La « parole des patients borderline, ex-borderline ou supposés
»
que ceux-ci aient été diagnostiqués ou pas
Le but étant d’avoir une vision globale de cette maladie
- le point de vue du malade lui-même
(enfin
pourrait-on dire)
- le point de vue des proches (qui
eux aussi souffrent)
- le point de vue du corps médical
C’est le décalage entre ces visions qui peut être fort
intéressant pour tout le monde
D’autre part répondre à ces questions peut être
un plus pour se tourner sur soi-même
Votre prénom (en cas de publication
en ligne de tout ou partie du questionnaire, désirez-vous que votre
prénom soit confidentiel ?)
Alain – pas d’exigence particulière sur l’anonymat du prénom.
Votre sexe et age (pour situer)
- masculin – 37 ans
- féminin
Etes-vous (selon vous) Borderline ? (que vous soyez diagnostiqué(e) ou pas)
A) Oui, J’en suis intimement convaincu(e)
Si vous avez répondu « Oui »
ou « peut-être », quel a été le déclic
qui fait que notamment vous soyez en train de remplir ce formulaire ?
Beaucoup de questions sans réponses depuis longtemps, ou des
réponses rationalisées mais dont aucune ne tient réellement
la route, et puis la vision d’ « une vie volée »,
avec le moment où la psy expose à Suzanna son diagnostic,
avec l’impression que c’est à moi qu’elle parle. La lecture du site,
qui contient tant de choses qui me ressemblent
Etes-vous diagnostiqué(e) Borderline ?
- Oui
- Non
Diagnostic / Comportement
Combien avez-vous de points sur le test en 13
points ? (si vous êtes sur le chemin de la guérison merci
de préciser aussi combien vous en aviez par le passé)
9, (6 complets, 6 demis)
Qu’est ce qui selon vous ne va pas chez vous ?
Incapacité à mettre la théorie de la vie, que
je pense maîtriser, en pratique. Résultats : vide affectif
et sexuel total, tendance au repli sur moi-même, instabilité
professionnelle, équilibre financier nul, évolution zéro.
J’ai l’impression d’avoir tout compris, d’ailleurs on me demande souvent
conseil, mais dès qu’il s’agit d’appliquer les recettes, c’est le
néant. Si je devais choisir un autre mot que borderline, je choisirais
sans hésiter Déchiré. Tout le temps, entre toutes
les attitudes possibles face à une situation donnée, et je
ne peux en choisir aucune.
Vous sentez-vous « comme tout le monde »
?
- Oui
- Non, puisque je rate là
où tout le monde réussit. Avec les mêmes armes que
les miennes s’entend.
- Pas vraiment
Quand avez-vous pris conscience de votre «
différence » ?
Vers l’âge de 21/22 ans, je pense. A cette époque, j’aimais
me comparer à certains héros romantiques, lancés dans
une quête sans fin d’absolu inaccessible. Je regardais la lune et
les étoiles, pendant que les copains sortaient.
Vous sentez-vous malade ? (qui n’est pas en
bonne santé)
- Oui (que vous le soyez
ou pas)
- Non(que vous le soyez ou pas)
- Je ne sais pas
En quoi vous reconnaissez-vous dans cette maladie
?
Je me reconnais surtout dans le borderline silencieux, menteur pour
« arranger les bidons », fuyant certaines responsabilités,
recherchant l’isolement. Le fait aussi d’être spectateur de sa propre
vie. Je crains également très fort que si je me mettais tout
à coup à extérioriser mes colères, je ferais
un mal incroyable et définitif (verbalement s’entend) à mes
« victimes ». Je crois que je serais capable de dire des choses
atroces. Et puis aussi, vu mon physique (1,70 m pour 60 kg), j’avoue que
je crains les retours de bâton, si cela devait vraiment dégénérer.
Vous sentez-vous esclave de vos émotions
?
- Oui
- Non
- De moins en moins
- De plus en plus, à
partir du moment où elles me laissent de moins en moins la possibilité
de donner le change.
Est-ce que vous vous reconnaissez dans cette phrase
? « Les borderline ont une tendance biologique à réagir
plus intensément que les autres à des niveaux de stress moindres
d’une part, et à mettre plus de temps pour se rétablir, d’autre
part. Ils ont des « pic » émotionnels plus élevés
pour de faibles provocations et prennent plus de temps pour récupérer
»
- Oui
- Non
- Pas vraiment
Est-ce que vous vous reconnaissez dans cette phrase
? « Les patients sont dans l'incapacité d'avoir des rapports
humains "normaux" et donnent l'apparence de ne pas ressentir l'éventail
des émotions humaines. En fait ce serait plutôt qu'ils les
ressentent trop.
