(confidentiels si possible).
Son sexe et age (pour situer)
-féminin, 31 ans
Est-il / elle (selon vous) Borderline ? (qu’il ou elle ait été diagnostiqué(e) ou pas)
A)Oui, J’en suis intimement convaincu
Quel a été le déclic qui fait que notamment vous soyez en train de remplir ce formulaire ?
Une énième crise de colère et de frustration…
Cette personne est-elle diagnostiquée Borderline ?
Non
Le / La pensez-vous « comme tout le monde » ?
-Oui car, comme tout le monde, sa vie est régie, perturbée ou conditionnée par ses émotions. Et Non parce que ce qui la différencie des autres c’est précisément que son existence, ses réactions, ses relations ne dépend QUE de ses émotions, pas de la raison.
Quand avez-vous pris conscience de sa « différence » ?
Quelques mois après notre rencontre.
Croyez-vous que cette personne est malade ? (qui n’est pas en bonne santé)
-Oui (que ce soit vrai ou pas)
Qu’est-ce qui selon vous est le plus marquant pour penser qu’il / elle souffre d’un trouble borderline ?
Relations amour/haine, colères intenses et inappropriées, désir de fuite permanent, déni, mensonges…
Pensez-vous qu’il / elle maîtrise ou subit sa situation ?
Les deux. Elle subit car son peu de confiance en elle, sa peur, ses angoisses ne lui permettent pas de régler ses problèmes. En outre, j’ai appris que les mécanismes de défense tels que le clivage (amour/haine) étaient quasi indispensables aux borderline pour préserver la part de « bon » qui est en eux. Par contre, paradoxalement, le fait qu’elle se sente « en danger » permanent dans ses relations lui donne énormément de maîtrise car elle analyse tout le monde, repère chaque point faible, se préserve de chaque surprise, chaque douleur.
Le / la croyez -vous esclave de ses émotions ?
-Oui certainement !
Est-ce que vous le / la reconnaissez dans cette phrase ? « Les borderline ont une tendance biologique à réagir plus intensément que les autres à des niveaux de stress moindres d’une part, et à mettre plus de temps pour se rétablir, d’autre part. Ils ont des « pic » émotionnels plus élevés pour de faibles provocationset prennent plus de temps pour récupérer »
-Oui. Pour schématiser, elle a environ une grosse colère et plusieurs crises d’angoisse par semaine. Ces crises ne se calmement qu’au bout de plusieurs jours.
Est-ce que vous vous reconnaissez dans cette phrase ? « Les patients sont dans l'incapacité d'avoir des rapports humains "normaux" et donnent l'apparence ce ne pas ressentir l'éventail des émotions humaines. En fait ce serait plutôt qu'ils les ressentent trop.
-Oui tout a fait ! Avant de comprendre son fonctionnement, je la trouvais parfois inhumaine, sans affect. D’ailleurs, quand je me montrais triste ou en colère face aux crises que notre couple connaissait, elle me quittait en me reprochant d’avoir trop d’émotions. J’ai compris par la suite que mon émotion à moi lui provoquait une peur démesurée car, d’une part, elle imagine que comme ça se passe chez elle les émotions des autres vont se transformer en agressivité et, d’autre part, parce que ayant besoin d’un protecteur qui lui passe toutes ses crises et la rassure constamment, elle ne peut pas « choisir » un compagnon qui soit parfois fragile, perméable à sa douleur sans quoi l’échec est évident.
A t’il / elle des sautes d’humeur fréquentes, intenses et imprévisibles ? (que celles ci soient dissimulées ou pas)
-Oui. Mais depuis qu’elle est en analyse elle comprend mieux ses émotions et parvient parfois à les dire avec un peu de recul.
A t’il / elle des colères inappropriées ? (que celles ci soient dissimulées ou pas)
Pour elle, elles sont toutes justifiées et appropriée ! Comme pour le commun des mortels d’ailleurs ! C’est bien le problème… Quand elle pique une crise parce qu’une phrase l’a blessée elle ressent autant de douleur que quand une personne équilibrée a été insultée, trompée ou trahie. Quoi de plus normal d’ailleurs ? Nous réagissons tous selon notre conception de l’inacceptable. Ce qui l’est pour moi ne l’est pas pour d’autres personnes. A chaque fois que nous jugeons la situation intolérable, nous sommes en colère. Par conséquent c’est pareil pour elle. La différence, c’est que pour elle, toutes les souffrances qu’on lui inflige sont inacceptables parce qu’à chaque fois elle sont très profondes.
Est-il / elle du genre seul(e) ou entouré(e) d’ami(e)s, sortant souvent ?
Sa nature profonde est solitaire. Elle sort peu, a peu d’amis, préfère rester chez elle. Mais cela tranche avec ses périodes d’évitement où au contraire elle fera tout pour ne pas rester seule et devoir réfléchir.
