Etes-vous (selon vous) Borderline? (que
vous soyez diagnostiqué(e) ou pas)
A)
Si vous avez répondu «Oui»
ou «peut-être», quel a été le déclic
qui fait que notamment vous soyez en train de remplir ce formulaire?
J’ai besoin d’aide. Je suis une analyse depuis 17 ans et j’ai le sentiment
de ne pas avancer. J’essaie de trouver de nouvelles réponses à
mon mal être. La lecture de votre site m’a apaisée, comme
je n’avance pas, je me sens très coupable et mon entourage proche
est fatigué de ces échecs constants dans ma vie. J’ai besoin
d’espérer, de croire que c’est possible pour moi aussi de trouver
une place dans la vie
Etes-vous diagnostiqué(e) Borderline?
-
Diagnostic / Comportement
Combien avez-vous de points sur le test en 13
points? (si vous êtes sur le chemin de la guérison merci
de préciser aussi combien vous en aviez par le passé).
13 points!
Qu’est ce qui selon vous ne va pas chez vous?
Je ne parviens pas à trouver l’envie, le désir de vivre
pour moi,!par moi. je me sens seule, si loin du fonctionnement des
gens, si décalée. Malgré un entourage aimant,
rien ne fait sens dans ma vie. Ce que j’ai pu faire, je l’ai fait par amour
mais vivre à mes côtés est si fatigant puisqu’il faut
toujours porter mon désir que les gens finissent par me quitter,
épuisés. Je me sens alors comme un nouveau né abandonné
et incapable de se prendre en charge. Dans mes rêves d’ailleurs,
je suis un nourrisson. J’ai peur de moi, tellement peur!
Vous sentez-vous «comme tout le monde»?
-
Quand avez-vous pris conscience de votre «différence»?
J’ai fugué à 13 ans et j’ai rencontré l’univers
psychiatrique. Déjà, à l’époque, je voyais
que rien ne me retenait sur cette terre, que rien ne faisait sens pour
moi et que je n’avais aucunes limites.
Vous sentez-vous malade? (qui n’est pas en
bonne santé)
-
En quoi vous reconnaissez-vous dans cette maladie?
J’ai tellement peu de repères, que je n’ai aucune limite. Je
prends tout à cœur, tout me fait mal, m’agresse, je ne sais pas
me protéger. Je n’ai pas une notion très claire de mon identité.
Ma personnalité m’apparaît comme un trou béant. Je
n’ai pas le sentiment d’être un individu détaché des
autres.
Symptômes
Avez-vous globalement des problèmes relationnels?
-
Vous sentez-vous esclave de vos émotions?
-
Est-ce que vous vous reconnaissez dans cette phrase?
«Les borderline ont une tendance biologique à réagir
plus intensément que les autres à des niveaux de stress moindres
d’une part, et à mettre plus de temps pour se rétablir, d’autre
part. Ils ont des « pic » émotionnels plus élevés
pour de faibles provocations et prennent plus de temps pour récupérer»
-
Est-ce que vous vous reconnaissez dans cette phrase?
«Les patients sont dans l'incapacité d'avoir des rapports
humains "normaux" et donnent l'apparence de ne pas ressentir l'éventail
des émotions humaines. En fait ce serait plutôt qu'ils les
ressentent trop.
-
Avez-vous des sautes d’humeur fréquentes,
intenses et imprévisibles? (que celles ci soient dissimulées
ou pas)
-
Avez-vous des colères inappropriées?
(que celles ci soient dissimulées ou pas)
-
Etes-vous du genre seul(e) ou entouré(e)
d’ami(e)s, sortant souvent?
Actuellement, je suis en période de replis, de régression,
donc je reste isolée. Mais lorsque je trouve l’envie de retourner
vers la vie, j’ai besoin d’être soutenue par beaucoup d’amis, qui
me confortent dans «ma capacitée à». A d’autres
moment, sachant que je suis ma pire ennemi, je me force à suivre
des gens pour m’empêcher de passer à l’acte et avoir une journée
normale, au cours de laquelle «je ne me fais pas de mal». C’est
humiliant parce que cela m’oblige parfois à côtoyer des gens
qui ne m’attirent pas spécialement uniquement pour m’empêcher
de me faire du mal (boulimie, prise de médicaments, agressions physiques
sur corps…)
Souffrez-vous de solitude? (que vous soyez
entouré(e) ou pas)
-
Avez-vous des moments de dysphorie (sentiment
de vide, contraire de l’euphorie) et quand?