- Oui
- Non
- Pas vraiment
Avez-vous des sautes d’humeur fréquentes,
intenses et imprévisibles ? (que celles ci soient dissimulées
ou pas)
- Oui
- Non
- De moins en moins
- De plus en plus
Avez-vous des colères inappropriées
? (que celles ci soient dissimulées ou pas)
- Oui
- Non
- De moins en moins
- De plus en plus
Etes-vous du genre seul(e) ou entouré(e)
d’ami(e)s, sortant souvent ?
A votre avis…
Souffrez-vous de solitude ? (que vous soyez
entouré(e) ou pas)
- Oui
- Non
- De moins en moins
- De plus en plus
Avez-vous des moments de dysphorie (sentiment
de vide, contraire de l’euphorie) et quand ?
- Oui
- Non
- De moins en moins
- De plus en plus, surtout l’après
midi
Est ce que « ça se voit » quand
vous n’allez pas fort ?
Je pense que oui, de plus en plus
Etes-vous capable de maîtriser votre flux
émotionnel "quand il le faut" ?
- Oui
- Non
- Pas vraiment (préciser
les moments)
Avez-vous 2 vies (ou plus) ? Une vie lorsque
vous êtes en société, et une autre avec des comportements
très différents lorsque vous êtes seul(e) (sans
"témoins") ?
oui
Avez-vous une peur profonde de l’abandon ?
- Oui
- Non
- Je ne sais pas
- Pas vraiment, je dirais plus
du rejet que de l’abandon. J’ai l’impression qu’un abandon serait plus
facile pour moi à gérer qu’un rejet. Dans l’abandon, c’est
celui qui abandonne qui est un salaud. Tandis que le rejet signifierait
pour moi que je suis le salaud, ou le nul ou ce que vous voulez.
Si oui, cela va t’il pour vous au point de rester
seul(e), meilleur moyen de ne pas être abandonné(e) ?
Oui, dans le cas du rejet.
Etes-vous dépendant(e) d’une personne (parent,
conjoint, …) et à quel point ? (ou l'étiez-vous)
- Oui, matériellement
de mes parents, affectivement de l’ensemble parents + frère/sœurs,
émotionnellement de l’ensemble des gens qui peuvent émettre
une opinion (négative) sur moi.
- Non
- Pas vraiment
Est-ce que vous vous reconnaissez dans cette phrase
? « Certains patients Borderline oscillent entre un comportement
d'adulte et un comportement d'enfant perturbé, ils ont un mode de
pensée noir et blanc. X ou Y est "tout bon" ou "tout mauvais" »
?
- Oui, avec en général
un a priori pour le tout bon, qui a d’office raison (figure d’adulte).
- Non
- Pas vraiment
Est-ce que vous vous reconnaissez dans cette phrase
? « L'adulte qui va bien chez le patient Borderline est une façade,
un rôle, un leurre. Pour avoir une communication réelle avec
le patient, il faut parler à l'enfant qui est en lui »
- Oui, j’aurais tendance à
le penser. Peut être parce que j’aimerais bien qu’on me parle comme
cela. Mais je ne suis pas objectivement sur que cela soit une bonne solution
à long terme. Je ne voudrais en tout cas plus entendre des phrases
comme « prends sur toi », « prends tes responsabilités
», « réagis » ou « ça va passer ».
Je prends sur moi seul depuis suffisamment longtemps pour savoir que ce
n’est pas la solution pour moi.
- Non
- Pas vraiment
Vous reconnaissez-vous dans les mots « homme
enfant » « femme enfant » ?
- Oui, dans la mesure ou j’ai
l’impression que le monde d’adultes dans lequel j’évolue n’est pas
conçu pour moi en tant qu’adulte. Pour moi, être adulte signifie
être incontestable et infaillible (ne me dites pas que c’est absurde,
je le sais). Ce que je ne suis pas.
- Non
- Pas vraiment
Est-ce que vous vous reconnaissez dans cette phrase
? « Les patients souffrent souvent de désorganisation et sont
capables de se noyer dans un verre d'eau. Il y a souvent la même
"pagaille" dans leur quotidien que dans leur tête »
- Oui
- Non
- Pas vraiment
Si vous avez répondu « non »
c’est à dire que vous êtes organisé(e). Cette organisation
est-elle une « fausse » organisation pour masquer un manque
de confiance et prévenir tout risque de « dérapage
»
- Oui
- Non
- Pas vraiment
Etes-vous rationnel(le) ? (votre vie n'étant
pas contrôlée par des "croyances" télépathie,
revenants, astrologie, 6eme sens...)
- Oui je suis rationnel(le),
ou en tous cas je rationalise, je ne sais pas si c’est la même chose.
- Oui je suis rationnel(le) mais
j'ai quelques petits trucs "bizarres" (aux yeux des autres)
- Pas vraiment
- Non
Etes-vous plutôt « solide »
ou « fragile »
(répondre sur le plan santé
physique et sur le plan psychique)
Très solide physiquement ( là, je « prends sur
moi »), extrêmement fragile psychiquement
Vous êtes-vous posé la question –
pourquoi suis-je ainsi ?