Pensez-vous qu’il ou elle souffre de solitude ? (qu’il ou elle soit entouré(e) ou pas)
-Oui. Elle m’en a parlé indirectement. Elle m’a demandé récemment si il m’arrivait de me sentir seul alors même que j’étais entouré car elle éprouvait cette émotion. Je lui ai dit que cela pouvait arriver. J’ai essayé de lui faire accepter ce sentiment en disant que tout le monde le ressentait parfois quand on s’embête dans un endroit ou d’autres s’amusent ou bien quand on est triste alors qu’on ne « devrait pas », comme pendant les fêtes par exemple… Mais je sais que chez elle le sentiment est très récurrent.
A t’il / elle des moments de dysphorie (sentiment de vide, contraire de l’euphorie) et quand ?
-Oui. Elle en a parlé avec son analyste. Combler le vide est chez elle une activité à plein temps !
-
Est ce que « ça se voit » quand il / elle ne va pas fort ?
Généralement non. Elle donne le change. Personnellement, j’ai mis des mois avant de comprendre que nos disputes étaient l’expression d’un mal. Que les crises traduisaient une douleur. Maintenant, je connais les signes de sa souffrance : elle s’ennuie, a besoin de bouger, provoque des tensions entre nous, dépense de l’argent, a besoin d’être rassurée, etc… Je pense que ces signes sont invisibles pour la majorité des gens qui la connaissent y compris sa famille.
Est-il / elle en mesure de donner le change et de maîtriser son flux émotionnel "quand il le faut" ?
-Oui. Ce qui est étonnant c’est cette capacité à devenir l’inverse de ce qu’elle est. Mais cela ne dure qu’un temps. Aucune émotion n’est oubliée. Par exemple, alors qu’elle est très jalouse, elle adopte exagérément les comportements de celle qui ne l’est pas du tout. Ainsi, si une jolie fille passe dans la rue, elle va dire la première : « cette fille est vraiment bien tu ne trouves pas ? ». De cette manière elle anticipe et se protège de ce que j’aurais pu dire. C’est aussi une manière de tester l’autre. Je crois que notre relation dure depuis deux ans parce que, naturellement, je n’ai jamais pensé qu’une autre fille était aussi bien qu’elle ! Une fois, j’ai eu le malheur de dire qu’une fille a la télé me plaisait. Elle n’a rien dit et, une heure après, elle m’a raconté que ses collègues de bureau la draguaient et que cela lui plaisait. Je n’ai fait le rapprochement que plus tard. Chaque émotion cachée donne lieu à une sorte de vengeance.
Pensez-vous qu’il / elle a 2 vies (ou plus) ? Une vie lorsque qu’il / elle est en société, et une autre avec des comportements très différents lorsque il / elle est seul(e) (avec vous ou sans "témoins") ?
Oui.
C’était le cas quand je l’ai rencontrée et cela a duré
deux ans encore. Depuis quelques mois, même si elle a toujours tendance
a faire en sorte de ne jamais réunir ces « deux vies »
(je ne connais aucun membre de sa famille, elle répond rarement
devant moi au téléphone) elle fait d’énormes progrès.
Néanmoins, quand elle est en société, elle chance
d’allure, de ton, elle adopte un comportement excessif et très théâtral.
Semble t’il / elle avoir peur de l’abandon ?
-Oui
Si oui, cela semble t’il aller pour lui / elle au point de rester seul(e), meilleur moyen de ne pas être abandonné(e) ?
Inconsciemment certainement. Et comme toujours chez l’être humain, elle provoque elle-même les abandons.
Est-il / elle dépendant(e) d’une personne (parent, conjoint, vous…) et à quel point ? (ou l'était elle)
-Oui.
Est-ce que vous le / la reconnaissez dans cette phrase ? « Certains patients Borderline oscillent entre un comportement d'adulte et un comportement d'enfant, ils ont un mode de pensée noir et blanc. X ou Y est "tout bon" ou "tout mauvais" » ?
-Oui. C’est tout à fait cela dans les rapports interpersonnels. Je suis son sauveur quand tout va bien mais si je la blesse, je deviens l’ennemi juré, la cause de tous ses problèmes. Ce sont les autres hommes qui deviennent alors parfaits pendant quelques temps. Elle va parler par exemple d’un collègue de travail qui lui a rendu un service pour justifier sa colère et dire qu’un autre que moi la comprend, lui vient en aide même si elle n’a que peu de rapports avec lui. Je pense que quand elle dit cela, elle le croit foncièrement.