-
Avez-vous des moments d’euphorie (sentiment
de bien être, joie intérieure, confiance) et quand?
-
Est ce que «ça se voit» quand
vous n’allez pas fort?
Cela dépend. Je suis comédienne (quand je peux) et je
sais très bien me maitriser et faire semblant. Heureusement pour
moi d’ailleurs, sinon personne ne voudrait me parler! Je suis si triste,
si inerte, si terrifiée, sui paralysée de frayeur.
Etes-vous capable de maîtriser votre flux
émotionnel "quand il le faut"?
-
Avez-vous 2 vies(ou plus) ? Une vie lorsque
vous êtes en société, et une autre avec des comportements
très différents lorsque vous êtes seul(e) (sans
"témoins")?
Oui, j’ai deux, voir plusieurs vies. Mais je fais de moins en moins
d’efforts avec la société. C’est épuisant de faire
semblant et cela fait tant d’années que je préfère
renoncer à fréquenter le monde plutôt que d’être
confrontée à mon «cinéma social», cinéma
que je sais pourtant si bien faire.
Avez-vous une peur profonde de l’abandon?
-
Si oui, cela va t’il pour vous au point de rester
seul(e), meilleur moyen de ne pas être abandonné(e)?
Non, je ne m’aime pas assez pour rester seule. Et si je veux rester
en vie, je suis obligée de composer avec la présence d’un
tiers, quel qu’il soit pour éviter que je n’attente à mes
jours.
Etes-vous dépendant(e) d’une personne (parent,
conjoint, …)et à quel point ? (ou l'étiez-vous)
-
Est-ce que vous vous reconnaissez dans cette phrase?
«Certains patients Borderline oscillent entre un comportement d'adulte
et un comportement d'enfant perturbé, ils ont un mode de pensée
noir et blanc. X ou Y est "tout bon" ou "tout mauvais"»?
-
Est-ce que vous vous reconnaissez dans cette phrase?
«L'adulte qui va bien chez le patient Borderline est une façade,
un rôle, un leurre. Pour avoir une communication réelle avec
le patient, il faut parler à l'enfant qui est en lui»
-
Vous reconnaissez-vous dans les mots «homme
enfant» «femme enfant»?
-
Est-ce que vous vous reconnaissez dans cette phrase?
«Les patients souffrent souvent de désorganisation et sont
capables de se noyer dans un verre d'eau. Il y a souvent la même
"pagaille" dans leur quotidien que dans leur tête»
-
Si vous avez répondu «non»
c’est à dire que vous êtes organisé(e). Cette organisation
est-elle une «fausse» organisation pour masquer un manque de
confiance et prévenir tout risque de «dérapage»
-
-
Etes-vous rationnel(le) ? (votre vie n'étant pas contrôlée
par des "croyances" télépathie, revenants, astrologie, 6eme
sens...)
-
Etes-vous plutôt «solide» ou
«fragile» (répondre sur le plan santé physique
et sur le plan psychique)
J’ai une excellent santé physique . je suis sortie indemne de
comas qui pouvaient être dangereux. Mais évidemment, sur le
plan de la personnalité, je suis fragile!
Vous êtes-vous posé la question
pourquoisuis-je ainsi ?
Oui
Si oui d’après-vous quelles sont les causes
de votre état / maladie?
J’ai découvert, entre autre que j’avais eu une naissance
difficile. Etant prématurée, j’ai été brusquement
séparée de ma mère qui l’a très mal vécue.
Elle a une si faible estime de soi, que pour elle c’était la preuve
de son incapacité. Chez les prématurés, je pleurais
si fort que l’on m’a isolé. Et ma mère ne pouvait pas me
voir: j’étais derrière une vitre. Cela a duré 1 mois.