Oui, mais concrètement depuis peu.
Si oui d’après-vous quelles sont les causes
de votre état / maladie ?
Une surprotection familiale en tous cas, une prédisposition
à la rêverie, une soif du beau et un rejet de la laideur,
de la vulgarité, de la médiocrité et du mauvais goût.
Une incapacité totale à gérer le conflit qui implique
nécessairement un risque de rejet.
Y’a t’il un comportement, un mode de pensée,
quelque chose qui vous caractérise et qui n’est pas cité
dans les questions précédentes et qui selon vous à
une importance sur la maladie ?
La répétition des mêmes causes, avec les mêmes
effets, l’incapacité de mettre en œuvre les leçons théoriques
tirées du passé, les risques, dans mon cas d’enfant surprotégé
et suraimé , d’implications des proches dans mes bêtises,
qui l’ont été en toute bonne foi, par déni de ma part
de mes responsabilité, et par leurs prises en charge par eux.
Et surtout l’attentisme, et le rejet absolu d’accepter qu’une évolution
soit le résultat d’étapes. En ce sens, finalement le terme
homme-enfant est tout à fait approprié. Je veux bien être
adulte, mais je ne veux pas passer par l’adolescence (d’ailleurs je n’y
suis pas (encore) passé). Il me faut le produit fini, si possible
emballé dans du papier cadeau. Le fait de n’être finalement
bien nulle part, de toujours vouloir être ailleurs, à faire
autre chose. Le fait de commencer beaucoup de choses sans les terminer.
Vous sentez-vous plutôt dans la moyenne
côté intelligence ? (précisez votre degré
d’étude ou de qualification si cela peut « éclairer
»)
Je dirais d’une intelligence légèrement supérieure
à la moyenne, servie par une culture générale fortement
supérieure à la moyenne.
Avez-vous confiance en vous ?
- Oui
- Non
- De plus en plus
- De moins en moins
Est-ce que vous vous aimez ?
Au moment présent, quand j’ai le sentiment de faire quelque
chose d’utile pour moi, alors oui, je m’aime. Quand je constate que je
ne fais rien, ou en tous cas rien d’utile, ni pour moi, ni pour les autres,
alors, je me déteste.
Vous sentez-vous « gentil(le) » ou
pas et pourquoi ?
Plutôt gentil, par facilité, et par crainte de ma méchanceté
(cf. supra)
Ressentez-vous la honte ? (par exemple de vos
actions, de ce que vous êtes, …)
Oui
Vous êtes vous déjà fait du
mal ?
- Oui
- Non, en tous cas pas physiquement
Si oui, de quelle(s) manière(s) ?
(que ce soit physiquement ou psychiquement)
Psychiquement, je peux avoir mal, très mal même, et
là ça rejaillit sur le physique (crampes, raideurs, nerfs
réellement à fleur de peau), surtout quand je m’aperçois
que j’ai consacré de l’énergie à ne rien faire et
à attendre, à me donner toutes les bonnes raisons pour ne
rien faire, que je n’ai rien fait, et qu’évidemment, rien de bien
ne s’est produit. Je peux aussi m’interdire beaucoup de choses, m’accabler,
presque me punir.
Si oui, savez-vous pourquoi vous faites du mal
?
Sentiment de culpabilité.
Avez-vous des tendances suicidaires ?
- Oui
- Non, mais des pensées
morbides, oui.
- Plus maintenant ou moins maintenant
Etes-vous déjà passé à
l’acte ?
- Oui
- Non. De nouveau, parfois j’aimerais
être mort (produit fini), dans le sens ne pas avoir à exister.
Mais l’étape du suicide n’est pas envisageable (en tous cas jusqu’à
maintenant).
Votre entourage a quelle vision, image de vous
? « oh lui / elle, il / elle est …. »
Calme, posé, de bon conseil, mais triste, et parfois limite
fainéant. Cartésien et pragmatique aussi (ne riez
pas, s’il vous plaît). Grand sens de l’auto dérision et de
l’humour. Vocabulaire très riche.
Est-il conscient de vos problèmes ?
- Oui
- Non, c’est à mes yeux,
pour eux, totalement inenvisageable, pour quelqu’un qui a mes armes. J’ai
quand même envie de dire qu’ils sont conscients que j’ai des problèmes,
ils ne sont pas aveugles, mais jamais de l’ordre d’un trouble de personnalité.
- Pas vraiment
Si oui, à quel point ?
Si non, d’après-vous pourquoi, mais aussi
pourquoi les tenez-vous en dehors ?
Je dirais principalement pour les protéger, mais aussi par
peur de leur réaction.