Est-ce que vous le / la reconnaissez dans cette phrase ? « L'adulte qui va bien chez le patient Borderline est une façade, un rôle, un leurre. Pour avoir une communication réelle avec le patient, il faut parler à l'enfant qui est en lui »
-Oui c’est tout a fait cela. Et c’est précisément ce que fait son psy d’ailleurs. Voilà pourquoi il est élevé au rang de personne idéale. Mais un conjoint n’est pas un psy et ma copine n’est pas ma patiente. Il y a des jours où j’en suis capable parce que je n’ai pas été blessé par son comportement et d’autre jours où je refuse de parler à cet enfant parce qu’il m’a profondément blessé.
Le / La reconnaissez-vous dans les mots « homme enfant » / « femme enfant » ?
-Oui. Souvent, ses réactions sont celles d’une enfant de 10 ans.
Le / La reconnaissez-vous dans cette phrase ? « Les patients souffrent souvent de désorganisation et sont capables de se noyer dans un verre d'eau. Il y a souvent la même "pagaille" dans leur quotidien que dans leur tête »
-Oui.
Si vous avez répondu « non » c’est selon vous une vraie organisation ou pour masquer son manque de confiance et tenter de garder la maîtrise des évènements
Est-il / elle rationnel(le) ? (sa vie n'étant pas contrôlée par des "croyances" télépathie, revenants, astrologie, 6eme sens...)
-Non
Cette personne est-elle plutôt « solide » ou « fragile » (répondre sur le plan santé et sur le plan psychique)
Indéniablement fragile.
Vous êtes-vous posé la question – pourquoi est-il / elle ainsi ?
Oui et j’ai fini
par trouver au bout de deux ans de réflexion.
Si oui d’après-vous quelles sont les causes de sa maladie / de son état ?
. A mon sens, la cause est purement psychologique. Une mère elle-même borderline agressive envers ses enfants qui n’a jamais pu montrer son amour et un père faible complice et sans doute parfois incestueux moralement. Le tout étant entretenu des années par un mode de communication parental pervers (manipulations, mensonges, trahisons cachées). Par la suite, son ex a pendant 10 ans entretenu la croyance qu’une autre personne va la sauver puisqu’il la trompait et l’abandonnait subtilement (voyages, travail) mais il la couvrait de cadeaux et lui donnait ce qu’elle réclamait pour donner le change.
Est-il / elle conscient(e) de ses problèmes et à quel point ?
Oui elle est consciente
de tout je pense. Mais elle aura beaucoup de mal à admettre son
état. Elle ne veut pas être officiellement considérée
comme malade. Elle préfère dire qu’elle a des problèmes
relationnels.
Y’a t’il un comportement, un mode de pensée, quelque chose qui le / la caractérise et qui n’est pas cité dans les questions précédentes et qui selon vous à une importance sur la maladie ?
A t’il / elle selon vous confiance en lui / elle ?
-De
plus en plus mais il y a du boulot.
Pensez-vous qu’il / elle s’aime ?
Idem.
Est-ce une « gentil(le) » personne ?
Au fond, c’est sans doute un amour, comme tous les gens qui en ont besoin. Et toujours comme les gens qui en ont besoin, elle peut faire beaucoup de mal aux autres car ses angoisses ne lui permettent pas l’empathie, la générosité.
Pensez-vous qu’il / elle ressente la honte ? (par exemple de ses actions, de ce qu’il / elle est, …)(précisez quand, sur l’instant, après coup,…)
-Oui parfois.
Savez-vous si elle se fait du mal ?
Oui mais plus moralement que physiquement. Par exemple, elle provoque les ruptures pour ressentir la solitude et se punir elle-même. Une fois la punition obtenue, un jour ou deux de séparation, la relation reprend débarrassée des frustrations.
Si oui, de quelle(s) manière(s) ? (que ce soit physiquement ou psychiquement)
Si oui, comprenez-vous un peu cette attitude ?
Maintenant oui
A t’il / elle des tendances suicidaires ?
-Je ne sais pas
Est-il / elle déjà passé à l’acte ?
-Je ne sais pas
Son entourage, hormis vous, a quelle vision, image de lui, elle ? « oh lui / elle, il / elle est …. »
L’image d’une fille libérée, indépendante, heureuse et ouverte aux autres.
L’entourage est-il conscient de ses problèmes ?
-Non
Si oui, à quel point ?
Si non, d’après-vous pourquoi il n’est pas conscient ?
Parce que soulever le problème mettrait en cause la responsabilité familiale et le fonctionnement pervers et pathologique du couple parental.
Ment-il / elle sur son état ? Est-il / elle un(e) menteur(se) ?
Oui. Elle mentait comme elle respire. Je crois qu’elle fait beaucoup d’efforts pour ne plus mentir.
Si oui, pensez-vous qu’il / elle lui est impossible de ne pas mentir ou est-ce « calculé » ?
C’est un fonctionnement qui permet l’équilibre depuis son enfance. Une manière de se protéger, de pouvoir continuer à se soulager sans se remettre en cause. Mais j’ai noté qu’elle pouvait arrêter de mentir si on savait accepter ses émotions.