Ensuite, il y a un terrain, un contexte familial assez prègnant:
ma mère est anorexique, étant sortie de son ventre je ne
pouvais être que mauvaise… Mon père a été trop
absent…Mes deux parents sont très fragiles. Il y aurait beaucoup
de choses à dire, cela ne se résume pas qu’à ça.
Je suis l’ainéeentre autre…
Y’a t’il un comportement, un mode de pensée,
quelque chose qui vous caractérise et qui n’est pas cité
dans les questions précédenteset qui selon vous à
une importance sur la maladie ?
Je me sens comme une extraterrestre qui ne parviens pas à
communiquer avec son entourage. Je n’ai pas assimilé, les limites,
les lois sociale. Je suis comme une délinquante, une marginale.
Je crois que j’ai de la chance de retourner ma violence contre moi parce
que je peux aisément m’imaginer être en prison. J’imagine
assez aisément finir clocharde. C’est terrifiant.
Estime de soi
Vous avez quelle vision de vous-même? (Cette
vision est plutôt constante ou fluctuante? Plutôt positive
ou négative?)
J’ai une vision fluctuante. Mais la plupart du temps je me regarde
comme un animal de laboratoire, sans amour, sans douceur. Je me sens paralysée
face à la maladie, victime et incapable d’assumer quoique ce soit.
Je me hais. Je voudrais me fuir, m’échapper de ma cage.
Vous sentez-vous plutôt dans la moyenne
coté intelligence? (précisez votre degré d’étude
ou de qualification si cela peut «éclairer»)
Oui. Je n’ai pas pu aller bien loin dans les études mais
j’étais une «première de la classe, sage et tranquille»
avant ma fugue et j’en ai conservé de bonnes bases.
Avez-vous confiance en vous?
-
Est-ce que vous vous aimez?
NON
Vous sentez-vous «gentil(le)» ou paset
pourquoi ?
Je suis si préoccupée de ma douleur actuellement que
j’ai parfois des réactions agressives face au bonheur des gens.
Mais j’essaie de ne pas leur imposer cela.
Ressentez-vous la honte ou la culpabilité?
(par exemple de certaines de vos actions, de ce que vous êtes,
…)
-
Vous êtes vous déjà fait du
mal?
-
Si oui, de quelle(s) manière(s)?
(que ce soit physiquement ou psychiquement)
Boulimie, tentatives de suicides, coups sur le corps… Psychiquement
c’est tous les jours. Je ne sais pas me faire plaisir et quand je me l’autorise,
il faut qu’ensuite je le paie parce que je ne le mérite pas, je
suis coupable!
Si oui, savez-vous pourquoi vous vous faites du
mal?
Je me sens coupable, responsable mais aussi, il y a ce désespoir
du nourisson qui n’a pas été entendu et comme je ne peux
pas retourner la violence sur les autres, je la tourne contre moi. Il est
également possible que je fasse tout cela pour être reconnue,
entendue
Avez-vous des tendances suicidaires?
-
Etes-vous déjà passé à
l’acte?
-
Relation avec les autres
Faites-vous (réellement) confiance
aux autres (ou au moins à un noyau?)
-
Votre entourage a quelle vision, image de vous?
«oh lui / elle, il / elle est ….»
J’ai mauvais caractère, je ne fais pas d’efforts, je me complais
dans la maladie…
Est-il conscient de vos problèmes?
-
Si oui, à quel point?
Je crois qu’ils ne veulent pas trop voir mon gouffre parce qu’il le
renverrait à leur propre gouffre. Vers 15 ans, on m’avait proposé
une thérapie familiale et mon père a refusé disant:
«c’est elle qui a des problèmes, c’est pas moi!»
Si non, d’après-vous pourquoi, mais aussi
pourquoi les tenez-vous en dehors?
Ils sont toujours là, près à m’écouter
mais se sentent très limités. Ils sont épuisés
et n’y croient plus.Et ils n’entendent que ce qui les arrange, ils sont
eux même très fragiles
Si non, ne serais-ce pas un secret de polichinelle!