Si non, ne serait-ce pas un secret de polichinelle
? Vous leur cachez que vous avez un problème et eux cachent qu’ils
le savent ?
Le non-dit des problèmes est effectivement une institution
dans mon milieu.
Leur mentez-vous sur votre état ? Etes-vous
un(e) menteur(se) ?
Oui. En tous cas par omission.
Si oui, pourquoi mentez-vous ?
Question d’éducation. On ne parle pas de ses problèmes,
surtout si ceux-ci peuvent mettre en péril une image de soi de famille
modèle.
Peut-on vous qualifier de manipulateur(-trice)
? (par exemple le fait de faire croire que vous n’avez pas de problème)
Je n’ai plus ni la force ni l’envie de manipuler qui que ce soit.
Je l’ai été, mais on me tendait la perche.
Avez-vous utilisé ou utilisez-vous la campagne
de dénigrement ? (il est fou de dire que je suis malade)
?
Non..
Si oui, pourquoi ?
Si non, est-ce uniquement parce que personne autour
de vous n’a « vu » ?
Je n’en ai jamais eu besoin, étant donné que personne
n’oserait consciemment remettre en doute ma santé mentale. Peut
être si j’en avais eu besoin.
Comment sont vos proches avec vous ?
- Ils ne me protégent pas
assez
- Au contraire, ils me surprotégent
- Ils me traitent d’une façon
« normale » qui correspond à vos attentes
Voudriez-vous que cela change ?
Du fonds du cœur, oui
Comment etait votre enfance (toute petite enfance
- adolescence) (évènements marquants, rapports avec vos parents)
?
Finalement, très peu de souvenirs précis, probablement
parce que je ne devais me soucier de rien, et que les autres enfants (je
suis le cadet) ont creusé le chemin. Quelques souvenirs de vacances,
quasi aucun souvenir scolaire. Il faut simplement dire que le cocon familial
était le centre de l’univers, qu’étant petit j’étais
asthmatique et fragile. Souvenirs de moqueries, d’injustices d’adultes
et d’enfants. Primaires chez les jésuites, redoublement de classe
en 2è humanités, passage dans une école moins exigeante
où j’ai l’impression d’avoir vécu sur mes acquis.
Si non ou pas vraiment, cela vient-il de vous ou d’entraves que vous subissez ou avez subis ?
Vous sentez-vous responsable de votre devenir
?
Totalement oui, ce qui ne veut pas nécessairement dire que
je suis prêt maintenant à prendre cette responsabilité.
Apprendre que votre état est le résultat
d’une maladie et non de votre nature est-il une aide ?
oui
Si votre réponse est « non » pourriez-vous dire pourquoi ? (sachant que cette maladie se soigne)
Avez-vous été diagnostiqué(e)
et quel(s) diagnostic(s) ?
Je suppose que j’ai été diagnostiqué, mais
je n’ai pas eu de réponse claire
Etes-vous traité(e) chimiquement pour ce(s) diagnostic(s) ?
Si oui, par quel(s) catégorie(s) de médicament(s) ?
Quel bilan feriez-vous de cette médication ?
Voyez-vous un thérapeute ?
- Oui
- J’en ai l’intention
- Je n’en ai pas l’intention
Si oui, pour quel type de thérapie et depuis
combien de temps
- analytique (psychanalyse)
: Un an et demi
- comportementale : actuellement
chez un médecin hypnothérapeute
- comportementale dialectique DBT
- aucune
- Autre qui n’a rien à voir
(ou vous ne savez pas)
Si vous êtes en thérapie, votre thérapie
vous fait-elle du bien ?
- Oui
- Non
- « bof », j’en suis au
début.
Si vous êtes en thérapie, pensez-vous
poursuivre la thérapie ?
- Oui, pour autant que je puisse
discuter avec lui de ce questionnaire.
- Non
- J’hésite
Si vous comptez arrêter votre thérapie,
allez-vous essayer « autre chose » ?
Y’a t’il une lumière ?
Je n’en sais rien
Etes vous heureux(se) ?
- Non
- Oui
- Je suis sur le chemin
Etes-vous « bras baissé » ou
« combattant(e) » face à votre situation ?
Ca dépend des jours, j’ai envie de combattre, mais le temps
et les étapes me font peur. Et puis, il y a l’après. Socialement,
affectivement, professionnellement, est-il mieux d’être un malade
mental qui donne le change, ou d’être un ancien malade mental
? Mais je pense que je ne pourrai plus donner le change très longtemps.
Si « bras baissé », connaissez-vous le déclic qu’il vous manque ?
Si vous n’avez pas répondu de la même façon à cette question qu’au début du questionnaire, pouvez-vous essayer de l’expliquer ?
Si vous avez encore des doutes que ce soit en
"oui" ou en "non", que vous faudrait-il pour les faire "sauter" ?
Le diagnostic d’un professionnel.
84 questions