Peut-on le / la qualifier de manipulateur(-trice) ?
Oui. Elle prend conscience de cet état.
Utilise t’il / elle la campagne de dénigrement ? (il est fou de dire que je suis malade) ?
Evidemment. En plus des insultes, des reproches, elle utilise l’identification projective. Depuis que j’ai compris que tout les défauts dont j’étais affublé étaient en fait les siens, je ne suis plus blessé par ces agressions.
Comment sont ses proches avec lui / elle ? (vous et hormis vous)
-Au contraire, ils le / la surprotégent ? Mais ce sont en fait eux qu’ils protègent.
Voudriez-vous que cela change ?
Peu importe car désormais elle n’a pratiquement plus de relations avec sa famille.
Si non ou pas vraiment, cela vient-il de lui / d’elle ou d’entraves qu’il / elle subit ?
Apprendre que sont état est le résultat d’une maladie et non de sa nature est-il une aide pour vous ?
Oui dans la mesure ou tout s’est éclairé pour moi le jour où j’ai compris que nos disputent ne résultaient pas d’une incompatibilité. J’ai d’ailleurs énormément appris sur moi et la manière de gérer moi aussi mes émotions grâce à elle. En revanche, je suis beaucoup plus inquiet car je sais désormais que tout ne s’arrangera pas du jour au lendemain.
Si votre réponse est « non » pourriez-vous dire pourquoi ? (sachant que cette maladie se soigne)
A t’il / elle été diagnostiqué(e) et quel(s) diagnostic(s) ?
Non elle n’a pas été diagnostiquée d’après ce que je sais. Par contre je suis persuadé que son psychiatre a établi le diagnostic de borderline au regard de son comportement. Par exemple, il lui a demandé de rechercher un traumatisme (vécu ou imaginaire) dans son enfance au bout de quelques séances. Le traumatisme, souvent sexuel, est constant chez les patients borderline.*
Voit-il / elle un thérapeute ?
-Oui
Si oui, pour quel type de thérapie
-analytique (psychanalyse)
Si il / elle est en thérapie, pensez-vous que cette thérapie lui fait du bien ?
-Oui mais la progression est lente et irrégulière.
Si il / elle est en thérapie, a t’il / elle l’intention de poursuivre cette thérapie ?
-Oui elle y est très attachée.
Pensez-vous qu’il / elle devrait poursuivre ou s’arrêter ?
Poursuivre bien-sûr !
Si il / elle compte arrêter cette thérapie, va t’il / elle essayer « autre chose » ?
Néanmoins, je pense que le plus dur est fait. Elle consulte un psy compétent, sa vie et ses réactions excessives s’atténuent au fil des mois. Mais inversement, à mesure qu’elle accepte son état, la tristesse et la dépression remplace les comportements impulsifs… Donc, ce sera encore long.
Y’a t’il selon vous une lumière ?
Est-il / elle heureux(se) ?
Non probablement pas sur la durée. Mais elle l’est par moments.
Et vous comment vivez-vous la chose ?
Mieux qu’au début ! Avant, à chaque crise, a chaque agression le monde s’écroulait. Depuis un an je suis moi aussi en thérapie pour comprendre mon attrait pour une personne borderline. Ce n’est pas un hasard. Une grande partie de la guérison du patient borderline réside d’ailleurs dans les progrès du conjoint. La thérapie m’a aidé à me comprendre moi-même, à relativiser mes besoins tout en conservant mon amour pour elle et donc à être moins en demande. Conséquence, je suis plus patient, plus disponible pour rassurer, comprendre et donc aider une personne qui en a besoin. Je suis aussi moins touché lorsqu’elle me blesse et j’évite donc de participer à l’engrenage des reproches. Résultat, au lieu de devoir gérer une crise d’injures, parfois de violences physiques ou de rupture, il ne demeure que de la frustration et des petites disputes. Par contre, je suis toujours terriblement perplexe sur la possibilité d’avoir des enfants car je ne veux pas que les angoisses de leur mère déteignent sur eux. Or, à 30 ans, il devient urgent pour moi de créer une famille stable…
Est-il / elle « bras baissé » ou « combattant(e) » face à sa situation ?
Si elle ne voulait plus combattre elle ne resterait pas avec quelqu’un comme moi qui la met régulièrement devant ses responsabilités. Donc, même si elle paraît parfois baisser les bras, je considère qu’elle demeure courageuse.
Si « bras baissé », avez-vous une petite idée du déclic qu’il lui manque ?
B)
Si vous n’avez pas répondu de la même façon à cette question qu’au début du questionnaire, pouvez-vous essayer de l’expliquer ?
Si vous avez encore des doutes que ce soit en "oui" ou en "non", que vous faudrait-il pour les faire "sauter" ?
réponses du :
24 /03 /03
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