Vous leur cachez que vous avez un problème et eux cachent qu’ils
le savent?
Non
Leur mentez-vous sur votre état? Etes-vous
un(e) menteur(se)?
Non quand je suis très mal, je suis obligée de les appeler
à l’aide et d’aller chez eux pour me protéger de moi. Quand
je traverse des périodes plus faciles, j’essaie de les épargner.
Et puis cela ne sert à rien, c’est un dialogue de sourd. Ils ne
peuvent pas supporter la vérité, elle est trop destabilisante
pour eux
Si oui, pourquoimentez-vous ?
Peut-on vous qualifier de manipulateur(-trice)?
(par exemple le fait de faire croire que vous n’avez pas de problème)
Si l’on veut, tout est très théâtral dans ma vie.
Pourant je ne fais jamais semblant pour avoir quelque chose.
Avez-vous utilisé ou utilisez-vous la
campagne de dénigrement? (il est fou de dire que je suis malade)?
NON
Si oui, pourquoi?
Si non, est-ce uniquement parce que personne autour
de vous n’a «vu»?
Peut-être?
Comment sont vos proches avec vous?
-
Voudriez-vous que cela change?
J’aimerai les sentir plus concernés, plus impliqués mais
je sais qu’ils ne peuvent pas plus et qu’ils font de leur mieux.
Comment était votre enfance (toute petite
enfance - adolescence) (évènements marquants, rapports avec
vos parents) ?
J’ai eu une enfance surprotégée. Je vivais dans
un cocon: loin des tumultes du monde violent. Nous étions dans une
relation très fusionnelle: la famille, il n’y avait que ça
quoi comptait.
Libre arbitre
Vous sentez-vous libre de prendre en main votre
destin?
-
Si non ou pas vraiment, cela vient-il de vous
ou d’entraves que vous subissez ou avez subies ?
Oui.
Vous sentez-vous responsable de votre devenir?
Oui. Je ne maîtrise pas tout ce qui m’arrive mais je suis responsable
aux yeux de la loi, sinon où irions nous?
Apprendre que votre état est le résultat
d’une maladie et non de votre nature est-il une aide?
Oui, cela déculpabilise!
Si votre réponse est «non» ou «pas vraiment» pourriez-vous dire pourquoi? (sachant que cette maladie se soigne)
Traitement
Avez-vous consulté un ou des médecinspour
vos problèmes ?
-
Avez-vous été diagnostiqué(e)
et quel(s) diagnostic(s)?
Oui. borderline
Voyez-vous un thérapeute?
-
Si oui, pour quel type de thérapie et depuis
combien de temps
-
Si vous êtes en thérapie, votre thérapie
vous fait-elle du bien?
-
Si vous êtes en thérapie, pensez-vous
poursuivrela thérapie ?
-
Si vous comptez arrêter votre thérapie,
allez-vous essayer «autre chose»?
Oui, j’ai merais, je suis prête à me déplacer dans
une autre ville. Il faut que je sorte de ce cauchemar!
Espoir
Où vous situez-vous aujourd’hui dans ce
tunnel qui mène vers la guérison?
Au début hélas, l’essentiel n’a pas été
abordé
Y’a t’il une lumière?
Je veux y croire, par vous peut-être…
Etes vous heureux(se)?
-
Etes-vous «bras baissé» ou
«combattant(e)»face à votre situation ?
Je suis très déprimée mais si je pouvais rencontrer
quelqu’un qui me donne l’impression d’être écoutée,
je peux avoir beaucoup d’énergie!
Si «bras baissé», connaissez-vous
le déclic qu’il vous manque?
J’ai besoin de croire en quelque chose, de penser que c’est possible.
Après avoir rempli ce questionnaire
Etes-vous (selon vous) Borderline? (que
vous soyez diagnostiqué(e) ou pas)
A)
Si vous n’avez pas répondu de la même façon à cette question qu’au début du questionnaire, pouvez-vous essayer de l’expliquer?
Si vous avez encore des doutes que ce soit en
"oui" ou en "non", que vous faudrait-il pour les faire "sauter"?