pas)